mardi 25 février 2020

Si Israël avait accepté Jésus

Le Futur du Christianisme (2)

28 Octobre 1973 - La Nouvelle-Orléans

Si Israël avait accepté Jésus

Nous pouvons maintenant examiner un autre point important. Que serait-il arrivé si le peuple d'Israël avait accepté Jésus-Christ de tout son coeur ? Imaginez la nation d'Israël unie avec Jésus. Qu'est-ce que cela aurait signifié ? Tout d'abord, Jésus n'aurait pas été tué. Les Juifs auraient glorifié Jésus comme le Seigneur vivant. Ils auraient ensuite marché sur Rome avec le Christ vivant comme leur commandant en chef, et Rome se serait rendue au Fils de Dieu, de son vivant. Mais dans la triste réalité de l'histoire, il fallut quatre siècles pour qu'un groupe de disciples de Jésus conquiert Rome. Jésus ne gagna jamais le peuple élu d'Israël, et n'en obtint jamais le soutien dont il avait besoin. Il vint pour bâtir le Royaume de Dieu sur la terre, mais, en fait, il devait même mettre en garde ses disciples de ne pas divulguer le secret de son identité parce que le peuple n'acceptait pas sa légitimité de Messie : ainsi, il lui manqua le pouvoir d'être le Roi des rois.

Aujourd'hui, nous avons beaucoup à apprendre, et nous ne devons pas croire aveuglément. Nous devons connaître la vérité cachée dans la Bible. Jésus fut crucifié, non de sa propre volonté, mais par la volonté des autres. Le manque de foi du peuple élu d'Israël tua Jésus-Christ.

Et maintenant, je vais faire une déclaration audacieuse. Jésus ne vint pas pour mourir. Jésus-Christ fut assassiné. Permettez-moi de répéter : Jésus-Christ fut assassiné, et son propre peuple le tua. Même le gouverneur romain Pilate voulait le relâcher. Il ne trouva aucune faute en Jésus. Mais le propre peuple du Christ le rejeta et força Pilate à relâcher Barabbas à sa place. Quelle tristesse ! Quelle tragédie !

Cette nouvelle est peut-être choquante et étonnante pour vous, mais si vous êtes seulement surpris, vous avez manqué mon but. Je vous révèle ces choses parce que j'ai le devoir de porter témoignage à la vérité.

Ce fut le peuple élu d'Israël, les grands prêtres, les anciens, les scribes et les croyants qui crièrent dans le tribunal de Pilate : "Crucifie-le !" Saint Paul dit : "Sagesse... qu'aucun des princes de ce monde n'a connue - s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire !" (1Co.2:8).

Le peuple vivant au temps de Jésus-Christ fit une terrible faute. Mais pensez-vous qu'ils étaient tellement plus ignorants et moins avertis que nous aujourd'hui ? Non, pas du tout. Ils apprenaient l'Ancien Testament mot à mot et apprenaient par coeur la Loi de Moïse. D'après leur compréhension, Jésus ne remplissait pas les qualifications pour être le Messie.

Les Juifs se trouvaient dans une position très difficile. S'ils voulaient croire la Loi et les prophètes, ils devaient abandonner la Loi de Moïse telle qu'ils la comprenaient. Quatre mille ans de tradition s'appuyaient sur l'Ancien Testament. Il était extrêmement difficile pour le peuple de s'éveiller un matin, de se détourner de la Loi et d'accepter totalement Jésus-Christ comme le Fils de Dieu. Parce que le peuple avait les yeux rivés sur la lettre de la Loi, l'esprit de la Loi passa complètement à côté d'eux.

Regardons l'Ancien Testament et examinons la prophétie de Malachie : "Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que n'arrive mon Jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils, et le coeur des fils vers leurs pères" (Ml.3:23-24). Les Juifs connaissaient clairement la promesse de Dieu. Ils la connaissaient par coeur. Et ils attendaient la venue d'Elie avant que le Messie n'apparaisse. Quand vint le Messie, ils demandèrent naturellement : "Où est Elie ?"

