lundi 24 février 2020

L'espoir de Dieu pour L'Amérique

L'espoir de Dieu pour L'Amérique (1)

21 Octobre 1973 - Washington, D.C.

Mesdames et Messieurs, je voudrais vous exprimer une fois de plus ce soir mes remerciements pour être venus à ma conférence. Mon sujet, ce soir, est : "L'Espoir de Dieu pour l'Amérique".

J'aime beaucoup chacun d'entre vous, parce que j'aime Dieu - et que Dieu aime l'Amérique et le peuple américain.

Cela a toujours été un principe fondamental dans la providence de Dieu que, pour recevoir Sa bénédiction, l'on doive d'abord montrer qu'on est digne de la bénédiction. Au cours de l'histoire, beaucoup de justes montrèrent qu'ils méritaient la bénédiction de Dieu en menant une vie de sacrifice. Néanmoins, nous savons que le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui n'est pas à proprement parler le Royaume de Dieu. Nous avons appris que l'histoire de l'humanité a commencé par un faux pas, du côté du mal. C'est pourquoi la Bible dit que le dieu de ce monde est Satan.

La stratégie de Dieu a été de susciter des champions pris à ce monde du mal dans le but de restaurer le monde et de construire Son Royaume. Pour comprendre Ses voies, examinons donc l'histoire de la providence de Dieu. La famille d'Adam fut la première famille dans la création de Dieu. A cette famille appartenait un homme, Abel, que Dieu choisit pour être Son premier champion. Abel servit Dieu de tout Son coeur, et devint le premier homme à donner sa vie pour le but de Dieu.

Une mission incompréhensible

Plus tard, Dieu appela Noé comme Son champion. Et Noé accomplit une mission peu commune. Dieu ordonna à Noé de construire un bateau, et Noé devait le faire sur le sommet d'une montagne. Cela relève du bon sens que, pour construire un bateau, il faut un chantier naval près de quelque étendue d'eau. Mais les instructions données à Noé étaient de construire l'arche au sommet d'une montagne plutôt qu'au bord de la mer ou d'un fleuve. Combien d'entre nous ici pourraient accepter cette sorte de mission ? Combien d'entre nous pourraient obéir à un tel commandement et se mettre au travail sans le moindre petit doute ?

Au temps de Noé, personne ne put croire qu'il avait reçu un commandement de Dieu - ni personne ne l'accepta dans sa mission de révéler la venue du jugement par le déluge. Pouvez-vous imaginer comment Noé apparut aux hommes de son temps ? Pendant 120 ans, il monta et descendit, remonta et redescendit cette montagne pour travailler à son bateau. Est-ce qu'une dame dans l'assistance aimerait s'imaginer dans la position d'épouse de Noé ? Je ne pense pas que vous seriez une femme très heureuse.

La femme de Noé a dû remplir chaque jour la corbeille du déjeuner avec très peu de nourriture. Noé était si occupé avec l'arche qu'il ne pouvait pas trouver le temps de pourvoir aux besoins de sa famille. En quelques mois seulement les querelles de famille ont dû commencer, mais ce n'est pas seulement pendant 12 mois ou 12 ans que la femme de Noé dut endurer la situation, mais pendant 120 ans. Pourquoi donc Dieu demanda-t-Il à Noé une mission aussi incompréhensible ? Pourquoi Dieu doit-Il travailler de cette façon ? Il y a une raison. C'est à cause du mal.

Dieu ne peut cohabiter avec le mal. La direction de Dieu s'oppose à 180 degrés à celle du mal. Dieu abhorre le mal ! Dieu ne peut pas accepter les choses que le monde du mal accepte. Ainsi Dieu ne veut rien avoir à faire avec le monde du mal, ou avec tout ce qui est corrompu par le mal.

Nous sommes tous à l'image de Dieu et nous pouvons trouver des traits semblables aux Siens dans notre nature humaine. Réfléchissez, si vous avez un ennemi vis-à-vis duquel vous éprouvez des sentiments vifs, vous ne tenez pas tellement à regarder cette personne. De même, Dieu ne veut rien avoir à faire avec le mal, le monde satanique. C'est pourquoi, dans Son action, Dieu choisit des voies souvent incompréhensibles à l'homme.

