mardi 25 février 2020

Le Nouvel Horizon du Christianisme

Le Nouvel Horizon du Christianisme (1)

Allocution du révérend Sun Myung Moon

Le 18 septembre 1974

Madison Square Garden, New York, États-Unis.

Mesdames et messieurs, je suis très heureux de me trouver ici ce soir et je vous remercie d’être venus. C’est au nom de Dieu que nous sommes tous rassemblés dans ce cadre impressionnant du Madison Square Garden.

Le sujet que j’aborderai ce soir est : « Le nouvel horizon du christianisme ». Mais, auparavant, je voudrais vous rappeler que je ne suis pas venu ici pour répéter ce que vous savez déjà. Je suis venu vous révéler quelque chose de nouveau. Je voudrais partager avec vous une révélation qui vient de Dieu.

Il n’y a qu’un seul Dieu, qu’un Christ, qu’une Bible. Aujourd’hui, pourtant, le monde chrétien à lui seul compte plus de quatre cent confessions proposant toutes, à partir de la même Bible, différents points de vue, différentes interprétations.

Ce qui nous intéresse, ce n’est pas la façon dont l’être humain interprète la Bible, mais la façon dont Dieu l’interprète et ce qu’est vraiment Sa volonté. Il n’est donc pas en ce domaine d’intervention humaine qui puisse nous satisfaire. La réponse doit nous venir de Dieu, sous forme de révélation.

Cette révélation, je veux la partager avec vous ce soir. Étant donné que ce message vient de Dieu et qu’il s’agit de Son point de vue, son contenu risque de différer de ce que l’être humain attend. Il se peut donc qu’il soit tout à fait nouveau à vos yeux. Mais nous avons besoin d’idées nouvelles – venant de Dieu – parce que l’être humain est à court d’idées. C’est pourquoi je suis venu m’adresser à vous ce soir. Je demande à chacun d’entre vous d’ouvrir son esprit et son cœur pour que l’Esprit de Dieu puisse intervenir directement.

Depuis 2 000 ans les chrétiens du monde entier attendent le grand jour prophétisé dans la Bible : le jour du second avènement du Seigneur. Parce que cette seconde venue du Christ a été la promesse de Dieu, elle doit s’accomplir d’une manière absolue.

Pourquoi le Seigneur doit-il venir une seconde fois ? Il vient pour que la volonté de Dieu s’accomplisse. Quelle est donc la volonté de Dieu ? Savons-nous exactement en quoi consiste Sa volonté ?

Dieu est éternel, immuable et absolu, et Il a une seule volonté qui est aussi éternelle, immuable et absolue. Au commencement, Dieu avait un but précis en créant l’univers et ce monde. Ce but fut la raison de la création. Et Dieu entreprit la création de l’univers et de l’être humain pour accomplir ce but.

Selon la Bible, après la création du premier homme et de la première femme, Dieu leur donna un commandement :

« Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gn 2.17)

Dieu leur demanda d’obéir à Son commandement. Dieu impliquait que, par l’obéissance d’Adam et Ève à la loi, Son but serait accompli. Mais Dieu montra aussi clairement quelles seraient les conséquences d’une désobéissance. Il dit à l’homme : « le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » Le résultat de la désobéissance était la mort.

Pourtant Adam et Ève désobéirent à Dieu. Le résultat fut la chute. L’humanité fut victime d’une mort spirituelle et le but de Dieu ne fut pas réalisé. La chute signifie la déviation de l’état originel prévu par Dieu. Adam et Ève s’écartèrent du but pour lequel ils avaient été créés. Ils firent le mauvais choix et le résultat fut l’opposé de ce que Dieu avait originellement prévu.

Après leur désobéissance, Dieu n’eut d’autre choix que d’expulser cet homme et cette femme du jardin d’Éden. Le jardin d’Éden est une représentation symbolique du Royaume de Dieu sur la terre. Adam et Ève ne méritaient plus la citoyenneté du Royaume de Dieu, ils furent donc chassés dans les sphères à l’écart de Dieu, dans un enfer vivant qui était leur propre création.