Elie est un prophète qui avait réalisé des oeuvres miraculeuses environ 900 ans avant le Christ. Et il est écrit qu'il monta au Ciel dans un char de feu. Puisque Elie monta au ciel, on s'attendait à ce qu'il redescende du ciel. Un tel miracle eut-il lieu avant la venue de Jésus ? Le peuple entendit-il parler de l'arrivée d'Elie ? Non. Mais ce qu'ils entendirent un jour fut la voix de Jésus-Christ déclarant : "Je suis le Fils de Dieu, le Fils unique de Dieu". Et Jésus ne parlait pas timidement, mais avec force et autorité. Un tel homme ne pouvait pas être ignoré.

La question d'Elie

Ceci posa un grand dilemme au peuple d'Israël. Ils demandèrent aussitôt : "Si Jésus est le Messie, où est donc Elie ?" A ce moment-là, ils attendaient très sérieusement le Messie ; ils attendaient donc également Elie. Ils croyaient qu'il allait descendre directement du Ciel, sortant des nuages, et que le Messie viendrait peu après de la même manière.

Ainsi, quand Jésus déclara qu'il était le Fils de Dieu, le peuple juif fut embarrassé. Si aucun Elie n'était venu, alors il ne pouvait y avoir aucun Messie. Et personne ne leur avait dit qu'Elie était venu. Les disciples de Jésus étaient également dans la confusion. Quand ils sortaient prêcher l'Evangile, le peuple niait avec insistance que Jésus pût être le Fils de Dieu parce que les disciples étaient incapables de prouver qu'Elie était venu. Ils étaient confrontés à ce problème partout où ils allaient prêcher.

Les disciples de Jésus n'étaient pas éduqués dans l'Ancien Testament. Beaucoup de gens instruits les blâmaient quand ils sortaient prêcher, leur demandant : "Connaissez-vous la Loi de Moïse ?" Les disciples étaient embarrassés quand on les attaquait avec les versets de la Loi et des prophètes. Ils revinrent un jour vers Jésus et lui posèrent la question : "Que disent donc les scribes, qu'Elie doit venir d'abord ?" Il répondit : "Oui, Elie doit venir et tout remettre en ordre ; mais je vous le dis, Elie est déjà venu et ils ne l'ont pas reconnu mais l'ont traité à leur guise. Et le Fils de l'Homme aura de même à souffrir d'eux". Alors les disciples comprirent que ces paroles visaient Jean-Baptiste (Mt.17:10-13).

Selon Jésus, Jean-Baptiste était Elie.

Telle était la vérité. Nous avons déterminé la vérité selon les paroles de Jésus-Christ. Mais les disciples de Jésus ne purent convaincre les anciens, les grands prêtres et les scribes de ce fait. Pour ces hommes, l'idée était tout simplement ridicule. La seule autorité qui soutenait une telle idée était la parole de Jésus de Nazareth. C'est pourquoi le témoignage de Jean-Baptiste était si crucial. Mais hélas, Jean lui-même nia être Elie lorsqu'on le lui demanda ! Son reniement fit apparaître Jésus comme un menteur.

Lisons la Bible :

"Voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites, pour lui demander : "Qui es-tu ? Quoi donc, lui demandèrent-ils, es-tu Elie ? Il dit : Je ne le suis pas - Es-tu le prophète ? - Il répondit : Non." (Jn.1:19-21)

Jean lui-même dit : "Je ne suis pas Elie". Mais Jésus avait dit : "Il est Elie". Jean rendit presque impossible au peuple de savoir qu'Elie était venu. Mais Jésus déclara la vérité en tout état de cause. Il dit : "Si vous voulez m'en croire, il est cet Elie qui doit revenir" (Mt.11:14). Jésus savait que la plupart des gens ne pouvait accepter la vérité. Au lieu de cela, ils mettaient en doute la motivation de Jésus. Pour que Jésus apparaisse comme le Messie, Elie devait le précéder ; par conséquent, le peuple pensait que Jésus mentait en vue de son propre prestige. Le Fils de Dieu fut de plus en plus mal compris par les Juifs.

C'était une situation vraiment grave. En ces jours, l'influence de Jean-Baptiste s'étendait aux quatre coins d'Israël. Mais Jésus-Christ était une figure obscure et ambiguë dans la société d'alors. Personne n'était prédisposé à prendre la parole de Jésus comme la vérité. Cet échec de Jean fut la cause principale de la crucifixion de Jésus.

