jeudi 19 décembre 2019

Jésus et le second avènement

Jésus et le second avènement (1)

Environ 1983

Je vais parler de certaines nouvelles révélations de Dieu, de la plus haute importance pour la compréhension de tous les Chrétiens. Je vais aussi mentionner fréquemment le peuple choisi d'Israël. Je suis sûr qu'il y a de nombreux Chrétiens et Juifs dans l'auditoire. J'aime chaleureusement tous les frères et soeurs chrétiens, et je tiens le peuple juif en haute estime. Je vous prie de comprendre, avant de commencer, que ce que je vais dire ne reflète en aucune manière mes sentiments personnels. Je ne fais que porter témoignage à la vérité.

Le témoignage de la vérité représente parfois une tâche pénible. Cependant, c'est là une mission qu'il est de mon devoir de remplir. Il se peut que le contenu de mon message de ce soir soit contraire à vos idées traditionnelles. Il se peut que certains éléments soient très nouveaux pour vous. Il semblerait parfois que, dans la Providence, Dieu prend plaisir à voir les hommes s'affronter. Jésus était un messager de Dieu, qui traita ses contemporains de blasphémateurs, les comparant à des serpents, et il mit sans nul doute certaines personnes en colère. Si Jésus avait dit à ses contemporains qu'ils étaient de merveilleux enfants de Dieu, aurait-il été tué ? Sans exception, les autres saints tels que Confucius et Mohammed déclarèrent également au monde quelque chose qu'il ne voulait pas entendre. Puis-je vous demander de réfléchir avec sérieux à ce que vous allez entendre ?

Que se serait-il passé si la nation d'Israël avait de tout coeur accepté Jésus-Christ ? Représentez-vous la nation d'Israël unie à Jésus. Qu'est-ce que cela aurait signifié ? Avant tout, Jésus n'aurait pas été tué. Les Juifs auraient glorifié Jésus comme le Seigneur vivant. Ils auraient ensuite marché sur Rome avec le Christ vivant, et Rome aurait pu recevoir le Fils de Dieu durant sa propre vie sur terre. Mais dans la triste réalité de l'histoire, cela prit quatre siècles aux disciples de Jésus pour conquérir Rome. Jésus n'a jamais gagné le peuple choisi d'Israël, et il n'a jamais gagné son soutien dont il avait tant besoin. Il vint pour ériger le Royaume de Dieu sur terre, mais au lieu de cela, il dut avertir ses disciples de tenir son identité secrète, parce que les gens n'acceptaient pas sa légitimité en tant que Messie ; de ce fait, le pouvoir lui manquait pour être le Roi des rois.

Aujourd'hui, nous avons beaucoup à apprendre, et nous ne devons pas avoir une foi aveugle. Il nous faut connaître les vérités cachées dans la Bible. Jésus fut crucifié, non de sa propre volonté, mais par la volonté des autres. Jésus-Christ fut tué parce que l'humanité n'avait pas foi en lui comme Messie.

Mon affirmation est audacieuse. Jésus n'est pas venu pour mourir. Jésus-Christ fut assassiné. Les dirigeants de la religion la plus préparée le livrèrent afin qu'il soit crucifié. Le gouverneur romain Pilate voulait relâcher Jésus, mais à sa place, il fut forcé de relâcher Barabbas. Quelle tristesse ! Quelle tragédie !

Il se peut que ces affirmations vous choquent et vous étonnent, mais si vous êtes seulement surpris, alors vous n'avez pas saisi mon objectif. Les gens vivant à l'époque de Jésus commirent une erreur terrible. Mais, pensez-vous qu'ils étaient beaucoup plus ignorants et moins conscients que nous ne le sommes aujourd'hui ? Non, pas du tout. Ils apprenaient l'Ancien Testament mot à mot, et mémorisaient la Loi mosaïque. En se fondant sur leur compréhension des Ecritures, Jésus n'avait pas les qualifications pour être le Messie.