Le Royaume de Dieu sur la terre

Si Adam et Ève avaient obéi à Dieu, ils auraient établi Son Royaume sur la terre. À quoi ressemblerait ce Royaume ? Adam et Ève avaient été créés sans péché avec la capacité de devenir parfaits. Ils auraient grandi jusqu’à atteindre la perfection en obéissant à la loi de Dieu. En grandissant vers la perfection, leur relation devait être celle de frère et sœur. Ils auraient dû en fait instaurer la vraie tradition de la fraternité.

Qu’est-ce que la perfection ? C’est l’union totale de l’être humain avec Dieu. Chaque être humain est censé être le temple de Dieu, le temple où souffle l’Esprit de Dieu. Une telle personne est divine, tout comme Dieu est divin ; une telle personne est sainte comme Dieu est saint. Jésus fut le premier homme à atteindre cet état de perfection. Jésus ne parlait pas d’autre chose lorsqu’il disait :

« Croyez-m’en ! Je suis dans le Père et le Père est en moi. » (Jn14.11)

Quand vous devenez un avec Dieu, Son pouvoir divin est le vôtre et vous êtes alors parfaits comme Dieu est parfait. C’est le but de l’être humain indiqué par Jésus lorsqu’il dit :

« Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5.48)

Dieu créa un être masculin et un être féminin. Pourquoi ? Parce qu’après qu’ils aient atteint l’état de perfection, Dieu voulait les unir en un couple céleste en bénissant leur mariage. Dieu avait l’intention de fonder Son Royaume avec Adam et Ève comme premiers époux.

Si cela était devenu une réalité, la bénédiction de Dieu « Soyez féconds, multipliez » (Gn 1.28) aurait été accomplie. Il aurait donné aux premiers parents le pouvoir de multiplier les enfants de Dieu. Et ces enfants auraient été sans péché et parfaits. Comment aurait-il pu en être autrement ? La race humaine n’aurait jamais connu le péché. En ayant des enfants, Adam et Ève seraient devenus Vrai Père et Vraie Mère centrés sur Dieu – les Vrais Parents de l’humanité.

Si Adam et Ève avaient formé cette première famille centrée sur Dieu, celle-ci aurait engendré une tribu centrée sur Dieu, une nation centrée sur Dieu et un monde centré sur Dieu que Lui seul aurait dominé. Le règne de la perfection aurait ainsi été établi dès le commencement et pour l’éternité.

En quel lieu Dieu créa-t-Il Adam et Ève ? Dans les airs ? Dans l’espace ? Non, ici, sur la terre. En prospérant, la famille d’Adam aurait donc dû amener la réalisation de l’idéal de Dieu sur la terre et Dieu serait devenu le centre de l’humanité. Cette réalisation n’aurait été rien d’autre que le Royaume de Dieu sur la terre, où Il aurait demeuré avec l’être humain.

Si ces choses avaient été accomplies au commencement, nous n’aurions pas tant de races et tant de langues différentes. Nous appartiendrions tous à l’unique race d’Adam selon la seule tradition d’Adam. Et la langue d’Adam serait notre langue universelle. Et, en fait, le monde entier formerait une seule nation sous la souveraineté de Dieu.

Ainsi, selon le plan de Dieu, tous les êtres humains étaient censés naître dans le Royaume de Dieu sur la terre. Nous aurions dû connaître une vie céleste sur la terre. Puis, quand notre vie physique sur la terre aurait pris fin, nous aurions été élevés dans le Royaume de Dieu dans le monde spirituel où nous aurions vécu pour l’éternité. Tel était le plan originel de Dieu.

Ni Satan, ni le mal, ni l’enfer n’auraient existé dans un tel monde. En vérité, Dieu n’a pas créé l’enfer. Il n’est pas de père qui construirait une prison pour ses propres enfants au moment de leur naissance. Pourquoi Dieu aurait-Il besoin d’un enfer pour Ses propres enfants ? Seul le Royaume céleste faisait partie de la volonté originelle de Dieu. À cause du péché, pourtant, l’être humain perdit sa valeur originelle et fut réduit à l’état de rebut. Ainsi, l’enfer ressemble à une vaste décharge. Mais cette situation n’intervint qu’après la chute.

Le Royaume de l’enfer – paradis perdu

Examinons plus profondément la condition de l’être humain déchu et du monde déchu. Dans Jean 8.44 nous lisons que Jésus dit :

« Vous êtes du diable, votre père. »

Par la chute, l’être humain fut soumis à la fausse paternité de Satan. L’être humain changea de père. Nous avons abandonné notre Vrai Père, Dieu, et nous nous sommes unis avec un faux père, Satan. Le premier homme et la première femme devinrent les enfants de Satan.

