mardi 25 février 2020

Esclaves de la lettre de l’Ancien Testament

Le Nouvel Horizon du Christianisme (2)

Allocution du révérend Sun Myung Moon

Le 18 septembre 1974

Madison Square Garden, New York, États-Unis.

Esclaves de la lettre de l’Ancien Testament

Vient alors la question : pourquoi les Israélites ne surent-ils pas qui était Jésus ? Que vous le croyiez ou non, la première raison qui empêcha le peuple choisi par Dieu de reconnaître Jésus comme le Messie fut l’Ancien Testament. Cela peut vous surprendre. Mais le peuple élu d’Israël interprétait l’Ancien Testament de façon littérale. Ils ne réalisaient pas que la Bible était écrite en code. Ils prenaient la Bible à la lettre, mot pour mot, lettre pour lettre. En d’autres termes, ils étaient devenus esclaves de la lettre de l’Ancien Testament.

En voici la preuve. Le livre de Malachie, dans l’Ancien Testament, a une fonction parallèle à celle du livre de l’Apocalypse, dans le Nouveau Testament. Il montre clairement par la chronologie et dans la description des derniers jours la façon dont le Messie doit venir. Dans Malachie 4.5-6 [ou Malachie 3.23-24 dans certaines versions de la Bible], on trouve ces paroles :

« Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que n’arrive le Jour de Yahvé, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères… »

Qui était Élie ? C’était un grand prophète d’Israël qui avait vécu approximativement 900 ans avant Jésus Christ et qui, selon l’Ancien Testament, monta au ciel sur un char de feu emporté par un tourbillon. Ainsi le peuple croyait-il qu’Élie reviendrait du ciel sur un char de feu et annoncerait le Fils de Dieu. C’est ce que le peuple attendait.

Mais Élie est-il revenu ? Le problème fut qu’il ne revint pas de la manière prévue. Le peuple élu d’Israël qui s’attendait à un retour miraculeux d’Élie, entendit, un jour, une déclaration extraordinaire : on proclamait qu’un jeune homme de Nazareth, du nom de Jésus, était le Messie, le Fils de Dieu. C’était vraiment une nouvelle incroyable.

Et quelle fut la réaction immédiate du peuple ? « Impossible ! Comment Jésus de Nazareth pourrait-il être le Fils de Dieu ? Il n’a pas encore été question d’Élie !» Sans Élie, pas de Messie.

Pour accepter Jésus comme Fils de Dieu, les juifs auraient dû oublier leurs traditions vieilles de 4 000 ans et laisser de côté leur Bible. Mais aucun d’eux n’était disposé à le faire. Les juifs de cette époque ne comprirent pas Jésus, le Fils de Dieu. Ils lui dirent :

« Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème et parce que toi, n’étant qu’un homme, tu te fais Dieu. » (Jn 10.33)

Et ils ramassèrent des pierres, prêts à lapider Jésus Christ, le Messie. De plus, alors que Jésus accomplissait des œuvres extraordinaires, faisait des miracles, les juifs ne l’honorèrent pas. Au lieu de cela, ils lui dirent :

« Celui-là n’expulse les démons que par Béelzéboul, le prince des démons. » (Mt 12.24)

Quelle tragédie ! Jésus Christ, le Fils de Dieu, le prince de la paix, rabaissé et traité de prince des démons !

Ponce Pilate, gouverneur venu de Rome ne voulait pas crucifier Jésus, parce qu’il ne trouvait en lui aucune faute. C’était cependant le peuple même de Jésus qui criait : « Qu’il soit crucifié ! Qu’il soit crucifié ! »

Le peuple que Dieu avait préparé pour recevoir Jésus voulait qu’il soit tué et que le criminel Barabbas soit relâché à sa place. Était-ce là la volonté de Dieu ? Non ! Jésus fut victime de l’ignorance et de l’aveuglement de son propre peuple qui avait mal interprété la prophétie, mal interprété l’Ancien Testament.