A ce point, la nation d'Israël se trouvait dans une position très difficile. Si les Juifs voulaient accomplir la Loi et les Prophètes, il leur fallait abandonner la Loi de Moïse telle qu'ils la comprenaient. Deux mille ans de tradition s'appuyaient sur l'Ancien Testament. Il était extrêmement difficile pour le peuple de s'éveiller un matin, de réviser radicalement son interprétation de la Loi, et d'accepter totalement Jésus-Christ comme le Fils de Dieu. Ces dirigeants, qui avaient les yeux fixés sur la lettre de la Loi, passèrent tout simplement à côté de l'esprit de la Loi.

Regardons l'Ancien Testament, et examinons la prophétie de Malachie : "Voici que je vais vous envoyer Elie le prophète, avant que n'arrive le jour de Yahvé, grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils et le coeur des fils vers leurs pères...." (Malachie 3:23,24 - 4:5,6 éd. Prot.). Le peuple d'Israël connaissait clairement la promesse de Dieu. Il la connaissait par coeur. Et il attendait la venue d'Elie avant que n'apparaisse le Messie. Quand le Messie apparut, c'est tout naturellement que les Juifs demandèrent, "Où se trouve Elie ?"

Elie est un prophète qui avait accompli des oeuvres miraculeuses, environ 900 ans avant le Christ. Et il est écrit qu'il monta au Ciel dans un char de feu. Etant donné qu'Elie monta au Ciel, on s'attendait à ce qu'il redescende du Ciel. Un tel miracle s'est-il produit avant la venue de Jésus ? Le peuple entendit-il parler de l'arrivée d'Elie ? Non, ils n'entendirent rien. Mais ce qu'ils entendirent un beau jour, ce fut la voix de Jésus déclarant qu'il était le "Fils unique de Dieu". Et Jésus ne parlait pas avec timidité, mais avec force et autorité. Un tel homme ne pouvait être ignoré.

Cela posa un grand dilemme au peuple d'Israël. Ils demandèrent aussitôt, "Si ce Jésus est le Messie, alors où se trouve Elie ?" Ils attendaient sérieusement le Messie à l'époque, et par conséquent, ils attendaient également Elie. Ils pensaient que celui-ci viendrait en droite ligne du Ciel, en provenance directe du ciel bleu, et que le Messie viendrait peu de temps après, de la même manière.

C'est ainsi que, le peuple devint perplexe lorsqu'il entendit Jésus se proclamer Fils de Dieu. Si aucun Elie n'était venu, alors il ne pouvait y avoir de Messie. Et personne ne leur avait dit qu'Elie était venu. Les disciples de Jésus étaient également déconcertés. Quand ils sortaient prêcher l'Evangile, les gens niaient avec insistance que Jésus put être le Fils de Dieu, parce que les disciples étaient incapables de prouver qu'Elie était venu. Partout où ils allaient, ils se heurtaient à ce problème.

Les disciples de Jésus n'étaient pas éduqués dans l'Ancien Testament. De nombreux érudits les réprimandaient lorsqu'ils allaient prêcher, leur demandant, "Ne connaissez-vous pas l'Ancien Testament ? Ne connaissez-vous pas la Loi mosaïque ?" Les disciples étaient embarrassés quand on les attaquait avec les versets de la Loi et des Prophètes. Un jour, ils vinrent trouver Jésus pour lui poser la question suivante :

" 'Que disent donc les scribes, qu'Elie doit venir d'abord ?' Il (Jésus) répondit : 'Oui, Elie doit venir et tout remettre en ordre ; or, je vous le dis, Elie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu, mais ils l'ont traité à leur guise. De même que le Fils de l'homme aura lui aussi à souffrir d'eux.' Alors les disciples comprirent que ses paroles visaient Jean le Baptiste." (Matthieu 17 : 10-13)

Selon Jésus, Jean-Baptiste était Elie.

C'était vrai. Nous avons déterminé la vérité selon les paroles de Jésus-Christ. Mais les disciples de Jésus ne réussirent pas à convaincre les anciens, les grands prêtres et les scribes de cette réalité. La seule autorité pour soutenir un tel concept, c'était la parole de Jésus de Nazareth. Telle est la raison pour laquelle le témoignage de Jean-Baptiste était si crucial. Mais hélas, Jean lui-même nia être Elie quand on lui posa la question ! Son reniement fit apparaître Jésus comme un menteur.