Jean-Baptiste avait déjà vu l'esprit de Dieu descendre sur la tête de Jésus-Christ au Jourdain. Il avait témoigné à ce moment-là :

"J'ai vu l'Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'avait dit : 'Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit-Saint !' Oui j'ai vu et j'atteste que c'est lui l'Elu de Dieu." (Jn.1:32-34)

Les rumeurs à propos de Jésus

Oui, Jean-Baptiste porta témoignage, et il fit le travail que Dieu attendait de lui à ce moment-là. Mais plus tard, le doute lui vint et il céda finalement aux nombreuses rumeurs qui circulaient au sujet de Jésus. L'une de ces rumeurs colportait que Jésus était un enfant sans père, illégitime. Jean-Baptiste entendit certainement cette rumeur et il s'étonna qu'une telle personne put être le Fils de Dieu. Bien qu'il ait rendu témoignage à Jésus, par la suite Jean devint enclin aux soupçons et le trahit. Si Jean-Baptiste s'était vraiment uni avec Jésus-Christ, il aurait pu amener son peuple à accepter Jésus comme le Messie, car le pouvoir et l'influence de Jean étaient très grands en ces jours-là.

Je suis en train de vous dire beaucoup de choses inhabituelles, et vous pouvez vous demander avec quelle autorité je parle. C'est avec l'autorité de la Bible, et avec l'autorité de la révélation. Lisons la Bible ensemble, et voyons mot à mot comment Jean-Baptiste s'est conduit.

"Or, Jean, dans sa prison, avait entendu parler des oeuvres du Christ. Il lui envoya de ses disciples pour lui dire : "Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?" (Mt.11:2-3)

Cela se passait longtemps après qu'il ait témoigné de Jésus comme du Fils de Dieu. Comment pouvait-il demander : "Es-tu celui qui doit venir comme le Fils de Dieu ?" après le témoignage qu'il avait reçu de l'Esprit. Jésus en fut vraiment affligé. Il ressentit de la colère. Jésus refusa de répondre à Jean-Baptiste avec un oui ou un non direct. Au lieu de cela, il répliqua : "Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute". Permettez-moi de paraphraser ce que Jésus voulait dire : "Jean, je suis peiné d'être pour toi une occasion de chute. A un moment tu m'as reconnu, mais maintenant tu doutes. Je suis affligé que ta foi se soit révélée être si faible".

Après cet incident, Jésus parla de Jean à ses propres disciples. Il leur posa une question de rhétorique.

"Qu'êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les demeures des rois. Alors qu'êtes-vous allés faire ? Voir un prophète ? Oui je vous le dis, et plus qu'un prophète. C'est celui dont il est écrit : "Voici que j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer la route devant toi !" (Mt.11:7-10)

Voici ce que Jésus exprimait par-là :

"Jean, tu es sorti dans le désert pour voir une personne plus grande qu'un prophète - le Messie, le Fils de Dieu. Tu as tout vu mais tu es passé à côté du point essentiel, coeur de ta mission. Tu n'as pas su me reconnaître ni faire honneur à l'attente de Dieu. Dieu Lui-même attendait que tu prépares au Seigneur un peuple bien disposé. Tu as échoué."

Jésus conclut : "En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui" (Mt.11:11). Les interprétations chrétiennes traditionnelles n'ont jamais complètement expliqué la signification controversée de ce verset.

La mission des prophètes à travers les âges fut de préparer la venue du Messie et de lui rendre témoignage. Les prophètes ont toujours témoigné longtemps avant les événements concernés. Jean-Baptiste était le plus grand parmi les prophètes parce qu'il était le seul prophète contemporain du Messie, le prophète qui pouvait rendre témoignage, en personne, au Christ vivant. Mais Jean ne sut pas reconnaître le Messie. Même le moindre des prophètes vivant alors dans le monde spirituel savait que Jésus était le Fils de Dieu. C'est pourquoi Jean, qui reçut la plus grande mission, et qui échoua, devint inférieur au plus petit.