Imaginez qu’Élie soit venu d’une manière surnaturelle, sur un char de feu descendu du ciel, comme les juifs s’y attendaient. Cela aurait fait grand bruit. Et imaginez qu’Élie soit apparu devant les foules en proclamant : « Cet homme, Jésus de Nazareth, est bien le Fils de Dieu. » Je suis sûr qu’alors, tous se seraient agenouillés et l’auraient adoré à l’instant même. Qui donc aurait osé crucifier Jésus Christ ? Ce n’est cependant pas ce genre de miracle qu’annonçait la prophétie. La prophétie de Malachie concernant la venue d’Élie constitua vraiment un obstacle à la réussite du ministère de Jésus. Quand les disciples de Jésus parcoururent tout le pays d’Israël, enseignant l’Évangile et proclamant que Jésus était le Fils de Dieu, le peuple rejeta ce qu’ils disaient, demandant : « Si votre maître est le Fils de Dieu, où est Élie ? L’Écriture dit qu’Élie doit venir en premier.»

Jean le Baptiste était Élie

Les disciples de Jésus n’étaient pas en mesure de répondre à cette question. En fait, ils n’avaient pas étudié l’Ancien Testament. Ils n’étaient après tout que d’humbles pêcheurs de Galilée, des collecteurs d’impôts, des prostituées. Aussi les disciples embarrassés décidèrent-ils un jour d’aller trouver Jésus pour lui demander de les aider à ce sujet. Cet épisode est rapporté en Matthieu 17.10- 13 :

Et les disciples lui posèrent cette question : « Que disent donc les scribes, qu’Élie doit venir d’abord ? Il répondit : « Oui, Élie doit venir et tout remettre en ordre ; or, je vous le dis, Élie est déjà venu… »

Ce fut un vrai choc pour les disciples. Ils comprirent alors, en référence à la Bible, que Jésus leur parlait de Jean le Baptiste.

Jean le Baptiste était-il Élie ? Oui, Jésus l’affirmait. Mais le peuple élu d’Israël ne fut pas convaincu pour autant et trouva cette affirmation scandaleuse. Imaginons que nous puissions transposer ces événements à notre temps. Jean le Baptiste, il y a 2 000 ans, avait une influence énorme ; il jouissait d’un grand prestige dans tout Israël comme tout grand prophète, comme tout homme de Dieu – exactement comme aujourd’hui Billy Graham, le célèbre prédicateur et télévangéliste protestant américain.

Imaginons qu’un jeune homme inconnu apparaisse soudain et se mette à proclamer à la face du monde qu’il est le Fils de Dieu. Connaissant les Écritures, vous lui demanderez certainement : « Si tu es le Fils de Dieu, où est Élie qui nous a été promis ? » Si cet homme répond : « Ne savez-vous pas que Billy Graham est Élie ? », quelle sera votre réaction ? Vous direz certainement : « Impossible ! Comment Billy Graham peut-il être Élie ? Il n’est pas descendu du ciel. Nous savons tous qu’il vient de la Caroline du Nord ! »

Vous ne pourriez accepter cela, n’est-ce pas ? Justement, ce fut à ce même type d’incroyance que notre Seigneur Jésus Christ fut confronté. Le peuple ne put admettre que Jean le Baptiste était Élie, simplement parce qu’il n’était pas venu du ciel. Le peuple élu d’il y a 2 000 ans s’obstinait à croire que la prophétie du retour d’Élie devait s’accomplir littéralement, qu’il devait venir du ciel. Le peuple fut victime d’avoir pris l’Ancien Testament à la lettre.

Jean le Baptiste, un homme qui a échoué

Jésus Christ continua à prêcher dans tout Israël avec puissance et autorité en dépit d’une opinion publique méprisante. Les gens ne pouvaient pas écarter un tel homme à la légère. Ils voulurent en être sûrs. Aussi décidèrent-ils d’aller interroger Jean le Baptiste lui-même afin de régler ces questions une fois pour toutes. C’est ce qu’ils firent, comme nous pouvons le lire en Jean 1.19- 21 :

Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il confessa, il ne nia pas, il confessa : « Je ne suis pas le Christ. » « Qu’es-tu donc? lui demandèrent-ils. Es-tu Élie ? » Il dit : « Je ne le suis pas. »

Jean le Baptiste nia tout. Il dit : « Je ne suis pas Élie. » Il nia même le titre de prophète. Tous le connaissaient et le tenaient pour un prophète de Dieu, pourtant il déclara : « Je ne suis pas prophète. » Pourquoi ? Il évalua la situation et comprit que Jésus Christ était traité comme un proscrit par sa propre société. Jésus apparaissait comme un perdant et Jean décida de ne pas se ranger à ses côtés. Il pensa qu’il valait mieux tout nier.

