Le Nouvel Horizon du Christianisme
Allocution du révérend Sun Myung Moon
Le 18 septembre 1974
Madison Square Garden, New York, États-Unis.
L’acceptation de Jésus aurait amené le Royaume de Dieu
Considérons maintenant ce qui serait arrivé si, en fait, Jésus avait été
accepté par le peuple d’Israël. Il serait devenu en vérité le roi de cette
nation. Comme roi d’Israël, il aurait uni ses disciples avec tous les
descendants d’Abraham, y compris les douze tribus de Jacob et toutes les tribus
arabes, et tous auraient formé la famille du Fils de Dieu.
Jésus Christ aurait établi une souveraineté céleste centrée sur la nation
élue d’Israël. La Constitution du Royaume de Dieu aurait été promulguée au
temps de Jésus. Une nation invincible aurait été constituée, où la souveraineté
de Dieu serait devenue une réalité. Cette nation conduite par Dieu, que le
premier Adam aurait dû instaurer, se serait réalisée avec le dernier Adam,
Jésus Christ, comme roi. Même l’Empire romain se serait incliné devant le
Royaume de Dieu. Telle est la prédiction d’Isaïe :
« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il
a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom : Conseiller
merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince de-paix, pour que s’étende le
pouvoir dans une paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume, pour
l’établir et pour l’affermir dans le droit et la justice. Dès maintenant et à
jamais, l’amour jaloux de Yahvé Sabaot fera cela. » (Is 9.5-7)
Mais après la mort de Jésus, ses disciples démunis empruntèrent le chemin
de la souffrance, allant jusqu’à verser leur sang. En moins de 400 ans,
l’Empire romain s’écroula devant cette armée sans arme. Si Jésus Christ n’avait
pas été crucifié mais avait dirigé sur terre cette sainte armée, l’Empire
romain entier se serait rangé sous la souveraineté de Dieu au temps de Jésus.
Le grand Empire romain était à cette époque le centre du monde. Le plan de
Dieu pour le salut était de restaurer le monde entier. Aussi Dieu avait préparé
Rome pour qu’elle soit le centre de toutes les nations, de sorte qu’une fois le
Royaume établi à Rome, il s’étende facilement au monde entier. Si Jésus avait
pu établir son Royaume dans l’Empire romain, grâce à la puissance et à l’influence
de Rome, son Évangile aurait été entendu partout dans le monde, durant sa vie
sur terre.
Jésus aurait alors établi de son vivant le Royaume de Dieu sur terre, il en
aurait fait une réalité. La nation d’Israël aurait été le centre glorieux de
son Royaume. Il n’y aurait pas aujourd’hui de christianisme divisé, pas de
catholicisme romain, pas de presbytérianisme, pas de méthodisme, pas d’Église
du Christ. Aucune de ces Églises n’aurait été nécessaire. Un véhicule devient
inutile lorsqu’on est arrivé à destination.
Nous serions déjà les citoyens du Royaume de Dieu. Il n’y aurait pas eu de
sang versé dans l’histoire du christianisme, pas de martyrs. Et il n’y aurait
pas eu de croix sur le clocher des églises.
La seconde venue du Christ n’aurait pas eu de sens, parce que la mission du
Messie aurait été déjà achevée. Satan n’aurait pas existé, pas plus que le
péché sur la terre. Toute âme serait restaurée ou bien serait née dans la bonté
de Dieu et la perfection. Pourquoi le Christ devrait-il revenir ?
La seconde venue n’aurait aucune raison d’être. Point n’est besoin d’un
médecin quand il n’y a pas de malade à soigner.
La triste réalité, cependant, est que Jésus fut confronté à la révolte.
Sans l’obéissance d’Adam et d’Ève, Dieu ne pouvait réaliser Son idéal dans le
jardin d’Éden. Et sans la coopération du peuple élu, Jésus Christ ne pouvait
pas établir son Royaume sur la terre.