Jésus dit : "Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des Cieux souffre violence, et les violents le prennent de force" (Mt.11:12-14). Jean-Baptiste fut l'instrument choisi par Dieu, destiné à être le premier disciple de Jésus. Il échoua dans sa responsabilité, et Simon Pierre, par la force et la puissance de sa foi, gagna cette position centrale pour lui-même, grâce à son propre mérite. D'autres hommes plus forts et plus violents dans la foi que Jean-Baptiste combattirent sans relâche avec Jésus pour la réalisation du Royaume de Dieu sur terre. Les hommes fidèles qui suivaient loyalement Jean-Baptiste ne purent devenir les 12 apôtres, ni les 70 disciples du Christ, comme ils auraient dû. Si Jean-Baptiste était devenu le premier disciple de Jésus, à eux deux ils auraient uni tout Israël. Mais la vérité est que Jean-Baptiste ne suivit pas le Fils de Dieu.

Un jour, les disciples de Jean vinrent à lui et lui demandèrent : "Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous viennent à lui !" (Jn.3:26). Il y avait de l'inquiétude dans leur question ; "Regarde tous ces gens qui vont vers Jésus. Et toi ?" Jean-Baptiste répondit : "Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse." (Jn.3:30)

Les Chrétiens interprètent habituellement ce passage comme une preuve de la personnalité humble de Jean. C'est une compréhension incorrecte de la signification de ces paroles. Si Jésus et Jean avaient été unis, leur destinée aurait été de grandir ou de diminuer ensemble. Alors Jésus n'aurait pas pu accroître sa réputation alors que le propre prestige de Jean aurait diminué ! La réduction de son propre rôle était ce que Jean craignait. Jean déclara un jour que le Messie était Celui dont "il n'était pas digne d'enlever les chaussures" (Mt.3:11). Cependant il ne suivit pas Jésus, même après qu'il sut que Jésus était le Fils de Dieu. Jean-Baptiste était sans excuse. Il aurait dû suivre Jésus.

Responsable de la crucifixion

Dieu envoya Jean comme précurseur du Messie. Sa mission fut clairement définie : "préparer au Seigneur un peuple bien disposé" (Lc.1:17). Mais à cause de la trahison de Jean, Jésus n'eut aucune base sur laquelle commencer son ministère. Le peuple n'avait pas été préparé à recevoir Jésus. C'est pourquoi il dut quitter son foyer et travailler par lui-même, essayant de créer un fondement permettant au peuple de croire en lui. Il ne fait aucun doute que Jean-Baptiste a échoué. Il fut directement responsable de la crucifixion de Jésus.

Vous me demanderez peut-être encore : "Avec quelle autorité dites-vous ces choses ?" J'ai parlé avec Jésus-Christ dans le monde spirituel, et j'ai parlé aussi avec Jean-Baptiste. C'est cela mon autorité. Si vous ne pouvez pas maintenant découvrir que mes paroles sont la vérité, vous le découvrirez sûrement par la suite. Ce sont là des vérités cachées qui vous sont présentées comme de nouvelles révélations. Vous m'avez entendu parler de la Bible. Si vous croyez la Bible, vous devez croire ce que je dis.

Nous devons par conséquent revenir à cette conclusion solennelle : la crucifixion de Jésus fut la conséquence du manque de foi du peuple juif. La cause principale de son manque de foi fut la trahison de Jean. Nous avons donc appris que Jésus ne vint pas pour mourir sur la croix. Si Jésus était venu pour mourir, il n'aurait pas eu cette prière tragique et angoissée dans le jardin de Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : "Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez avec moi. Etant allé un peu plus loin, il tomba la face contre terre en faisant cette prière : 'Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux mais comme Tu veux'" (Mt.26:38-39)

Jésus ne pria pas qu'une fois de cette façon, mais trois fois. Si la mort sur la croix avait été l'accomplissement de la volonté de Dieu, Jésus aurait certainement prié autrement : "Père, c'est un honneur pour moi de mourir sur la croix par Ta volonté."

Mais Jésus demanda dans sa prière que la coupe s'éloigne de lui. Si sa prière était née de sa peur de la mort, une telle faiblesse l'aurait disqualifié comme Fils de Dieu. Nous avons été témoins de la mort courageuse de nombreux martyrs à travers l'histoire du Christianisme - et même ailleurs - des hommes qui non seulement surmontèrent leur peur de la mort, mais firent de leur dernier sacrifice une grande victoire. Parmi tant de martyrs, comment Jésus pouvait-il être le seul à montrer de la peur et de la faiblesse, en particulier si sa crucifixion était le moment glorieux de son accomplissement de la volonté de Dieu ? Jésus ne pria pas de cette façon par faiblesse. Croire une telle chose est un outrage à Jésus-Christ.