En agissant ainsi, Jean le Baptiste accula Jésus à une situation telle que, sans défense, il faisait l’effet d’un véritable imposteur. Après le reniement de Jean, Jésus n’avait plus aucun recours.

Pourquoi fut-il donc crucifié ? Il fut d’abord victime de l’interprétation littérale de l’Ancien Testament. En second lieu, il fut rejeté puis finalement crucifié parce que Jean le Baptiste avait échoué dans sa mission. Nous pouvons lire en Matthieu 11.2-3 que Jean le Baptiste, attendant en prison d’être décapité, envoya deux de ses propres disciples vers Jésus pour lui poser la question suivante :

« Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »

Est-ce la question d’une personne qui a foi en Jésus comme Fils de Dieu ? Auparavant, au Jourdain, Jean le Baptiste avait témoigné de Jésus :

« Et moi, j’ai vu et je témoigne que celui-ci est l’Élu de Dieu. » (Jn 1.34)

Pourtant ce même homme, utilisant la même langue, défiait maintenant Jésus en lui demandant : « Es-tu vraiment le Messie, ou devons-nous en attendre un autre? » Combien cette question a dû éprouver Jésus ! Quel homme de peu de foi ce Jean !

La mission de Jean le Baptiste était très importante pour l’accomplissement de la mission du Messie. Dieu envoya tout spécialement Jean pour « préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » (Lc 1.17). Telle était la responsabilité de Jean en tant que précurseur du Christ.

Jésus comptait beaucoup sur le succès de la mission de Jean le Baptiste. Quand ce même Jean le Baptiste vint à Jésus et dit : « Es-tu vraiment le Messie ? », ce fut plus douloureux pour Jésus que s’il avait été poignardé. Pouvez-vous imaginer ce que Jésus ressentit ? Son cœur fut transpercé. La colère l’envahit. Jésus refusa de répondre « oui » ou « non » à cette question impossible. Il répondit : « heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! » (Mt 11.6).

Tels furent les mots de consolation de Jésus envers Jean quand il constata que celui-ci échouait. Jésus disait en fait : « Pauvre Jean, qui a échoué. Tu n’as plus foi en moi. Le Fils de Dieu est pour toi une occasion de chute. J’ai de la peine pour toi, Jean. » Et Jésus parla ensuite aux foules au sujet de Jean en exprimant son indignation :

« Qu’êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les demeures des rois. Alors qu’êtes-vous allés faire ? Voir un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète.» (Mt 11.7-9)

Jean était plus qu’un prophète parce qu’il était venu afin de témoigner directement en faveur de Jésus, le Fils de Dieu. Il était né pour cette mission extraordinaire. Dieu lui avait confié cette glorieuse mission. Quel honneur pour un homme d’être appelé « plus qu’un prophète » par Jésus ! Jean cependant n’a pas su se montrer digne de cet honneur. C’est pourquoi Jésus dit en Matthieu 11.11 :

« En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui. »

Jean était tombé au point où même le dernier dans le Royaume de Dieu était plus grand que lui. La signification de cette affirmation était restée mystérieuse. Les chrétiens ne l’ont pas comprise parce qu’ils n’ont pas réalisé que Jean le Baptiste avait échoué dans sa mission. Nous pouvons en connaître ce soir la véritable signification.

Jean le Baptiste était le plus grand « parmi les enfants des femmes » en raison de sa mission qui était de témoigner du Fils de Dieu. Tous les prophètes du passé avaient eu la même mission. Mais les prophètes qui ont précédé Jean ont rendu témoignage au Messie en étant séparés de lui par la distance du temps.

Jean était né à la même époque que Jésus Christ, il avait donc le privilège de rendre témoignage au Christ de son vivant quand celui-ci apparut en personne. Quant à sa mission, Jean le Baptiste avait la plus grande, la plus glorieuse qui soit. C’est pourquoi Jésus dit qu’il était le plus grand parmi les enfants des femmes.