Lisez la Bible :

"Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : 'Qui es-tu ?' Il confessa, il ne nia pas, il confessa : 'Je ne suis pas le Christ.' - 'Qu'es-tu donc ? lui demandèrent-ils. Es-tu Elie ?' Il dit : 'Je ne le suis pas.' - 'Es-tu le prophète ?' Il répondit : 'Non' " (Jean 1 : 19-21)

Jean lui-même déclara, "Je ne suis pas Elie." Mais Jésus avait dit, "Il est Elie."

Jean rendit presque impossible au peuple de savoir qu'Elie était venu. Mais de toute manière, Jésus disait vrai : "Et lui, si vous voulez m'en croire, il (Jean-Baptiste) est cet Elie qui doit revenir." (Matthieu 11:14) Jésus savait que la plupart de ses contemporains ne pouvait accepter la vérité. Au lieu de cela, ils mirent en doute sa motivation. Pour que Jésus puisse apparaître comme le Messie, Elie devait le précéder ; ainsi, les gens pensaient que Jésus mentait en vue de son propre prestige. Le Fils de Dieu fut de plus en plus mal compris par le peuple.

C'était là une situation vraiment grave. En ce temps-là, l'influence de Jean-Baptiste s'étendait aux quatre coins d'Israël. Mais Jésus-Christ était une figure obscure et ambiguë dans la société. Qui était en position de considérer les paroles de Jésus comme la vérité ? Cet échec de Jean fut la cause première à la crucifixion de Jésus.

Jean-Baptiste avait déjà vu l'Esprit de Dieu descendre sur la tête de Jésus-Christ dans le Jourdain. A l'époque, il avait témoigné :

"J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'avait dit : 'Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint.' Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est l'Elu de Dieu." (Jean 1 : 32-34)

Oui, Jean-Baptiste porta témoignage, et il fit le travail que Dieu attendait de lui à ce moment-là. Mais plus tard, les doutes s'emparèrent de lui, et il succomba finalement aux nombreuses rumeurs circulant à propos de Jésus. L'une de ces rumeurs colportait que Jésus était un enfant sans père, illégitime. Jean-Baptiste entendit certainement cette rumeur, et il se demandait comment une telle personne pouvait être le Fils de Dieu. Bien qu'il ait témoigné en faveur de Jésus, Jean devint méfiant par la suite, et il se détourna de Jésus. Si Jean-Baptiste s'était véritablement uni à Jésus-Christ, il aurait pu amener son peuple à accepter Jésus comme le Messie, car le pouvoir et l'influence de Jean étaient considérables à cette époque.

Je suis en train de vous dire beaucoup de choses inhabituelles, et vous pouvez vous demander avec quelle autorité je m'adresse à vous. C'est avec l'autorité de la Bible, et avec l'autorité de la révélation. Lisons ensemble la Bible, et voyons mot à mot comment Jean-Baptiste s'est conduit :

"Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des oeuvres du Christ. Il lui envoya de ses disciples pour lui dire : 'Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?'" (Matthieu 11 : 2,3)

Cela se passait bien après qu'il eut témoigné de Jésus comme étant le Fils de Dieu. Comment Jean pouvait-il demander, "Es-tu celui qui doit venir comme le Fils de Dieu ?" après le témoignage qu'il avait reçu de l'Esprit ? Jésus en fut vraiment affligé. Il ressentit de la colère. Il refusa de répondre à Jean-Baptiste par oui ou par non. Au lieu de cela, il répliqua, "Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi !" Permettez-moi de paraphraser ce que Jésus voulait dire : "Jean, je suis désolé de ce que tu te sois senti offensé à cause de moi. A un moment, tu m'as reconnu, mais maintenant, tu doutes de moi. Je suis désolé de ce que ta foi se soit avérée si faible."