La crucifixion n’apporta que le salut spirituel
Jésus se tourna ainsi vers sa mission secondaire, le salut spirituel. En
raison du péché et de l’aveuglement du peuple élu d’Israël, Dieu permit le
sacrifice de Son Fils. Telle fut la signification de la crucifixion. Dieu a
autorisé la mort de Jésus sur la croix comme rançon payée à Satan. En échange,
sur le fondement de la résurrection de Jésus, Dieu a pu revendiquer les âmes
des humains, bien que la rédemption du corps ait été impossible. La victoire de
Dieu n’était donc pas dans la croix, mais dans la résurrection. C’est ce
qu’apporte le salut offert par le christianisme.
Avec la crucifixion de Jésus, le christianisme fut également crucifié. Au
moment de l’épreuve du Seigneur, personne ne resta fidèle à Jésus. Tous le
trahirent. Pierre lui-même renia le Christ. Mais avec la résurrection, le
christianisme ressuscita également. Puis, pendant 40 jours, Jésus rassembla le
christianisme fragmenté. Ce fut le commencement du christianisme actuel. Oui,
notre salut vient de la résurrection victorieuse de Jésus. C’est la victoire du
Christ, sur laquelle le pouvoir de Satan n’a aucune influence. Mais le corps de
Jésus Christ a été donné en sacrifice et en rançon. Et lorsqu’il a livré son
corps, Jésus a aussi livré le corps de l’humanité. C’est pourquoi notre salut est
limité, apportant seulement la rédemption spirituelle, la rédemption du corps
n’ayant pu être accomplie il y a 2 000 ans. Notre monde souffre encore sous la
domination de Satan. Le péché manifeste encore aujourd’hui sa violence et
domine ce monde à travers notre corps.
L’apôtre Paul s’est écrié avec angoisse dans l’Épître aux
Romains 7.24-25 :
« Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce
corps qui me voue à la mort ? Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre
Seigneur ! C’est donc bien moi qui par la raison sers une loi de Dieu et par la
chair une loi de péché. »
Paul vivait dans la grâce du Seigneur mais il confessait pourtant qu’il ne
pouvait servir Dieu qu’avec son âme, tandis qu’avec sa chair il servait la loi
du péché. Son corps devait être racheté ; Paul était encore plongé dans
l’angoisse du péché.
Et il en est de même pour nous. En acceptant le Christ, nous recevons le
salut spirituel. Mais le corps sert la loi du péché dans le royaume de Satan,
cela jusqu’à ce que le Christ revienne et nous libère de l’esclavage du péché.
Le Seigneur du second avènement est le seul qui puisse nous apporter le salut
total : le salut spirituel et également la rédemption du corps.
Le christianisme aujourd’hui n’a que le pouvoir de prodiguer un salut
spirituel. À la différence de la nation d’Israël, le christianisme n’a pas de
base physique. Le règne de Dieu dans le christianisme ne concerne donc que le
Royaume spirituel.
C’est pourquoi le grand espoir de l’humanité est la seconde venue du
Messie. Tel est l’espoir de l’Amérique, l’espoir du monde. Toutes les nations
chrétiennes doivent maintenant s’éveiller et se préparer pour le jour de la
venue du Messie.
Les chrétiens d’Amérique se trouvent spirituellement aujourd’hui dans la
position du peuple d’Israël il y a 2 000 ans. L’Amérique est destinée à servir
de base pour le Messie en ce vingtième siècle. Dieu veut toucher le monde
entier. Mais pour y parvenir, Dieu doit d’abord Se servir de l’Amérique.
Le rôle de l’Amérique est parallèle à celui de l’Empire romain il y a 2 000
ans. De même que Rome était le centre du monde à cette époque, l’Amérique est
le centre du monde de notre temps. Jésus gardait le regard fixé sur Rome. Et
quand le Christ reviendra, il le gardera fixé sur l’Amérique.