Dieu teste aussi la foi de l'homme. Il ne peut pas le faire en demandant simplement des choses ordinaires. Nous devons être prêts à nous conformer aux ordres extraordinaires de Dieu. Nous devons manifester à Dieu une foi absolue. Ce n'est pas une tâche facile. Les gens pensaient que Noé était fou de construire une arche. Personne ne sut qu'il occupait la position centrale dans le plan de Dieu.

Pas seulement Noé, mais aussi d'autres hommes de Dieu semblent avoir agi de façon étrange lorsqu'on les considère du point de vue de ce monde. Regardons Abraham.

Le fils du fabricant d'idoles

Dieu appela Abraham, non pas d'une famille ayant pour chef un homme de Dieu, mais de la maison d'un fabricant d'idoles, et Dieu lui ordonna de se séparer de son mauvais environnement et de quitter sa patrie. Dieu voulait qu'Abraham soit Son champion. Tel était le commandement personnel de Dieu. Si Abraham avait alors discuté de cette question avec son père, le fabricant d'idoles lui aurait sans aucun doute demandé : "Es-tu fou ?" Abraham se garda bien de mentionner à son père quelque chose concernant les instructions de Dieu. Qui l'aurait cru ? Sa mission n'était pas seulement de dire hello à son voisin d'à côté. Dieu lui commanda de se mettre en route vers un pays étranger, aussi lointain que l'Egypte.

La décision d'Abraham fut ainsi une décision solitaire, fondée sur sa foi et sa confiance en Dieu. Par la foi seule, il prit sa décision et partit, sans autre pensée que de suivre le commandement de Dieu. Je sais qu'il s'esquiva au milieu de la nuit. Il se retrouva brusquement errant comme un gitan. Il vécut dans le renoncement à lui-même ; il avait tout abandonné.

Les champions de Dieu ont une caractéristique en commun : ils commencent leur mission en renonçant à eux-mêmes et à leur environnement. Le fils d'Isaac, Jacob, ne fut pas une exception. Jacob était un homme d'une puissante force de volonté au service de Dieu. Il voulait servir Dieu d'une façon sans précédent. Il voulait ouvrir un chemin exemplaire, accomplissant quelque chose que personne d'autre ne pourrait refaire.

On trouve dans la Bible beaucoup de récits concernant Jacob. L'un d'entre eux décrit l'action très rusée de Jacob lorsqu'il acheta à son frère le droit d'aînesse en échange d'un bol de potage. Plus tard, il vola la bénédiction de son père, qui était prévue pour son frère aîné Esaü. En cette circonstance, Jacob savait sans le moindre doute qu'il se ferait un ennemi de son frère aîné. Il s'engagea néanmoins. Cette recherche en Jacob, cet ardent désir pour la bénédiction de Dieu furent tellement forts dans son coeur que Dieu en fut vraiment réconforté. Après avoir obtenu la bénédiction d'Isaac, Jacob échappa alors au danger d'être tué par son frère aîné en fuyant loin de sa patrie et en partant pour la terre étrangère de Haran.

Pendant 21 ans, Jacob endura une vie d'épreuves à Haran. Durant ce temps, Jacob fut constamment trompé par son oncle Laban. Dix fois Laban trompa Jacob, et Jacob ne se plaignit même pas une seule fois. Il ne fit que persévérer et attendre le jour où il pourrait retourner dans sa patrie bénie. Ce jour vint finalement, et au gué de Yabboq, sur le chemin du retour, Dieu envoya un ange combattre Jacob. Examinons maintenant cela : un ange envoyé par Dieu apparut soudainement à Jacob et devint un ennemi redoutable. Dieu assaillit vraiment Jacob et testa la force de sa foi. Jacob devait lutter contre l'ange. Et il lutta.

Jacob ne cessa pas de combattre pendant toute la nuit. Il n'abandonna jamais. Dieu sut alors que Jacob était déterminé à combattre jusqu'au bout, même jusqu'à la mort. Même quand l'ange le frappa à la hanche et la lui démit, Jacob n'abandonna toujours pas, malgré la douleur. Jacob finalement gagna le test. L'ange de Dieu se rendit et lui dit : "On ne t'appellera plus Jacob mais Israël, car tu as été fort contre Dieu, et contre les hommes, et tu l'as emporté" (Gn. 32:29).