Cependant, dans l’accomplissement de sa mission, Jean fut le tout dernier ; ce fut le plus triste des échecs. Tous les prophètes qui avaient vécu avant lui vivaient dans le Royaume de Dieu dans le monde spirituel. Ils savaient qui était Jésus Christ. Mais Jean ne le savait pas. Il doutait. Le scepticisme l’emporta et l’aveugla quant à l’identité de Jésus. Finalement, il échoua, ne rendant pas témoignage lui-même au Fils de Dieu. En échouant, il devint le dernier de tous dans le Royaume de Dieu.

Je vais vous donner une autre preuve irréfutable de l’échec de Jean le Baptiste dans sa mission. Les juifs vinrent trouver Jean et lui demandèrent :

« Rabbi, celui (Jésus) qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous viennent à lui ! » (Jn 3.26)

Ce à quoi Jean répondit :

« Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse. » (Jn 3.30)

Les chrétiens ont interprété ces paroles comme signifiant que Jean était vraiment un homme humble et un grand prophète. Ils pensent que Jean reconnaissait humblement que Jésus devait grandir tandis que lui-même devait décroître.

Cela prouve au contraire l’arrogance de Jean le Baptiste. Si Jean avait sérieusement accepté Jésus comme Fils de Dieu, il n’aurait eu aucune autre possibilité que celle de s’unir à lui et de le suivre avec sincérité, quelles que fussent les circonstances. Il aurait dû croître ou tomber en même temps que Jésus, suivant le même chemin que lui. Ce passage montre en fait que Jean n’a pas suivi Jésus. Il a continué seul son chemin, désertant Jésus. Il ne prenait pas Jésus au sérieux.

Jean fut finalement décapité. S’il l’avait été en réalisant la mission qui lui était demandée, il aurait pu devenir un martyr glorieux, témoignant et proclamant au monde que Jésus Christ était le Fils de Dieu ! Mais il fut décapité parce qu’il s’immisça dans une affaire scandaleuse touchant à la famille du roi Hérode alors que cette affaire ne le concernait nullement. Sa seule responsabilité consistait à servir le Fils de Dieu. Mais Jean abandonna cette mission divine et subit une mort dépourvue de sens, une mort honteuse. Cette vérité doit être révélée, si douloureuse soit-elle. Jésus dit enfin à propos de Jean, en Matthieu 11.12 :

« Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent le Royaume des Cieux souffre violence, et des violents s’en emparent. »

Ce qui signifie qu’à cause de l’échec de Jean le Baptiste, le Royaume révélé par Jésus souffrit et fut ouvert à la compétition. Lorsqu’un champion de Dieu échoue dans sa mission, quelqu’un d’autre doit se charger de cette mission en fonction de ses accomplissements. Des hommes à la foi « violente », tels que Pierre, ont ainsi pris la place de Jean le Baptiste par l’effet de leurs mérites.

Or, si Jean le Baptiste avait été un homme de grande foi, qu’en aurait-il résulté ? Jean serait vraiment devenu le principal disciple du Fils de Dieu, Jésus Christ. Si Jésus avait été roi, Jean aurait été comme premier ministre. Telle était la position que Dieu avait envisagée pour Jean.

S’il en avait été ainsi, les douze apôtres, les 70 disciples et les 120 personnes que Jésus aurait choisis, tous seraient venus des rangs des disciples de Jean qui aurait servi de médiateur pour créer l’unité et l’harmonie entre le peuple élu d’Israël et le Fils de Dieu. Qui donc aurait osé crucifier Jésus dans ces circonstances ? Personne. La crucifixion ne se serait jamais produite.

Je suis certain que beaucoup de ceux qui ont lu la Bible se sont demandé à propos de Jean : « Si c’était un si grand homme, pourquoi n’est-il pas devenu le disciple principal du Fils de Dieu ? » Jésus lui-même a révélé quelle était la mission que Jean le Baptiste venait accomplir :

« Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu’à Jean. Et lui, si vous voulez m’en croire, il est cet Élie qui doit revenir. » (Mt 11.13)

Jean le Baptiste représentait l’accomplissement de l’Ancien Testament, de la Loi et des prophètes. Il était le prince de l’âge ancien. Jésus vint comme le prince du nouvel âge. S’il avait été soutenu par Jean le Baptiste, Jésus aurait pu agir sur le fondement solide de l’Ancien Testament. Le nouvel âge aurait pu se développer sur le sol fertile des accomplissements de l’âge ancien. Le Fils de Dieu aurait pu établir son Royaume de gloire aussitôt. Et Jean le Baptiste aurait été la pierre d’angle de ce Royaume.