La prière dans le jardin de Gethsémani
Dans notre ignorance, nous, chrétiens, n’avons pas compris le véritable
esprit de la prière de Jésus dans le jardin de Gethsémani. Dans le jardin,
Jésus disait à ses disciples :
« Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez avec moi. »
Étant allé un peu plus loin, il tomba la face contre terre en faisant cette
prière : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi !
Cependant, non pas comme je veux, mais comme Tu veux. » (Mt 26.38-39)
Il pria ainsi non seulement une fois, mais trois fois. Il était triste à en
mourir. Beaucoup de chrétiens pensent qu’il pria ainsi par simple faiblesse
humaine, bien que sa mission fût de mourir sur la croix. Rien n’est plus
éloigné de la vérité. Sous le règne des empereurs romains, des centaines de
milliers de chrétiens furent martyrisés, sans que pour cela, ils disent : «
S’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. »
Simon-Pierre, alors qu’il était sur le point d’être
crucifié, dit à ses persécuteurs : « Je ne suis pas digne de mourir de la
même façon que mon Seigneur. Accordez-moi une faveur ! Crucifiez-moi la tête en
bas. » Il ne dit pas : « S’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. »
Quand Étienne, le premier martyr chrétien, fut lapidé à mort, il ne dit pas
: « Que cette coupe passe loin de moi. » La Bible rapporte qu’il mourut
calmement, priant pour ses bourreaux.
Sans même se référer à la Bible, on notera que Nathan Hale, un jeune officié
de l’Armée continentale pendant la guerre d’indépendance des États-Unis, alors
qu’il était sur le point d’être pendu, s’écria : « Je regrette seulement de
n’avoir qu’une seule vie à offrir pour mon pays. » Il ne dit pas : « S’il est
possible, que cette coupe passe loin de moi. »
Pensez-vous que le Messie, Jésus Christ, le Fils de Dieu, ait été plus
faible que toutes ces personnes, surtout s’il venait dans le seul but de mourir
sur la croix pour le salut du monde ? Non ! Si cela avait été le cas, il
n’aurait pu être le Messie. Nous n’avons pas compris le Seigneur Jésus.
Si Jésus prononça cette prière dans le jardin de Gethsémani, ce n’était pas
par intérêt égoïste, ni parce qu’il avait peur de la mort. Jésus Christ, notre
Seigneur, était prêt à mourir un millier de fois et même davantage si cela
avait été le seul moyen d’apporter le salut à l’humanité.
Il était inquiet pour sa mission. Il s’inquiétait de la souffrance de son
Père du ciel. Il était inquiet parce qu’il prévoyait les terribles conséquences
de sa crucifixion. Jésus savait que la volonté ultime de Dieu n’était pas qu’il
fût crucifié. Il savait que sa mort retarderait de 2 000 ans encore la
réalisation du Royaume de Dieu et que, pendant ce temps, l’humanité souffrirait
terriblement.
Il savait que des millions de ses disciples venant après lui auraient à
souffrir, en versant leur sang et en étant martyrisés comme il l’avait été. Il
savait qu’Israël serait abandonné et dévasté. Et il voulait, par-dessus tout,
ramener au trône de son Père du Ciel la victoire et un accomplissement
glorieux, non pas retourner seul vers Dieu à travers la crucifixion. Il ne
voulait pas retourner à Dieu ainsi, mais d’une manière triomphale.
C’est pourquoi, dans le jardin de Gethsémani, Jésus lança un dernier appel
désespéré vers Dieu, Lui demandant : « Même à cette heure, n’y a-t-il aucun moyen
qui me permette de rester sur terre pour remplir ma mission ? » Si nous voulons
devenir de vrais disciples du Christ, il nous faut comprendre la tristesse et
l’angoisse endurées par Jésus.