Sous la fausse paternité de Satan, Adam et Ève s’unirent comme un couple illégitime, sans la bénédiction ou la permission de Dieu et, en engendrant des enfants, ils se trouvèrent tous placés sous la souveraineté du faux père. Tous naquirent comme les enfants du péché et non comme les enfants de Dieu.

La multiplication des enfants du péché d’une génération à l’autre a donc entraîné ce monde déchu, ce monde pécheur. Parce que nous n’avons pas eu Dieu comme centre, il en est résulté un monde de péché, un monde de méfiance, un monde de crime, un monde de guerre. Quant à nous, nations et sociétés de ce monde, nous pouvons nous détruire les uns les autres sans éprouver la moindre peine. Ce monde est le Royaume de l’enfer sur terre.

Le maître de ce monde, en vérité, n’est pas Dieu mais Satan. C’est pourquoi Jean 12.31 mentionne que Satan est le Prince de ce monde. Nous savons que cet univers a été créé par Dieu. Nous savons que Dieu a créé l’être humain. Mais Dieu n’est pas le maître car l’être humain a changé de maître. Il a trahi Dieu et s’est uni avec un faux maître, Satan. Ce Satan devint le père de l’humanité.

La chute a douloureusement affecté notre Père céleste dans Son cœur. Dieu perdit tout lorsque l’être humain se retourna contre Lui. C’est pourquoi nous lisons dans la Genèse :

« Yahvé Se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre et Il S’affligea dans Son cœur. » (Gn 6.6)

Dieu fut affligé parce que tout ce qui était contraire à Sa volonté était devenu une réalité. Si l’intention de Dieu avait été accomplie, Il aurait éprouvé de la joie. Si les conséquences de la chute avaient été le résultat de Son propre plan, pourquoi Dieu Se serait-Il affligé dans Son cœur ? Pourquoi Se serait-Il repenti d’avoir créé l’être humain ?

Le salut est la restauration

Le Dieu tout-puissant est un Dieu d’amour, un Dieu de miséricorde. Son cœur est compatissant et affligé par la mort qui a touché Ses enfants. Il sait qu’aucune personne n’est capable de briser ses chaînes et de s’arracher au péché par elle-même. Il sait qu’une seule force est capable de conduire l’être humain au salut : Dieu Lui-même. Et Dieu, dans Sa miséricorde, est déterminé à sauver ce monde.

Qu’est-ce que le salut ? Le salut est simplement la restauration. Que fait un docteur pour sauver son patient ? Il le ramène à la santé. Ce processus s’appelle une guérison. Que feriez-vous pour sauver une personne qui se noie ? Vous la sauveriez en la tirant de l’eau et en la ramenant sur la terre ferme. Il s’agirait dans ce cas d’un sauvetage.

De même, sauver l’être humain, pour Dieu, signifie le restaurer en le ramenant de son état anormal, dévié, à son état originel de bonté. Le salut équivaut donc à la restauration. Dieu va restaurer le Royaume de l’enfer jusqu’à le transformer en Royaume céleste. Dieu a clairement manifesté Sa détermination dans la Bible :

« Ce que j’ai dit, je l’exécute, mon dessein, je l’accomplis. » (Is 46.11)

Dieu ne dit pas qu’il se pourrait qu’Il le fasse. Il dit qu’Il le ferait, montrant Sa détermination absolue de restaurer l’humanité et le monde selon Son projet originel.

Comment ? Grâce au Messie. Pour restaurer l’humanité, Dieu envoya Son fils unique Jésus Christ, comme Sauveur, comme le Messie. Il y a 2 000 ans, Jésus Christ vint dans notre monde comme l’Auteur de la Vie. Il vint pour transformer tous les pécheurs et en faire des personnes semblables au Christ. Il vint pour restaurer le Royaume de Dieu sur la terre. C’est pourquoi Jésus Christ proclama comme son premier Évangile :

« Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. » (Mt 4.17)

Avec la venue de Jésus Christ, l’humanité se trouvait vraiment au seuil du Royaume de Dieu.