Depuis le palais du Pharaon jusqu'au désert

Plus tard, Dieu choisit Moïse comme Son champion. Imaginez quelle chance Moïse avait de grandir dans le palais du Pharaon, où il pouvait jouir d'une vie de luxe. Mais un jour, alors qu'il était encore jeune, il se dressa soudainement comme le champion de son peuple ; il ne pouvait pas supporter plus longtemps l'oppression de son peuple par les Egyptiens. A ce moment, il sut que Dieu était avec lui. Il rejeta son entourage, renonça à lui-même et partit dans le désert de Madian. Il attendit sa mission ultime pendant quarante ans, persévérant et devenant de plus en plus digne de la bénédiction de Dieu. La vie de Moïse était très humble et très douce. Chaque jour, il se soumettait à nouveau au but de Dieu et Lui demandait de le guider, attendant ardemment sa mission, la conduite de son peuple hors d'Egypte.

Ces hommes, Abel, Noé, Abraham, Jacob et Moïse, furent des champions de Dieu. Regardons maintenant aussi Jean-Baptiste. Décrit dans la Bible comme un grand saint et un grand prophète, Jean-Baptiste parcourut le pays comme un vulgaire vagabond. Il marchait sans chaussures, portant une peau de chameau et une ceinture de cuir, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage. Ce n'était pas une manière habituelle de vivre, même du temps de Jean, et je ne pense pas que les parents de Jean-Baptiste étaient très fiers de leur fils. Ils ont dû ressentir de la honte.

Imaginez que vous soyez à la place des parents avec Jean-Baptiste, votre fils, se retirant dans le désert une année après l'autre, vivant comme un mendiant. Que ressentiriez-vous ? J'ai voyagé en Israël, et je ne crois pas que vous trouverez beaucoup de sauterelles ou de miel sauvage dans le désert. Jean-Baptiste dut bien des fois mendier sa nourriture. Imaginez-le portant une peau de chameau, nu jusqu'à mi-corps, pieds-nus, avec une barbe, allant de place en place pour y mendier à nouveau de quoi manger. Si je m'étais présenté ce soir, sur cette estrade, pieds nus, avec une barbe et habillé d'une peau d'animal, et si je vous avais dit alors que j'allais proclamer la Parole de Dieu, vous auriez pensé, j'en suis sûr, que j'étais fou.

Le rejet de Jésus

Continuons dans cette ligne et examinons la situation de Jésus-Christ lui-même. Je suis sûr qu'il se trouve beaucoup de Chrétiens fervents parmi vous qui ont des opinions diverses sur la vie de Jésus. Comment vous représenteriez-vous l'apparence de Jésus ? Que fit Jésus durant les trente années qui ont précédé son ministère public ? Etudiait-il dans une université ? La Bible ne dit pas qu'il soit même allé à l'école élémentaire. Ce fut un ouvrier, l'aide d'un charpentier. Il y a tant à savoir, tant de vérités cachées dans la Bible qui ne sont pas écrites explicitement. Si je révélais quelques-uns de ces secrets, je suis sûr que vous seriez stupéfaits. Bien que je connaisse ces secrets, je ne peux pas vous les dire à la légère. Car vous demanderiez alors : "Comment savez-vous de telles choses ?”

Je les ai apprises de Jésus. Oui, et j'ai appris de Dieu. Rappelez-vous : à son époque, personne ne pouvait croire Noé. A son époque, personne ne pouvait croire Abraham. De la même façon, même si je vous dis sincèrement ce qui s'est réellement passé au temps de Jésus, personne ne me croira facilement.

Du point de vue de la société d'alors, Jésus était un enfant sans père, un enfant illégitime. Aux yeux de Dieu, il était conçu par le Saint-Esprit, mais il n'y avait aucun moyen de le prouver aux gens. Orientez vos pensées dans une direction réaliste et considérez attentivement ce que je vais vous dire.

Marie conçut Jésus avant son mariage. Selon la loi juive, une telle femme devait être condamnée à mort par lapidation. Joseph éprouva de l'indignation à cause de la situation de Marie, et attendit calmement le temps normal pour divorcer. Un ange apparut alors à Joseph et lui dit : "Tu dois prendre Marie pour femme. Ne la condamne pas car elle a reçu de Dieu une mission spéciale." Si Joseph n'avait pas été un homme juste, Marie aurait été automatiquement condamnée à mourir par lapidation.