De plus, si la crucifixion avait vraiment correspondu à la volonté de Dieu,
Judas, le disciple qui a trahi Jésus, aurait dû être considéré comme un héros ;
on aurait dû lui remettre une médaille céleste car il fallait bien que
quelqu’un livrât le Fils de Dieu à ses ennemis s’il devait être crucifié. Or,
Jésus dit à Judas :
« Malheur à cet homme-là par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux eût
valu pour cet homme-là de ne pas naître ! » (Mt 26.24)
Et pourquoi Jésus s’écria-t-il sur la croix :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt
27.46)
Si la volonté de Dieu avait été que Jésus fût crucifié, alors Jésus aurait
été plus qu’heureux le moment venu. Il se serait écrié : « Dieu, quel honneur
pour moi ! Réjouis-Toi, Père, je suis victorieux ! »
Selon le point de vue traditionnel, le christianisme considère aujourd’hui
que Jésus est simplement venu pour mourir sur la croix. C’est ainsi que les
chrétiens ont justifié le meurtre du Fils de Dieu !
Comment sera accomplie la seconde venue
Aujourd’hui nous ne pouvons rien croire sans logique. Dieu est vérité et la
vérité est logique. La perfection ne peut exister dans l’ignorance. La prière
des chrétiens, à elle seule, ne pouvait pas conduire Neil Armstrong sur la
Lune. La vérité scientifique est nécessaire. J’ai été moi-même autrefois
étudiant en sciences et je sais que Dieu est aussi le Dieu de la science. Son
message doit donc être scientifique, logique et convaincant pour les hommes et
les femmes du XXe siècle.
Venons-en maintenant au point culminant du message de ce soir en traitant
de la manière dont la seconde venue du Christ va s’accomplir. Nous lisons dans
la Bible, dans Matthieu 24.30 :
« Et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées
du ciel avec puissance et grande gloire. »
Et dans l’Apocalypse 1.7 nous lisons :
« Voici, il vient avec les nuées… »
Mais d’un autre côté, Paul écrivit :
« Vous savez vous-mêmes parfaitement que le Jour du
Seigneur arrive comme un voleur en pleine nuit. » (1 Th 5.2)
Une prophétie dit que le Seigneur vient sur les nuées du ciel tandis que
l’autre annonce qu’il vient comme un voleur dans la nuit. Ces deux prophéties
en un sens se contredisent. S’il vient comme un voleur, il ne peut pas en même
temps apparaître sur les nuées. Devons-nous tenir compte d’une seule prophétie
et rejeter l’autre ?
Le peuple élu d’Israël, il y a 2 000 ans, ne savait pas que le message de
Dieu s’exprimait en symboles. Les juifs interprétèrent le message de Dieu
littéralement et commirent une faute grave. Quand nous, chrétiens, lisons le Nouveau
Testament, nous ne devons pas commettre la même erreur. Nous devons lire la
Bible dans l’esprit de Dieu et connaître le vrai sens des symboles et des
paraboles.
Il y a 2 000 ans, chacun s’attendait à ce qu’Élie apparaisse dans le ciel,
mais il ne vint pas de cette manière. Les chrétiens s’attendent aujourd’hui à
ce que le Seigneur du second avènement arrive sur les nuées. Mais êtes-vous
assurés qu’une telle attente ne sera pas déçue cette fois ?
Soyons humbles et ouvrons notre esprit pour accepter les deux possibilités
: sa venue sur les nuées du ciel et sa venue comme un voleur dans la nuit. Si
vous n’orientez votre esprit que vers la venue du Seigneur sur les nuées et
qu’ensuite votre attente est déçue parce qu’il vient en tant que Fils de l’homme
dans la chair, vous commettrez probablement alors le même crime que les
personnes d’il y a 2 000 ans
Cependant, si vous êtes humbles et capables d’accepter le Seigneur comme le
Fils de l’homme dans la chair – qui est la seule manière lui permettant de venir
comme un voleur – vous ne risquez pas de vous tromper. Vous serez assurés de
rencontrer le Seigneur quelle que soit la manière dont il viendra. Si vous
deviez manquer le Seigneur, ce ne serait que s’il venait comme un voleur. Mais
s’il vient sur les nuées, vous n’avez rien à craindre. Tous les yeux alors le
verront. Les réseaux de télévision y pourvoiront.