Si Jean le Baptiste avait suivi Jésus, les dirigeants éminents de la société auraient été les premiers à accepter Jésus Christ comme Fils de Dieu. Qui alors aurait songé à crucifier le Seigneur de gloire ?

Quand Dieu envoya Son Fils unique dans ce monde pour établir Son Royaume sur la terre, ne pensez-vous pas qu’Il voulait que les hommes les plus doués de cette époque le suivent ? Pensez-vous que la volonté de Dieu était que Jésus fût seulement suivi par ceux que la société rejetait ? Pas du tout ! Ce n’est qu’à cause de l’échec de Jean le Baptiste que le lien entre le Fils de Dieu et le peuple fut brisé. Les conséquences furent que seuls les pêcheurs, les collecteurs d’impôts, les prostituées et les lépreux suivirent Jésus Christ, ce qui provoqua une grande souffrance dans le cœur de Dieu.

Si le Seigneur revient dans le monde aujourd’hui, n’est-il pas très logique que tous les leaders du christianisme (les évêques, les cardinaux, le pape et tous les évangélistes et pasteurs du monde) forment le premier groupe qui accueille le Christ ? S’ils suivaient le Seigneur et devenaient ses premiers disciples, l’établissement de Son Royaume serait infiniment plus facile.

Il se peut que vous me demandiez : « Révérend Moon, au nom de quelle autorité parlez-vous ? D’où tenez-vous une telle certitude ? » J’ai réellement l’autorité de dire ces vérités. Dieu m’a montré ce qui était vrai. J’ai rencontré Jésus qui m’a montré ces vérités. Et j’ai également rencontré Jean le Baptiste dans le monde spirituel, qui a lui-même rendu témoignage à la vérité que j’affirme. Quand je revins aux réalités de ce monde, après ces extraordinaires expériences spirituelles, la même Bible que je lisais prit un sens tout nouveau.

Même si vous n’êtes pas en mesure d’accepter ces choses maintenant comme étant la vérité, vous devez au moins suspendre votre jugement. Un jour, nous connaîtrons tous la vérité. Nous finirons tous par mourir. Chacun de nous mourra et entrera dans le monde spirituel où la vérité brille comme la lumière du soleil. Personne ne peut y échapper. Nous verrons tous, ce jour-là, la vérité toute entière. Cependant, béni soit celui assez humble pour accepter la vérité pendant qu’il en a l’occasion ici sur la terre. Votre connaissance de la vérité et de Dieu ici sur la terre conditionnera votre vie éternelle.

Jésus attendu sur les nuées du ciel

Il existe une troisième raison essentielle pour laquelle Jésus ne fut pas accepté comme le Messie. Il y a 2 000 ans, le peuple élu d’Israël attendait le Fils de Dieu sur les nuées du ciel, conformément à la prophétie de Daniel :

« Je contemplais, dans les visions de la nuit : Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d’homme. » (Dn 7.13)

Mais Jésus Christ n’est pas apparu miraculeusement sur les nuées du ciel. Il est né de Marie, épouse de Joseph. Les juifs disaient : « Comment Jésus peut-il être le Fils de Dieu ? Il n’est rien de plus qu’un homme, exactement comme vous et moi. » Ce fut une autre raison déterminante pour laquelle le peuple élu rejeta Jésus.

Certains diront que la prophétie de Daniel ne concernait pas la première venue du Christ, mais la venue du Seigneur du second avènement. Cependant, je vous dis que ce n’est pas le cas, car Jésus a affirmé que Jean le Baptiste était le dernier des prophètes et que toutes les prophéties et toute la Loi révélées avant Jean le Baptiste devaient être accomplies au temps de Jésus. (Mt 11.13)

Ainsi la prophétie de la venue du Fils de l’homme sur les nuées du ciel concernait la venue de Jésus il y a 2 000 ans. Il n’y avait pas en ce temps-là de Nouveau Testament et la pensée que le Christ vienne une seconde fois n’existait même pas dans l’esprit de Dieu.