La décision solitaire de Joseph

Pensez-vous que Joseph aurait pu discuter de cette question avec ses parents en disant : "Mère, Père, ma future femme, ma fiancée a conçu un enfant, mais un ange m'a dit que c'était la volonté de Dieu, je dois donc la prendre pour femme et en prendre soin" ? Qu'auraient dit les parents de Joseph ? Il y a beaucoup de couples d'âge mûr dans l'assistance. Mettez-vous à la place des parents de Joseph. Vous n'auriez pas cru Joseph s'il avait parlé de cette façon. De nouveau, Joseph eut à prendre une décision tout seul. Sans discuter de l'affaire avec personne, il emmena sa fiancée dans quelque endroit caché.

Je suis sûr que Joseph traversa une période très difficile pendant laquelle il fut plein de soupçons à l'égard de Marie. Joseph a dû demander à sa future femme : "Marie, nous sommes proches l'un de l'autre et nous n'avons pas de secret l'un pour l'autre. Maintenant dis-moi ce qui t'est vraiment arrivé. Qui est le vrai père du bébé que tu portes ?" Je suis sûr que n'importe quel mari serait très curieux à ce sujet. Si j'avais été dans la position de Joseph, j'aurais posé cette question à Marie. Mais Marie disait la vérité lorsqu'elle affirmait : "Je ne sais vraiment pas qui est le père de cet enfant. Il a été conçu par Dieu." Combien d'entre vous pourrait croire son explication ? Maintenant, il est plus facile de la croire parce que nous savons qui est Jésus, mais ce n'était pas le cas du vivant de Jésus.

C'est pourquoi Joseph éprouva dans son coeur certains soupçons et certains sentiments d'offense. Il pensait : "Ma femme n'est pas vraiment sincère avec moi." En raison de ces circonstances, la famille de Jésus fut affectée par l'agitation et le bouleversement, même après que Jésus soit né.

Un exemple en particulier témoigne de ce fait. Un jour, Jésus rencontra sa mère lors d'un repas en Galilée, et Marie avertit Jésus que le vin était épuisé. Il répondit à sa mère : "Que me veux-tu femme ?" (Jn. 2:4). Le fait remarquable est qu'il ne dit pas "Mère" mais "Femme". Plus tard, un disciple de Jésus vint à lui en disant : "Voilà que ta mère et tes frères et tes soeurs sont là, dehors, qui te cherchent" et Jésus répliqua : "Qui est ma mère ? Et mes frères ?... Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma soeur et ma mère" (Mc. 3:32-35). Ceci indique qu'aux yeux de Jésus les membres de sa famille ne faisaient pas la volonté de Dieu.

La vie pleine de larmes de Jésus

Jésus endurait une grande angoisse au sein de sa famille. Beaucoup d'histoires cachées n'ont pas encore été révélées. Beaucoup de faits concernant sa souffrance sont restés inconnus. La Bible nous laisse une information très succincte sur les trente ans qui précèdent le ministère public de Jésus. Si cette période avait été glorieuse, nous pouvons être certains que Dieu et les disciples de Jésus l'auraient révélée. Mais Jésus vécut dans la douleur et le chagrin. Ce fut un personnage obscur durant trente ans. Cela explique que les gens furent choqués de l'entendre dire un jour : "Je suis l'accomplissement de la loi" et "Moïse parla de moi". Il proclama : "Je suis le Fils de Dieu" et "Le Père Céleste m'a envoyé""Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne vient au Père que par moi". Combien d'entre vous auraient pu accepter des affirmations aussi extraordinaires si nous avions vécu en ces jours-là ? Jésus déconcertait les gens, il semblait si outrageant. Même Jean-Baptiste avait des difficultés à voir en Jésus le Fils de Dieu, et Jean était supposé venir pour préparer les personnes et aplanir le chemin du Seigneur.

Aujourd'hui, il est très facile d'accepter Jésus-Christ comme le Fils de Dieu parce que 2000 ans de Christianisme l'ont glorifié comme Dieu. Mais en ces jours-là, les anciens ne l'ont pas accepté. Et les prêtres ne l'ont pas accepté non plus. Ils n'étaient pas moins intelligents que nous ne le sommes aujourd'hui. En fait, nous aurions vraisemblablement commis leurs erreurs si nous avions vécu au temps de Jésus de Nazareth. Ils virent seulement un proscrit, un blasphémateur et un hérétique outrageant. Ils ne purent absolument pas voir le Fils de Dieu.