Mais je dois vous dire que Dieu n’enverra pas Son Fils sur les nuées du
ciel au sens littéral. Si vous regardez le ciel dans l’attente de la seconde venue
du Seigneur, vous serez déçus. Il viendra, une fois encore, comme un homme dans
la chair. Telle est la révélation de Dieu. Je voudrais justifier ces paroles en
lisant les prophéties significatives de la Bible. Dans Luc 17.20, nous lisons :
« Les Pharisiens lui [Jésus] ayant demandé quand
viendrait le Royaume de Dieu, il leur répondit : "La venue du Royaume de
Dieu ne se laisse pas observer." »
Tout le monde pourrait voir les nuées du ciel. Mais Jésus dit qu’il nous
serait impossible d’observer la venue du Royaume. Les croyants juifs ont-ils vu
la venue du Messie il y a 2 000 ans ? Non, parce qu’il est venu comme le Fils
de l’homme dans la chair.
Lisons, maintenant, une affirmation des plus extraordinaires de Jésus
Christ. La plupart des gens posent la question : « Est-ce que la Bible dit cela
? » Regardez dans Luc 17.25, Jésus déclare :
« Mais il faut d’abord qu’il (le Seigneur du second
avènement) souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »
Si le Seigneur venait sur les nuées du ciel, avec puissance et grande
gloire, au son de la trompette des anges, qui oserait le rejeter ou le faire
souffrir ? Vous ? Ces paroles sont de Jésus. Il souffrira et sera rejeté parce
qu’il vient comme le Fils de l’homme dans la chair. Au début, les hommes et les
femmes auront des difficultés à le reconnaître comme le Christ.
Toutes les Églises chrétiennes et tous les chrétiens fervents attendent la
venue du Seigneur sur les nuées du ciel. Ils regardent tous en l’air, attendant
son apparition, mais si cette attente ne se révèle pas fondée et si le Seigneur
apparaît de façon inattendue comme le Fils de l’homme dans la chair – tel que
Jésus vint dans ce monde la première fois – qu’arrivera-t-il alors ?
D’abord les personnes le rejetteront, lui causeront beaucoup de
souffrances, et il n’y aura plus de foi sur la terre. Dans un premier temps, le
Christ ne sera pas accepté. Beaucoup de chrétiens prendront des pierres pour
les lui jeter. Beaucoup de chrétiens le traiteront de blasphémateur,
d’hérétique, et l’accuseront d’être possédé par des démons. Les mêmes
accusations furent portées contre Jésus il y a 2 000 ans.
Cependant, Jésus ne vient pas pour être crucifié une nouvelle fois. Il
vient comme le Seigneur de gloire. Il va établir le Royaume de Dieu en jugeant
ce monde, en séparant le bien et le mal. Il détruira le mal et fera prévaloir
la bonté de Dieu sur la face de la terre.
Dans Luc 17.26-27, nous lisons :
« Et comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il
encore aux jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme
ou mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et vint le déluge, qui les
fit tous périr. »
Telle est la description du Jour du Fils de l’homme qui arrivera quand le
Seigneur viendra comme le Fils de l’homme dans la chair. En tant qu’homme,
Jésus viendra annoncer le Royaume de Dieu. Mais personne ne fera attention à
lui. En fait, les gens se moqueront de lui, le ridiculiseront, le persécuteront
et lui porteront toutes sortes de préjudices. Pendant ce temps, les gens
continueront à vivre dans la routine, préoccupés par les choses de la chair –
mangeant, buvant, prenant femme – jusqu’au jour où le Seigneur sera élevé sur
le trône du jugement. Quand le monde le reconnaîtra comme le Seigneur du
Jugement, il sera trop tard ! L’arche sera fermée. Le Jugement sera là.