La prophétie de Daniel rendit la mission publique de Jésus des plus difficiles. Nous pouvons le voir dans le Nouveau Testament, dans 2 Jean 1.7, où l’apôtre Jean avertit :

« C’est que beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l’Antéchrist. »

Voilà ce que Jean disait aux incrédules qui rejetaient Jésus il y a 2 000 ans, simplement parce que c’était un homme, dans la chair. Ils n’acceptaient pas Jésus parce qu’ils attendaient que quelqu’un de surnaturel apparaisse sur les nuages. Jean condamna ces personnes en termes très durs : « Voilà bien l’Antéchrist. »

Ces vérités historiques ont été cachées aux chrétiens. Pour la première fois aujourd’hui, toutes les circonstances qui se rattachaient à la mission publique de Jésus ont été dévoilées.

Oui, notre Seigneur Jésus Christ avait pour mission d’établir le Royaume de Dieu sur la terre. Mais nous ne l’avons pas compris. Nous avons commis le grand crime de le clouer sur la croix. Ce fut une grande tragédie. Nous avons dit ensuite que telle était la volonté de Dieu. Quelle ironie !

Cette croyance selon laquelle Jésus vint pour mourir sur la croix est devenue le fondement même du christianisme. Or cette croyance erronée a transpercé le cœur de Dieu pendant les derniers 2 000 ans. Le cœur de Dieu fut brisé quand Adam se révolta contre Lui et, à nouveau, lorsque Son Fils fut cloué sur la croix au Calvaire. Dieu et Son Fils sont tristement restés incompris tous les deux. Pourquoi donc cette vérité a-t-elle été révélée en ce temps particulier ? Parce que le temps de la seconde venue du Christ est proche. Et Dieu ne veut pas que les chrétiens commettent l’erreur qu’Israël avait commise.

Seule la révélation de la claire vérité de notre Père du ciel pourra unir toutes les Églises chrétiennes. Oui, la vérité nous rend un. Si nous connaissons la vérité, elle nous libérera de nos croyances erronées et de notre désunion. Et la vérité de Dieu a maintenant été révélée.

La crucifixion – mission secondaire de Jésus

La crucifixion n’était pas du tout la mission originelle du Fils de Dieu, mais ce fut une altération par rapport au cours prévu. C’était une mission secondaire. Il en fut décidé ainsi sur le mont de la Transfiguration. Luc 9.30-31, nous en donne le récit :

« Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ [sa crucifixion], qu’il allait accomplir à Jérusalem. »

Quand Pierre, le principal disciple, apprit que son maître Jésus aurait à souffrir à Jérusalem et qu’il serait crucifié, il protesta violemment, comme nous le lisons en Matthieu 16.22 :

« Dieu t’en préserve, Seigneur ! Non, cela ne t’arrivera point ! »

Jésus le fustigea en disant :

« Passe derrière moi, Satan ! tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ! » (Mt 16.23)

Les chrétiens attachés à la tradition citent souvent ce passage particulier afin de prouver que Jésus était venu pour mourir sur la croix. Beaucoup affirment : « Voyez ce que Jésus a dit : il venait pour mourir. C’est pourquoi il blâma Pierre et l’appela Satan, parce que Pierre s’opposait à ce que Jésus vive le chemin de la croix. »

Mais cette interprétation omet un point essentiel. Jésus blâma Pierre après avoir compris que le plan de Dieu et sa mission avaient subi un changement. À cause du refus d’Israël, Dieu savait que Jésus ne pouvait pas continuer sa mission première qui était l’établissement du Royaume sur la terre, parce qu’elle exigeait la coopération du peuple.

Vers la fin de sa mission publique, Dieu demanda à Jésus de n’accomplir que le but limité du salut spirituel. Jésus se préparait donc pour ce but secondaire. Et le pauvre Pierre ignorait tout du changement dans la mission de Jésus Christ.

Jésus appela Pierre « Satan » parce que les paroles apparemment réconfortantes de Pierre n’avaient aucun rapport avec la volonté de Dieu à ce moment-là. Pierre parla par ignorance et aveuglement. Mais Jésus ne pouvait se permettre de compromettre cette mission secondaire, sinon sa venue aurait été complètement inutile.

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