Jésus avait été attendu pendant longtemps. Le Messie fut attendu pendant 2000 ans. Mais lorsque finalement il apparut, il ne fut pas accueilli. La foi des Juifs, à ce moment-là, n'était pas moins forte ni moins ardente que celle des Chrétiens d'aujourd'hui. Nous savons cependant que les gens fréquentés par Jésus n'étaient pas au niveau du reste de la société, nous savons que Jésus fréquentait des prostituées, des percepteurs d'impôts, des pêcheurs. Nous connaissons le récit rapportant comment, un jour, une jeune femme répandit un parfum précieux sur le corps de Jésus puis lui essuya les pieds avec ses cheveux. Si nous avions vu ces choses, combien d'entre nous peuvent dire d'une manière profonde que nous aurions accepté Jésus comme le Fils de Dieu ?

Les trois ans de ministère public de Jésus furent bien éloignés de ce que les Juifs avaient imaginé sur le Messie. Personne ne comprit la véritable mission du Christ. Les gens jugèrent le Fils de Dieu avec des yeux de pécheurs, selon leurs propres critères terrestres. Et ils l'ont traité comme ils l'ont voulu. Ce monde pécheur ne pourra jamais accueillir le Christ dans sa pureté. Il est venu parmi les siens, mais les siens ne l'ont pas reçu.

Dieu veut sauver le monde

Comme je l'ai déjà mentionné, tous les saints, tous les prophètes et tous les hommes justes de l'histoire durent d'abord renoncer à eux-mêmes et se donner totalement à Dieu. Quand Il les a appelés, ils ont quitté leur maison, leur fortune, leur famille et leur nation. Dieu veut Son champion à chaque niveau - individuel, familial, tribal, national et mondial. Il a suscité Ses champions à chaque niveau. Et les qualifications pour devenir champion de Dieu, quel que soit le niveau, demeurent toujours les mêmes. Il a besoin d'une foi absolue, infatigable, pour suivre le commandement de Dieu, où que cela puisse mener. Dieu a besoin d'une obéissance totale à Sa volonté.

Nous devons donc examiner quelle est la volonté de Dieu. Pourquoi Dieu donne-t-Il une vie si dure à ceux qu'Il a élus ? Le salut individuel est certainement important aux yeux de Dieu. Dieu ne néglige pas cela. Néanmoins, ce n'est pas le but ultime du travail de Dieu. La volonté de Dieu est le salut du monde. Dieu a besoin qu'un individu soit Son champion pour le but ultime du salut du monde. Dieu appela une famille pour être l'instrument du salut du monde. Dieu appela Son peuple pour accomplir le salut du monde. Dieu veut avoir une nation comme Son champion pour l'accomplissement ultime du salut du monde.

Les hommes du temps de Jésus attendaient le Messie avec impatience. Mais ils ne pensaient qu'à leur propre gloire nationale, comme Israël, le peuple élu de Dieu. Ils ne comprirent pas la mission universelle de Jésus-Christ. Le but de Dieu était d'envoyer le Messie dans le peuple élu d'Israël, de sorte qu'il puisse s'unir avec ce peuple. Alors les Israélites pouvaient devenir des soldats de la foi pour accomplir le salut du monde par leur combat.

Le fondement pour le Messie fut posé par Jacob, le champion de la famille, et par Moïse, le champion de son peuple. Finalement, le Messie vint dans la nation d'Israël. Il devait être le champion de la nation et le champion du monde entier. Le but de Dieu n'est pas seulement le salut d'une Eglise ou d'une nation. Selon Sa volonté, Dieu sacrifie le moindre pour ce qui est plus grand. C'est pourquoi Il sacrifiera l'Eglise ou la nation pour le monde. Si les Chrétiens d'aujourd'hui ne pensent qu'à leur propre salut, leur propre ciel et leur propre bien-être, alors ils ne vivent pas conformément au but de Dieu. Si nous sommes seulement concernés par le salut de nos propres familles, nous ne sommes pas dignes de la bénédiction de Dieu. Si les hommes se concentrent seulement sur le bénéfice de leur seul peuple, ou de leur seule nation, ils vont absolument contre la volonté de Dieu.