Préparation pour le Messie

Cependant, avant de pouvoir envoyer Son Fils pour restaurer le monde, Dieu devait préparer progressivement le chemin, en commençant avec un individu, puis en élargissant Son action à l’échelle d’une nation, afin d’établir un fondement de foi sur lequel le Messie puisse venir.

Après tout, ce monde avait été celui de Satan. Si le Messie devait venir en ce monde sans qu’aucun fondement n’ait été préparé, le monde satanique le détruirait. Dieu travailla donc prudemment et avec zèle pour établir une nation, un État souverain qu’Il put contrôler. La nation élue d’Israël était le résultat de cette préparation pour le Messie.

Dieu prépara la nation d’Israël comme une base pour le Messie. Sur le fondement de foi d’Israël, Dieu put envoyer Son ultime champion, le Messie. De même, le christianisme est aujourd’hui la base du Messie pour sa seconde venue. Et les chrétiens sont censés établir un fondement de foi pour le retour du Messie à l’heure finale où tout va s’accomplir.

Aujourd’hui, plus que jamais, le Messie est notre seul espoir ! La mission du Messie est la restauration qui consiste à arracher au monde du mal l’humanité déchue qui souffre, et à amener l’humanité à la perfection et à la bonté originelle de Dieu. Le Messie doit détruire la souveraineté mauvaise de Satan sur le monde et établir la souveraineté de Dieu.

Jésus Christ est venu en tant que Messie, il y a 2 000 ans, dans ce but : restaurer le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, nous attendons la seconde venue du Christ. Le but de cette seconde venue du Christ est exactement le même : restaurer le Royaume originel de Dieu. C’est le seul but et la seule volonté de Dieu.

Nous, chrétiens, sommes aujourd’hui le peuple élu de Dieu. Les chrétiens sont les collaborateurs du Christ. Ainsi, notre rôle est de préparer un fondement pour le Seigneur, de l’accueillir et de l’accepter lorsqu’il viendra, de l’aider dans sa mission qui est d’éliminer Satan de la face de la terre et d’amener toute l’humanité au salut. Cependant, aujourd’hui, les chrétiens ne sont pas sûrs de ce qu’est la volonté de Dieu. Nous sommes plus intéressés par notre salut personnel et par l’assurance d’avoir notre petit coin de ciel. Mais ce n’est pas ce que Dieu attendait des chrétiens à l’origine.

« Où es-tu, mon David ? »

Dieu cherche Ses champions parmi les chrétiens d’aujourd’hui. Et l’œuvre de Dieu a besoin d’un esprit de sacrifice. Combien de chrétiens disent encore : « Utilise-moi comme un agneau sur Ton autel et sauve le monde par mon sacrifice» ? Dieu cherche un esprit d’abnégation. Dieu cherche des porteurs de croix au XXe siècle. Et aujourd’hui, les chrétiens demeurent sourds à cet appel.

Au lieu de cela, les chrétiens d’aujourd’hui réclament « leur ciel », « leur salut». Et Dieu ? Et le reste du monde ? Pensez-vous pouvoir conserver votre petit coin de ciel alors que le reste du monde s’écroule ? Non. Par contre, si le monde entier est sauvé, est-ce que notre propre salut n’est pas déjà assuré ?

Si les Églises chrétiennes continuent à suivre le même chemin centré sur soi, l’esprit du christianisme est voué au déclin. Avant de réclamer notre propre salut, versons des larmes pour l’accomplissement de la volonté de Dieu. Nous devons soulager Dieu de Son chagrin, de Sa tristesse. Quand nous aurons résolu les problèmes de Dieu, les problèmes de l’humanité seront résolus automatiquement. Alors un feu chrétien brûlera vraiment pour réconforter le cœur brisé de Dieu, non pas pour nous-mêmes.

En 2 000 ans d’histoire, les chrétiens ont eu de nombreuses possibilités d’amener le monde entier vers Dieu. Mais, en fait, les chrétiens ne connaissaient pas clairement la volonté de Dieu. Ils n’ont pas agi quand l’occasion se présentait.

Cette même occasion se présente à nouveau. Elle se présente cette fois en Occident. Si aujourd’hui les chrétiens occidentaux reconnaissent la volonté de Dieu et agissent en conséquence, nous pourrons mettre ce monde sens dessus dessous et instaurer le Royaume de Dieu sur la terre. L’heure de la seconde venue du Christ est proche et, cependant, nous ne sommes pas conscients des signes des temps.