Après cet incident, Jésus s'adressa aux foules à propos de Jean. Il leur posa une question de rhétorique :

"Qu'êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les demeures des rois. Alors qu'êtes-vous allés faire ? Voir un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu'un prophète. C'est celui dont il est écrit : 'Voici que moi j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route devant toi.'" (Matthieu 11 : 7-10)

Par là, Jésus affirmait que Jean était Elie, celui appelé par Dieu pour amener le peuple au Messie. De ce point de vue, il rendait hommage à Jean, concluant par les mots suivants : "En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui." (Matthieu 11 : 11). Le Christianisme traditionnel n'a jamais complètement expliqué la signification de ce verset.

La mission des prophètes à travers les âges a été de préparer la venue du Messie ou de témoigner pour lui. Les Prophètes ont toujours témoigné longtemps avant les événements concernés. Jean-Baptiste était le plus grand des prophètes, parce que lui seul était le prophète contemporain du Messie, le prophète qui pouvait témoigner en personne du Christ vivant. Mais Jean ne sut pas reconnaître le Messie. Même le moindre des prophètes se trouvant alors dans le Ciel savait que Jésus était le Fils de Dieu. C'est pourquoi Jean, qui reçut la plus grande mission, et qui échoua, devint inférieur au plus petit.

Ainsi, Jésus disait : "Jean, tu es allé dans le désert pour servir comme le plus grand des prophètes - tu t'y es rendu afin de trouver le Messie, le Fils de Dieu. Tu as tout vu, mais tu es passé à côté du point essentiel, le coeur de ta mission. En effet, tu n'as pas su me reconnaître, ni répondre à l'attente de Dieu. C'est Dieu Lui-même qui attend de toi que 'tu prépares au Seigneur un peuple bien disposé.' Tu as échoué."

Jésus dit la chose suivante, "Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu'à présent le Royaume des Cieux souffre violence et des violents s'en emparent." (Matthieu 11 : 12). Jean-Baptiste était l'instrument que Dieu avait choisi, destiné à être le premier disciple de Jésus, non par la "force", mais par la providence. Il échoua dans sa responsabilité, et Simon Pierre, par la force de sa foi gagna cette position centrale pour lui-même. D'autres hommes, plus forts et plus ardents dans la foi que Jean-Baptiste, combattirent sans relâche aux côtés de Jésus pour la réalisation du Royaume de Dieu sur terre. Les hommes dévoués qui suivaient loyalement Jean-Baptiste ne devinrent pas les douze apôtres ni les soixante-dix disciples du Christ, comme ils étaient censés le devenir. Si Jean-Baptiste était devenu le premier disciple de Jésus, à eux deux, ils auraient uni tout Israël. Mais la vérité est que Jean-Baptiste ne suivit pas le Fils de Dieu.

Un jour, les disciples de Jean vinrent à lui, et lui posèrent la question suivante : "Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous viennent à lui !" (Jean 3 : 26). Cette question traduisait leur souci : "Regarde tous ces gens allant vers Jésus. Qu'en est-il de toi ?" Jean-Baptiste répondit : "Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse." (Jean 3 : 30). Généralement, les Chrétiens interprètent ce message comme une preuve de l'humble personnalité de Jean. C'est là une interprétation incorrecte de la signification de ses paroles. Si Jésus et Jean avaient été unis, leur destinée aurait été de s'élever ou de tomber ensemble. Il aurait donc été impossible de voir la réputation de Jésus s'élever et celle de Jean diminuer au même moment ! Ce que Jean craignait, c'était la diminution de son propre rôle. Jean déclara une fois que le Messie était celui "dont je ne suis pas digne d'enlever les sandales." (Matthieu 3 : 11). Cependant, il ne suivit pas Jésus, même après avoir su que Jésus était le Fils de Dieu. Jean-Baptiste était sans excuse. Il aurait dû suivre Jésus.