Dieu vous donnera votre propre salut. Si vous devenez champion de Dieu pour le salut du monde, votre propre salut est assuré. Actuellement, le nombre des Chrétiens représente probablement le septième de la population mondiale totale. Mais parmi eux très peu sont des Chrétiens fervents. Et parmi les Chrétiens fervents, combien luttent vraiment pour le salut de l'humanité ? Nous devons tous nous donner pour le salut du monde.

Dieu ne peut pas être satisfait de l'homme si nous vivons d'une façon égocentrique. J'ai rencontré Jésus personnellement, et j'ai reçu une révélation par laquelle j'ai appris que le chagrin de Dieu est grand. Son coeur est brisé. Aujourd'hui, Dieu travaille sans cesse pour le salut ultime de toute l'humanité. Il a besoin de Son champion pour réussir dans ce travail. Le but de l'Eglise de Dieu est de sauver le monde entier. L'Eglise est l'instrument de Dieu, et c'est ce fait même que le peuple élu d'Israël oublia au temps de Jésus.

Ayant commencé par cette connaissance, poursuivons maintenant notre perspective historique et voyons comment l'Amérique est devenue un pays de bénédiction.

Le cours du Christianisme

Après la crucifixion de Jésus et sa glorieuse résurrection, l'Eglise chrétienne se propagea à travers toute l'Asie Mineure. La principale poussée se fit en direction de Rome. Rome constituait l'objectif parce qu'à ce moment Rome représentait "le Monde". Pour que le monde puisse être sauvé, Rome devait être conquise par l'armée de Jésus-Christ. Mais il s'agissait d'une bataille impossible, d'un but inconcevable. L'Empire romain apparaissait comme une forteresse imprenable peu susceptible d'être conquise. Les soldats de Jésus étaient les mains nues. Ils n'avaient aucune arme, ni épée, ni lance. Ils avaient pour seule arme l'amour de Dieu et de Jésus-Christ. Ils marchèrent en avant sans aucune peur, avec force et conviction. Ils payèrent le prix du sang et du sacrifice.

Il ne peut exister d'armée plus forte que celle qui ne redoute pas la mort. Il n'y a pas d'ennemi invincible pour une armée animée par la foi. L'histoire témoigne des exploits de cette armée de Jésus. L'Empire romain finit par tomber et Jésus conquit Rome. Le Catholicisme romain devint le centre de la providence de Dieu pour le salut du monde. Le Pape aurait dû devenir champion de Dieu.

Cependant, au Moyen Age, une grande corruption apparut dans l'Eglise, et le Christianisme se désintégra spirituellement. La hiérarchie de l'Eglise médiévale s'intéressait à sa propre puissance, à sa propre autorité ainsi qu'à son propre bien-être. L'Eglise jouissait d'une formidable puissance, à la fois politique et économique. La hiérarchie maintenait cette puissance, en abusait et oubliait le but de Dieu. Elle se cramponnait obstinément à ses positions et persécutait sans pitié tout antagoniste. Les autorités de l'Eglise se réclamaient de la lignée des disciples de Jésus ; et pourtant, elles étaient incapables de s'élever au-dessus de leurs propres péchés. Chez ces hommes, l'esprit chrétien était complètement mort.

Mais Dieu devait continuer à avancer. Il n'est jamais satisfait à moins d'une réponse totale. L'Eglise avait besoin d'une réforme ; ainsi vint une révolution religieuse. Martin Luther lança la nouvelle réforme protestante. Tel un violent incendie, le mécontentement gagna rapidement toute l'Europe, entraînant la révolte contre le pouvoir de l'Eglise. Ces protestations désavouaient la vieille Eglise de leurs pères. Dans tout le pays, les hommes justes décidèrent de s'affranchir des anciennes doctrines et pratiques. Ils voulaient adorer Dieu, non l'Eglise. Leur revendication était l'égalité devant Dieu. Leur désir était de communiquer directement avec Dieu. Ils aidèrent Dieu à amener le monde pas à pas près du but ultime.

Plus tard, en Angleterre, le peuple protesta de nouveau contre la corruption intolérable de l'Eglise autocratique. Il s'éleva une clameur exigeant la purification de l'Eglise d'Angleterre. Le mouvement puritain naquit et s'étendit rapidement, même sous une grande persécution. Ces nouveaux chercheurs menaçaient les autorités de l'Eglise établie qui utilisa presque tous les moyens pour supprimer le nouveau mouvement. Ceux qui voulaient vraiment la liberté du culte eurent vite le choix entre fuir ou être emprisonnés. Leur esprit était fort mais ils n'avaient pas assez de puissance pour résister, et pourtant nulle part où se tourner. Ils s'enfuirent en Hollande. Et ils aspiraient toujours à un nouveau monde, un nouveau ciel et une nouvelle terre où ils pourraient trouver la liberté d'adorer Dieu.