Au lieu de continuer de demander à travers la prière : « que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mt 6.10), nous pouvons aujourd’hui agir selon la volonté de Dieu et faire de ce Royaume de Dieu une réalité ici même, parce que nous sommes déjà parvenus à l’heure de l’accomplissement prévu par Dieu.

Chacun de nous fait partie du corps du Christ ; aussi, quand le Christ viendra, nous serons les prolongements de son corps vivant. Si chacun de nous est prêt à être cloué sur la croix afin que notre monde vive, nous ferons réellement de ce monde le Royaume de Dieu. Vivre et mourir pour Dieu et pour le Christ, tel est le privilège des chrétiens !

Rappelez-vous ! La volonté de Dieu est de sauver le monde entier, non pas seulement les chrétiens, ou seulement les Églises. Il y a un verset de la Bible universellement connu que nous avons tous appris dans nos jeunes années au catéchisme :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, l’Unique-Engendré, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. » (Jn 3.16)

L’accent est mis ici sur le mot « monde ». Dieu a tant aimé le monde, non pas seulement l’Église, ni seulement les chrétiens ou un peuple en particulier, mais le monde entier. C’est pour cette raison – pour sauver le monde – que le Messie est envoyé.

Si vous posiez cette question à notre Seigneur : « Es-tu le Sauveur des chrétiens seulement ? », il vous répondrait : « Non ! Je suis le Sauveur de toute l’humanité.» Si vous demandiez à Dieu : « Es-Tu le Dieu des chrétiens ? », Dieu dirait : « Non ! Je suis le Dieu de l’univers, le Dieu de toute la création, le Dieu de tous les êtres humains. »

Il y a 2 000 ans, les personnes attendaient la venue du Messie, mais pour des raisons très égocentriques. Elles pensaient que le Messie venait comme une sorte de conquérant militaire pour les venger, vaincre l’Empire romain et pour récompenser Israël en lui apportant la gloire et la puissance au sens terrestre. Et elles sont passées à côté de l’essentiel.

Le Messie venait au contraire vers le peuple d’Israël afin de l’utiliser comme un instrument, ou comme un sacrifice, pour toucher le reste du monde, pour amener le monde entier au salut de Dieu.

Oui, Dieu a décidé de restaurer le monde entier et d’amener toute l’humanité au bien et à la perfection. Si Dieu n’était pas en mesure de faire cela, Dieu serait un Dieu de défaite. Vaincu par qui ? Par Satan ! Dieu alors ne serait pas Dieu.

Mettez-vous à la place de Dieu. Lorsqu’Il Se penche sur les chrétiens aujourd’hui, je ne pense pas qu’Il soit satisfait. Il voit qu’une grande bataille se prépare, qu’il faut soutenir et remporter. Dieu doit faire face au formidable pouvoir de l’ennemi, le pouvoir de Satan, le pouvoir du péché.

Dieu a besoin d’un David moderne pour affronter le Goliath Satan. N’entendez-vous pas Dieu S’écrier : « Où est Mon David ? Où es-tu, Mon David ? » et Dieu attend que les chrétiens d’aujourd’hui répondent : « Oui, Seigneur ! Je suis Ton David. Que Ta volonté soit faite ! »

Mais les chrétiens de ce monde semblent plongés dans un profond sommeil et la poignée de ceux qui sont éveillés passent leur temps à se quereller. Le temps de la moisson est venu en cet automne cosmique, mais Dieu n’a aucun ouvrier à envoyer aux champs.

Depuis la chute, Dieu a soutenu une guerre divine contre le pouvoir de Satan. Cette guerre n’est pas terminée. La bataille finale est encore à venir. Le Christ vient pour la seconde fois comme commandant en chef, pour l’engager. Et l’heure est arrivée. Pourtant, hélas, aucun soldat céleste n’est prêt. Les chrétiens sont plongés dans le sommeil.

Jusqu’ici Dieu n’a pu engager qu’une « guérilla » contre Satan, non pas une guerre totale ; cependant, Il s’est préparé pour un grand jour, un « jour J » céleste (comme le jour J du débarquement en Normandie) où Il pourra lancer une très large offensive. Ce jour est le retour du Christ. Ce jour J de Dieu est tout proche ! La Bible est le récit de la patiente préparation de Dieu, conduisant l’humanité vers cette bataille finale.