Dieu envoya Jean comme précurseur du Messie. Sa mission était clairement définie : "...préparant au Seigneur un peuple bien disposé." (Luc 1 : 17) Mais en raison de l'échec de Jean, il n'existait pas de fondement sur lequel Jésus-Christ pouvait démarrer son ministère. Le peuple n'avait pas été préparé à recevoir Jésus. C'est pourquoi, il dut quitter son foyer et travailler par lui-même, en essayant de créer un fondement permettant au peuple de croire en lui. Il ne fait aucun doute que Jean-Baptiste a échoué. Il fut directement responsable de la crucifixion de Jésus-Christ.

Il se peut de nouveau que vous vouliez me demander, "En vertu de quelle autorité tenez-vous de tels propos ?" J'ai parlé à Jésus-Christ dans le monde spirituel. Et j'ai également parlé à Jean-Baptiste. Telle est mon autorité. Si vous ne pouvez pas maintenant découvrir que mes paroles sont la vérité, vous le découvrirez sûrement par la suite. Ce sont là des vérités cachées, qui vous sont présentées comme des révélations nouvelles. Vous m'avez entendu parler à partir de la Bible. Si vous croyez la Bible, vous devez croire ce que je dis.

C'est pourquoi, nous devons en venir à la conclusion solennelle suivante : La crucifixion de Jésus fut une conséquence du manque de foi de l'homme. Le manque de foi le plus profond et le plus destructeur se trouvait en Jean. Cela signifie que Jésus n'était pas venu pour mourir sur la Croix. S'il était venu dans cette intention, il n'aurait alors pas offert cette prière tragique et angoissée dans le Jardin de Gethsémani. Jésus dit à ses disciples :

" 'Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi.' Etant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière : 'Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.'" (Matthieu 26:38,39)

Jésus pria ainsi non pas seulement une fois, mais trois fois. Si sa mort sur la Croix avait été l'accomplissement de la volonté de Dieu, Jésus aurait certainement prié autrement, "Père, je suis honoré de mourir sur la Croix pour Ta volonté."

Mais Jésus pria en demandant que cette coupe passe loin de lui. Si sa prière avait été motivée par sa peur de mourir, une telle faiblesse l'aurait disqualifié en tant que Fils de Dieu. Nous connaissons les morts courageuses de nombreux martyrs à travers l'histoire du Christianisme, et même ailleurs, des personnes qui non seulement surmontèrent leur peur de la mort, mais firent de leur sacrifice final une grande victoire. Parmi tous ces martyrs, comment se pourrait-il que Jésus fut le seul à montrer de la peur et de la faiblesse, surtout si sa crucifixion représentait le moment glorieux de l'accomplissement de la volonté de Dieu ? Ce n'est pas par faiblesse que Jésus pria ainsi. Croire une telle chose est un outrage à Jésus-Christ.

La prière de Jésus dans le Jardin de Gethsémani ne fut pas motivée par sa peur de la mort ou de la souffrance. Jésus aurait été volontaire et prêt à mourir mille fois, si cela avait pu permettre d'accomplir la volonté de Dieu. C'est ensemble avec Dieu qu'il agonisa dans le Jardin, et il adressa une dernière supplication à Dieu, parce qu'il savait que sa mort ne ferait que prolonger la Providence.

Jésus voulait vivre pour remplir sa mission première. C'est un malentendu tragique de croire que Jésus pria pour un peu plus de vie terrestre, en raison de la fragilité de son âme humaine. Dans le combat pour l'indépendance de l'Amérique, le jeune Nathan Hale fut capable de dire, à l'instant de son exécution, "Je regrette de n'avoir qu'une seule vie à donner pour mon pays !" Pensez-vous que Jésus-Christ fut une âme moindre que celle de Nathan Hale ? Non ! Nathan Hale fut un grand patriote. Mais Jésus-Christ est le Fils de Dieu.

Réfléchissez-y. Si Jésus était venu pour mourir sur la croix, aurait-il eu besoin d'un homme pour le livrer aux autorités ? Vous savez que Judas Iscariote est l'apôtre qui trahit Jésus. Si Jésus avait accompli la volonté de Dieu en mourant sur la Croix, alors Judas devrait être glorifié comme l'homme ayant rendu la crucifixion possible. Judas aurait été un instrument au service de la Providence divine. Mais Jésus dit, à propos de Judas, "Le Fils de l'homme s'en va selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux eut valu pour cet homme-là de ne pas naître !" (Matthieu 26 : 24). Judas se suicida.