Les Pères Pèlerins

L'Amérique dut sembler attirante à ceux qui rêvaient d'un nouveau monde. Bien que l'Amérique fut une terre inconnue, elle leur promettait la liberté de culte qu'ils recherchaient. Les puritains ressentaient un fort désir de créer une communauté à eux. L'Amérique semblait le lieu idéal, ils prirent la courageuse décision de s'y aventurer. Ils s'engagèrent dans la traversée traîtresse de l'Atlantique. Ils risquèrent leur propre vie, puisant de la force dans leur foi, une foi plus forte que leur vie elle-même.

Pensez à cela : ils durent quitter leur famille, leurs parents, leur entourage et leur pays pour se mettre en route vers une terre inconnue. Leur seul espoir était en Dieu. A chaque pas qu'ils faisaient, ils dépendaient de Dieu. Leur voyage fut long et ils traversèrent de nombreuses tempêtes. Ils priaient sans cesse Dieu. Ils n'avaient qu'une direction où se tourner. Ils se tournaient vers Dieu. Au cours du voyage, quand ils étaient malades et mourants, ils n'avaient aucun médicament à prendre, aucun médecin qui puisse les soigner ; ils se tournaient vers Dieu. Ces pèlerins, hommes et femmes, étaient unis à Dieu. Et c'est ainsi qu'ils survécurent.

Mettez-vous dans leur situation où ils avaient une totale confiance en Dieu. Quelle foi merveilleuse ! Je suis sûr que la foi des Pères Pèlerins toucha le coeur de Dieu. Et quand Dieu est touché, Il offre des promesses ; et quand Il fait des promesses, Il les accomplit. Dieu décida de donner à ces hommes pleins de foi la chose ultime qu'ils voulaient - la liberté de culte. Puis Il décida de leur donner encore plus.

Je suis sûr que vous savez, comme je l'ai moi-même appris, que le Mayflower arriva à Plymouth Rock, en Nouvelle Angleterre, au plus fort de l'hiver. Novembre en Nouvelle Angleterre est plutôt froid. Le destin des nouveaux arrivants ne pouvait être que la faim parce qu'il y avait si peu de nourriture à manger. Etant donné ce fait, cela m'inspire réellement d'apprendre l'histoire des réserves de grain qui se trouvaient dans la cale du Mayflower et qu'ils ne voulaient pas toucher, bien qu'ils mouraient de faim. Ils conservaient le grain pour le semer au printemps suivant. C'était vraiment un exemple suprême de sacrifice. Ils préféraient mourir dans l'espérance du lendemain plutôt que d'agir par désespoir pour seulement quelques jours de vie supplémentaires.

Les Pèlerins arrivèrent dans ce pays, pleins de projets et d'espoir. Ils savaient que leurs projets étaient plus importants que la préservation de leur propre vie. Rien n'aurait pu leur donner cette sorte de courage, cette sorte de don d'eux-mêmes, cette sorte d'esprit de sacrifice, excepté leur foi en Dieu. Quand ils arrivèrent à Plymouth, les 41 hommes qui avaient survécu au voyage se rassemblèrent et concertèrent leurs idées pour un gouvernement. Le Pacte du Mayflower qui en résulta fut signé "Au Nom de Dieu, Amen". C'est vraiment une merveilleuse histoire. Ce petit groupe d'hommes quitta l'Europe ayant placé son espoir en Dieu. Ils tombaient malades et mouraient en Dieu ; ils survivaient en Dieu. Ils formèrent leur premier gouvernement et signèrent leurs papiers officiels "Au Nom de Dieu".

L'histoire des Pères Pèlerins américains s'apparente à l'histoire de Dieu. Elle s'accorde au modèle des hommes justes de l'histoire tels qu'Abraham, Isaac et Moïse. Ces pèlerins étaient les Abraham de l'histoire moderne. Ils eurent ainsi à affronter bien des épreuves, même après la signature du Pacte du Mayflower.

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