L’accomplissement de la Bible est la venue du Seigneur, le retour du Christ pour ce jour J.

La Bible est un message codé

Comment définir la Bible avec précision ? La Bible a été considérée comme un livre mystérieux. Cependant, la Bible contient le message de Dieu pour vous et moi.

La Bible n’utilise pas le langage courant, mais elle est écrite en symboles et en paraboles. Savez-vous pourquoi Dieu a présenté la Bible sous forme de symboles et de paraboles ? Pourquoi n’a-t-Il pas exprimé clairement la vérité ? Dieu a dû s’opposer au monde du mal. À travers les âges, Il a choisi Ses ouvriers, Ses champions dans le monde déchu. Abraham fut l’un de ces champions. Noé en fut un autre.

Et les champions de Dieu furent toujours en minorité absolue dans ce monde mauvais. Si Dieu avait révélé Sa stratégie trop ouvertement ou trop simplement, ces renseignements auraient été utilisés par l’ennemi contre Ses propres champions. C’est pourquoi la Bible est écrite comme un message codé, afin que seuls les agents ou les champions de Dieu puissent la déchiffrer et non l’ennemi.

Procédons à une analogie. Pour assurer sa sécurité, l’Amérique envoie beaucoup d’agents au-delà des mers pour amasser des renseignements vitaux concernant ses ennemis potentiels. Quand les quartiers généraux communiquent avec ces agents, particulièrement en territoire ennemi, est-ce qu’ils communiquent ouvertement et simplement ? Non. Personne ne serait d’une telle naïveté. Ils communiquent en messages codés, en messages secrets, de manière à ce que l’ennemi ne puisse pas les déchiffrer.

Au cours de l’histoire, les personnes loyales n’ont connu rien d’autre que la souffrance sur cette terre, simplement parce qu’elles étaient en territoire ennemi, et Satan ne veut pas que les agents de Dieu mènent à bien leur mission. Lorsque les forces de Satan découvrent des représentants de Dieu, elles essayent de les détruire.

Nous devons comprendre que Dieu a dû donner Ses instructions en messages codés. Ainsi, la Bible est écrite en symboles et en paraboles. Dans un sens, la Bible est mystérieuse à dessein. Comment pouvons-nous connaître le sens véritable de ces symboles et de ces paraboles ?

C’est simple, dans un sens. Si vous êtes un agent envoyé par votre quartier général et si vous voulez déchiffrer un message codé, vous devez soit avoir un dictionnaire chiffré, soit communiquer directement avec votre quartier général. De même, la signification des symboles et des paraboles de la Bible ne peut s’éclairer que lorsque nous entrons en communication avec notre « quartier général », c’est-à-dire avec Dieu. C’est le seul vrai moyen de connaître la signification ultime de la Bible.

Il y a 2 000 ans, notre Seigneur Jésus Christ a apporté le plan pour le Royaume de Dieu sur la terre. Cependant, il n’a pas pu parler directement de son projet, même à ses propres disciples. Jésus parlait en figures et en paraboles. Pourquoi ?

Jésus connaissait les circonstances adverses dans lesquelles il devait travailler. Il existait une pression politique de la part de l’Empire romain. Il y avait la monarchie au pouvoir qui s’opposait à tout changement. Il y avait un système religieux puissant et une forte tradition religieuse. Tous ces éléments pouvaient aller à l’encontre du Royaume de Dieu.

Jésus vint pour allumer le feu de la révolution en l’être humain, qui en temps voulu aurait dû changer les structures et la vie de la nation entière. Mais il ne put parler directement de ces choses y compris à ses propres disciples. Il dut au contraire parler en figures et en paraboles en disant :

« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » (Luc 14.35)

Si vous essayez d’interpréter la Bible littéralement, sans comprendre la nature du message codé de la Bible, vous risquez de faire une grave erreur. Par contre, en ce jour, à cette heure, ce dont le monde chrétien a besoin, c’est d’une révélation de Dieu. Il doit nous révéler Son plan ; Il doit nous communiquer Son programme et nous donner des instructions concernant ce qu’il faut faire aujourd’hui. En effet, Dieu l’a promis en disant, dans Amos 3.7 :

« Mais le Seigneur Yahvé ne fait rien qu’il n’en ait révélé le secret à ses serviteurs les prophètes. »

Ce soir, je suis venu ici à Madison Square Garden non pas de ma propre volonté, mais par obéissance à la volonté de Dieu. Il m’a appelé pour être Son instrument, pour révéler le message de Sa providence du temps présent, afin qu’il puisse y avoir un peuple préparé pour le jour du Seigneur.