Je veux que vous entendiez maintenant ce passage où Jésus
déclare :
« Je vous dis qu’il leur fera prompte justice. Mais le
Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc
18.8)
Jésus demanda s’il y aurait encore la foi sur la terre lorsque le Christ
reviendra. Pourquoi ? L’histoire peut se répéter. Il y a 2 000 ans, la foi
était très grande en Israël. Les juifs priaient dans les synagogues matin, midi
et soir. Ils lisaient constamment les Écritures, les ayant inscrites au revers
de leurs vêtements, les récitant chaque jour. Ils observaient les Dix
Commandements et toutes les lois. Ils apportaient la dîme au Temple. Ils
jeûnaient très souvent. Cependant, lorsque le Fils de l’homme apparut, ils ne
le reconnurent pas et le mirent sur la croix. Jésus trou va-t-il la foi ? Aux
yeux de Jésus Christ, la terre était absolument sans foi.
Aussi, quand il apparaîtra une seconde fois comme le Fils de l’homme dans
la chair, peut-être n’y aurait-il plus de foi sur la terre. Des millions de
chrétiens et des milliers d’Églises ne verront peut-être jamais le Fils de
l’homme lors de sa venue parce qu’il viendra dans la chair.
Pour terminer, lisons maintenant Matthieu 7.22-23 :
« Beaucoup me diront en ce jour-là : "Seigneur,
Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? En ton nom que
nous avons chassé les démons ? En ton nom que nous avons fait bien des
miracles ?" Alors je leur dirai en face : "Jamais je ne vous ai
connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité." »
Qu’est-ce cela signifie ? Pourquoi les chrétiens fervents, qui invoquent le
nom du Seigneur, seraient-ils condamnés pour avoir commis l’iniquité ? Quelle
sorte de mal auraient-ils commis ? À travers l’histoire, beaucoup de crimes et
de péchés ont été commis au nom du Seigneur, au nom de Dieu.
Il n’y a pas de meilleur exemple que ce qui s’est passé au temps de Jésus.
Ceux qui ont comploté pour tuer Jésus Christ, et qui ont finalement réussi à le
crucifier, sont ceux-là même qui avaient fidèlement suivi la parole de Dieu
jour et nuit. Mais quand le Fils de Dieu est venu jusqu’à eux, ils ont commis
le pire des crimes dans l’histoire. Ils ont tué le Fils unique de Dieu, et ils
l’ont fait au nom du Seigneur !
De même, quand le Christ reviendra parmi nous comme un homme dans la chair,
quelle certitude avons-nous que les chrétiens d’aujourd’hui ne seront pas les
premiers à lui lancer des pierres ? Nous avons aujourd’hui la même
responsabilité que le peuple élu il y a 2 000 ans. Aussi bonnes que puissent
être nos œuvres et nos prières, quand Dieu enverra Son Fils, si nous ne le
reconnaissons pas et si nous ne nous unissons pas à lui, il nous dira : «
Écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »
S’il est vrai que l’histoire se répète, les chrétiens d’aujourd’hui
pourraient alors devenir les pires ennemis du Christ à son retour. Il se
pourrait qu’ils essaient de le crucifier une nouvelle fois au nom du Seigneur.
Cependant, bien qu’il risque d’être rejeté et persécuté au commencement, le
Christ ne revient pas pour être crucifié une nouvelle fois. Le Seigneur du
second avènement sera victorieux, il sera finalement élevé sur le trône du
jugement et il jugera le monde comme le Seigneur du Jugement.
Quand il sera élevé sur le trône, tous les yeux le verront. Son identité
sera évidente pour tout le monde. Et ceux qui l’auront déjà accusé et rejeté
gémiront et se lamenteront à cause du mal qu’ils lui auront fait. Mais ce sera
trop tard.