En outre, si Dieu avait voulu que Son Fils soit crucifié, Il n'aurait pas eu besoin de 4000 années pour préparer le peuple choisi. Il aurait mieux fait d'envoyer Jésus dans une tribu de sauvages, où il aurait pu être tué même plus vite, et la volonté de Dieu aurait pu être réalisée plus rapidement.

Je dois vous le redire, la volonté de Dieu était que Jésus-Christ soit accepté par son peuple. C'est dans ce but que Dieu oeuvra dans l'espoir et dans l'angoisse, afin de préparer un sol fertile à la semence céleste du Messie. C'est à cette fin que Dieu établit Son peuple choisi d'Israël. C'est à cette fin que Dieu envoya prophète après prophète, afin d'inciter le peuple d'Israël à se préparer pour la venue du Seigneur.

Dieu les mit en garde et les châtia ; Il les persuada et les réprimanda, les poussa et les punit, parce qu'Il voulait que Son peuple accepte Son fils. Un jour, on posa la question suivante à Jésus, "Que devons-nous faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ?" (Jean 6 : 28) Jésus répondit, "L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé." (Jean 6 : 29). Israël fit exactement ce que Dieu avait essayé d'empêcher. Elle rejeta celui qu'Il avait envoyé.

Pendant ses trois ans de ministère public, Jésus avait un but : être accepté. Sans cela, il ne pouvait pas accomplir sa mission. Dès le début, il prêcha l'Evangile sans équivoque, de telle sorte que le peuple puisse entendre la vérité et l'accepter comme le Fils de Dieu. La Parole de Dieu aurait dû les amener à l'accepter. Cependant, lorsque Jésus se rendit compte que le peuple n'était pas prêt à le recevoir par le seul pouvoir de la Parole de Dieu, il se mit à accomplir des oeuvres puissantes. Il espérait que le peuple pourrait le reconnaître à travers ses miracles.

"Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore beaucoup d'autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Ceux-là ont été mis par écrit, pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu'en croyant vous ayez la vie en son nom." (Jean 20 : 30,31)

Jésus rendit la vue à l'aveugle et purifia le lépreux. Il guérit le paralytique et rendit l'ouïe au sourd. Jésus ressuscita les morts. Il fit ces choses, seulement parce qu'il voulait être accepté. Cependant, les gens disaient de lui : "Celui-là n'expulse les démons que par Béelzéboul, le prince des démons." (Matthieu 12 : 24). Quelle situation navrante ! Jésus vit bientôt que ses efforts pour gagner l'acceptation du peuple étaient sans espoir. Dans sa colère et son désespoir, il les châtia : "Engeance de vipères...." (Matthieu 12 : 34). Il ne dissimula pas sa colère, mais explosa au contraire : "Malheur à toi, Chorazeïn ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que, sous le sac et dans la cendre, elles se seraient repenties." (Matthieu 11 : 21). Et, comme il s'approchait de la ville de Jérusalem, il pleura :

"Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n'avez pas voulu !" (Matthieu 23 : 37)

Y a-t-il jamais eu quelqu'un pour comprendre le coeur brisé de Jésus ? Il dit, "Ah! si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais non, il est demeuré caché à tes yeux." (Luc 19:42). A cette époque, Jésus savait qu'il n'existait absolument plus d'espoir d'éviter la mort. Cependant, il plaida devant Dieu à Gethsémani, et il plaida devant Dieu sur la Croix : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" (Matthieu 27:46)

Ainsi, Jésus mourut sur la Croix, non pas pour accomplir son espoir ultime, ni en raison du plan originel de Dieu, mais par la volonté des gens pécheurs. A partir de ce moment-là, le Christ était destiné à revenir. Il reviendra pour achever sa mission sur terre. L'humanité doit attendre sa seconde venue pour le salut total du monde.

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