Je vais concentrer mon attention ce soir sur la révélation divine concernant la venue du Seigneur du second avènement, qui est le sujet le plus important de notre époque. Et, afin de comprendre ce sujet clairement, nous devons d’abord connaître les circonstances de la venue de Jésus Christ il y a 2 000 ans.

Jésus ne vint pas pour mourir

Il est une énigme de l’histoire qui n’a pas été résolue. Pendant les 4 000 ans précédant la venue de Jésus Christ, Dieu a préparé le peuple élu d’Israël en vue du Messie comme je l’ai déjà expliqué. À travers Ses prophètes, Dieu a prévenu le peuple élu qu’il devait se tenir prêt à accueillir le Messie. Dieu œuvrait pour éveiller une attente et la ferveur messianique était vraiment grande en Israël. À l’heure dite, Dieu accomplit Sa promesse. Jésus Christ, le Fils de Dieu, vint parmi les siens au moment prévu.

Qu’arriva-t-il alors ? L’histoire est là pour en témoigner. Jésus n’a pas été reconnu. Ses contemporains l’ont rejeté, se sont rebellés contre lui et, finalement, l’ont cloué sur la croix. Pourquoi ?

Les Églises chrétiennes disent : « La réponse à cette question est simple : Dieu envoya Jésus Christ pour mourir sur la croix. La crucifixion correspondait à la volonté de Dieu telle qu’Il l’avait prédestinée depuis le commencement. »

Alors, permettez-moi de demander à ces chrétiens : « Que feriez-vous si Jésus Christ revenait aujourd’hui ? » Tous les chrétiens répondront avec assurance : « Nous le recevrions ! Nous l’accueillerions ! Nous nous unirions à lui ! Nous le suivrions ! » Permettez-moi de demander encore : « Crucifierez-vous le Christ lorsqu’il apparaîtra ? » Votre réponse sera évidemment : « Non ! »

S’il en est ainsi, alors que dire du peuple élu d’il y a 2 000 ans ? S’ils avaient accepté Jésus – comme vous le feriez aujourd’hui – auraient-ils dû tout de même le crucifier ? Non ! Ce fut une faute. Ce fut par ignorance qu’ils crucifièrent Jésus Christ.

La volonté de Dieu était que Son peuple élu accepte le Messie. Mais au lieu de cela, il le crucifia. Et ensuite, les chrétiens se sont disculpés en disant que c’était la volonté de Dieu. Ridicule ! Cette attitude défie toute logique. Une erreur terrible a dû être commise. Laquelle ?

L’ignorance a tué Jésus

Le peuple ignorait qui était Jésus de Nazareth. Il ne reconnaissait pas en lui le Fils de Dieu.

S’il avait clairement su que Jésus était le Messie, le Fils de Dieu, il ne l’aurait pas crucifié. «

Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. » (Jn 1.11)

Écoutez le témoignage de Paul :

« (Sagesse) qu’aucun des princes de ce monde n’a connue - s’ils l’avaient connue, en effet, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire. » (1 Cor 2.8)

Si le peuple avait su qui était Jésus, il n’aurait pas crucifié le Seigneur de la Gloire. Ce fut une faute. C’est l’ignorance et l’aveuglement qui ont tué Jésus Christ.

Les chrétiens du monde entier n’ont pas vraiment compris ce qui s’est réellement passé au temps de Jésus. Si en envoyant Son Fils, le but de Dieu avait uniquement été qu’il soit cloué sur la croix, pourquoi Dieu aurait-Il donc perdu du temps à préparer le peuple élu d’Israël ? Il eût été plus facile d’envoyer Son Fils chez les incroyants ou même chez les sauvages. Ils l’auraient tué plus rapidement et le salut serait venu plus vite.

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