Le Seigneur leur dira : « Jamais je ne vous ai connus. Écartez-vous de moi,
vous qui commettez l’iniquité. » Le Seigneur vient. Et il vient comme un homme.
Mais il vient aussi avec la puissance et la gloire de Dieu. Et il jugera le
monde. Seul les doux seront bénis. Les arrogants verront le feu inextinguible.
La signification des nuées du ciel
Quelle est donc la signification des « nuées du ciel » ? Notons encore une
fois que la Bible est écrite en symboles. Jésus disait : « Je suis le cep, vous
êtes les sarments. » C’est une expression symbolique. De même, les « nuées du
ciel » ont une signification spirituelle, non pas physique. Nous lisons dans
l’Apocalypse 17.15:
« Et ces eaux-là, poursuivit l’Ange, où la Prostituée est assise, ce sont
des peuples, des foules, des nations et des langues. »
La Bible indique que l’eau symbolise les multitudes de l’humanité déchue.
Que sont les nuées ? C’est de l’eau évaporée. Or, l’eau est souvent impure,
sale, et contient beaucoup d’éléments étrangers. Mais quand une telle eau
s’évapore et se transforme en nuages, elle laisse derrière elle ses impuretés.
Ainsi, les êtres humains qui se sont « vaporisés » et qui se sont purifiés en
se séparant des eaux de l’humanité représentent symboliquement les nuées du
ciel.
Jésus vient parmi ces personnes préparées, le peuple de Dieu. Il vient
parmi les chrétiens consacrés, nés à nouveau, parmi ceux qui sont purifiés,
transformés, lavés du péché. Ils formeront le fondement du Royaume de Dieu
quand Jésus reviendra sur la terre. Telle est la véritable signification des
nuées du ciel.
L’accomplissement du but de Dieu
Le premier Adam et la première Ève : vous le savez, Dieu voulait que Son
Royaume commence sur la terre avec le premier Adam et la première Ève. S’ils
avaient vraiment obéi à Dieu, ils auraient atteint la perfection, Dieu les
aurait unis en mariage céleste et aurait établi la première famille sur la
terre selon Sa volonté. Cette famille serait devenue la pierre angulaire du
Royaume de Dieu sur la terre. Adam et Ève auraient été le Vrai Père et la Vraie
Mère de l’humanité. Le « jardin d’Éden » est l’expression symbolique de ce
Royaume. Et ce monde aurait été un monde de joie pour Dieu.
Le deuxième Adam et la deuxième Ève : même si le premier Adam et la
première Ève ont échoué, cependant l’idéal de Dieu est resté le même. Dieu
décida de réaliser le Royaume originel et d’accomplir un monde de joie. Et 4
000 ans plus tard dans l’histoire biblique, Dieu entreprit de restaurer ce
Royaume de Dieu sur la terre à travers un autre Adam parfait. Jésus Christ fut
ce parfait Adam.
Paul appela Jésus le « dernier Adam » ou le deuxième Adam (1 Co 15.45). Il
vint comme l’Adam parfait, il y a 2 000 ans, à la place du premier Adam qui
avait échoué.
La seule restauration d’Adam ne suffit pas pour que le Royaume existe. Il
doit y avoir également une épouse, une mère, une autre Ève. Ainsi Dieu
envisagea que le Second Adam parfait, Jésus Christ, restaure son épouse, l’Ève
parfaite. Ainsi, la première famille perdue dans le jardin d’Éden aurait été
restaurée.
Le troisième Adam et la troisième Ève : Cependant, à cause de la révolte du
peuple élu d’Israël, cela ne fut pas réalisé. Néanmoins, Dieu est déterminé à
accomplir Sa volonté. C’est pourquoi il a promis le retour du Christ.
Environ 2 000 ans se sont écoulés depuis la mort de Jésus. Et Dieu est une
fois de plus prêt à envoyer Son Fils en qualité de troisième Adam. Au cours de
l’histoire, Dieu a toujours accompli Son but à Sa troisième tentative. Il est
vrai que le nombre trois est le nombre de la perfection. Cette fois Dieu
accomplira absolument Son idéal éternel en bénissant le parfait Adam et la
parfaite Ève en mariage céleste, posant ainsi le fondement du Royaume de Dieu
sur la terre.
L’aboutissement ultime est prophétisé dans le livre de l’Apocalypse comme
le mariage de l’Agneau. Et le Seigneur du second avènement est cet Agneau, cet
Adam parfait. Le Seigneur vient comme le parfait Adam et il restaurera une Ève
parfaite. Ils seront alors élevés à la position de premiers Vrais Parents de
l’humanité. La joie de Dieu sera enfin complète.
Peu avant la crucifixion, Jésus dit à Pierre :
« Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi
que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu
délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié. » (Mt 16.19)
L’erreur fut faite ici sur la terre. Le péché fut commis ici sur la terre.
C’est sur la terre que l’erreur doit donc être corrigée et que l’élimination du
péché doit être accomplie. Jésus nous demande de prier : « Que Ton Royaume
arrive, que Ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel. » C’est la terre
qui fait problème. Voilà pourquoi le Christ doit revenir sur terre.
Beaucoup de chrétiens croient qu’à la fin du monde, Dieu détruira tout. Le
soleil s’obscurcira, les étoiles tomberont et la terre sera consumée. Seule une
poignée de chrétiens sera élevée dans les airs, pour commencer le millenium
avec le Christ.
Si Dieu faisait cela, Il deviendrait un Dieu d’échec, parce que Sa volonté
originelle ne serait jamais accomplie ici sur la terre. Il abandonnerait cette
terre à cause de Satan. Satan deviendrait alors vraiment le vainqueur et Dieu
serait battu. Cette chose n’arrivera jamais ! Dieu est tout puissant. Il
n’abandonnera pas cette terre. Elle fut destinée à être, et elle sera, Son
Royaume. New York sera aussi Son Royaume.
Vous pouvez être les citoyens du Royaume de Dieu si vous rencontrez le
Messie qui vient. Il est votre espoir, mon espoir et le seul espoir de ce
monde. Cependant, si nous ne parvenons pas à le reconnaître, le christianisme
n’aura plus aucun espoir ; il déclinera. Son feu spirituel s’éteindra. Les
églises deviendront les tombes de l’ancien héritage. Notre monde sera alors
condamné.
Mesdames et Messieurs, je suis venu au Madison Square Garden, ce soir, par
obéissance au commandement de Dieu. La Bible dit :
« Il se fera dans les derniers jours, dit Dieu, que je
répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles
prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des
songes. » (Ac 2.17)
Nous vivons dans un temps tellement extraordinaire, à l’aube d’un nouvel
âge ! Le ciel est tout proche. Et si vous invoquez Dieu sérieusement, Il vous
répondra.
Vous devez Lui demander ardemment : « Comment puis-je savoir si le révérend
Sun Myung Moon dit la vérité ? » Ne laissez ni moi ni aucun autre répondre à
cette question. Laissez Dieu vous répondre directement.
Ainsi, allez en paix et, je vous en prie, adressez-vous à Dieu
sérieusement. Mettez-vous en présence de Dieu par la prière. Dieu vous révélera
Sa réponse.
Le nouvel espoir pour l’humanité est le Messie. Et ce « grand et terrible
jour du Seigneur » est proche ! Il ne tient qu’à vous que ce jour soit grand ou
terrible. Si vous rencontrez le Messie, ce sera un grand jour pour vous, mais
si vous ne le reconnaissez pas, ce jour sera pour vous vraiment terrible.
Dieu vous bénisse. Merci d’avoir écouté avec attention.
Kamsa Hamnida ! Merci et bonsoir.
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