La prière de Jésus au jardin de Gethsémani ne vint pas de la peur de la mort ou de la souffrance. Jésus aurait consenti et aurait été prêt à mourir mille fois si cela avait pu accomplir la volonté de Dieu. Il agonisa jusqu'au moment de sa mort et fit une demande ultime à Dieu parce qu'il savait que sa mort causerait la prolongation de la dispense de Dieu.

Une tragique incompréhension

Jésus voulait vivre et remplir sa mission. C'est une tragique méprise de croire que Jésus pria pour vivre un peu plus sur la terre à cause de la faiblesse de son âme humaine. Nathan Hale, dans la lutte de l'Amérique pour l'indépendance, fut capable de dire à l'instant de son exécution : "Je regrette de n'avoir qu'une vie à donner à mon pays !" Pensez-vous que Jésus fut une âme plus petite que celle de Nathan Hale ? Non ! Nathan Hale fut un grand patriote. Mais Jésus-Christ est le Fils de Dieu.

Réfléchissez-y. Si Jésus était venu pour mourir sur la Croix, n'aurait-il pas eu besoin d'un homme pour le livrer ? Vous savez que Judas Iscariote est le disciple qui trahit Jésus. Si Jésus avait accompli la volonté de Dieu par sa mort sur la Croix, alors Judas aurait dû être glorifié comme l'homme qui avait rendu possible la crucifixion. Judas aurait aidé à la dispense de Dieu. Mais Jésus dit de Judas : "Le Fils de l'Homme s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'Homme est livré ! Mieux eut valu pour cet homme-là de ne pas naître" (Mt.26:24). Judas se tua.

Plus encore, si Dieu avait voulu que Son Fils soit crucifié, Il n'avait pas besoin de 4000 ans pour préparer le peuple élu. Il aurait mieux fait d'envoyer Jésus dans une tribu de barbares où il aurait pu être tué même plus vite, et la volonté de Dieu aurait été réalisée plus rapidement.

Je dois le redire : la volonté de Dieu était que Jésus soit accepté par son peuple. C'est pourquoi Dieu travailla avec espoir et dans l'angoisse pour préparer un sol fertile à la semence céleste du Messie. C'est pourquoi Dieu établit Son peuple élu d'Israël. C'est pourquoi Dieu envoya un prophète après l'autre pour inciter le peuple d'Israël à se préparer pour la venue du Seigneur.

Dieu les avertit et les châtia ; il les persuada et les réprimanda, les poussa et les punit parce qu'il voulait que Son peuple accepte Son Fils. Un jour les disciples demandèrent à Jésus : "Que nous faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ?" "L'oeuvre de Dieu, leur répondit Jésus c'est que vous croyiez en celui qu'Il a envoyé" (Jn.6:25-29). Le peuple élu d'Israël fit exactement ce que Dieu avait essayé d'empêcher. Ils rejetèrent celui qu'Il avait envoyé.

Jésus n'avait en vue qu'une chose pendant ses trois ans de ministère public : l'acceptation. Il ne pouvait pas accomplir sa mission autrement. Dès le début, il prêcha l'Evangile sans équivoque, de telle sorte que le peuple puisse entendre la vérité et l'accepter comme le Fils de Dieu. La parole de Dieu aurait dû conduire le peuple à l'accepter. Cependant, quand Jésus vit qu'il n'était pas disposé à le recevoir par la Parole de Dieu seule, il commença à réaliser des oeuvres puissantes. Il espérait que le peuple le reconnaîtrait à travers ses miracles.

"Jésus a accompli, en présence de ses disciples, encore bien d'autres signes qui ne sont pas relatés dans ce livre. Ceux-là l'ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant, vous ayez la vie en son nom." (Jn.20:30-31)

Jésus rendit la vue aux aveugles et guérit les lépreux. Il guérit le paralytique et rendit l'ouïe aux sourds. Jésus ressuscita les morts. Il fit ces choses seulement parce qu'il voulait être accepté. Cependant les gens dirent de lui : "Celui-là n'expulse les démons que par Béelzéboul, le Prince des démons" (Mt.12:24). Quelle situation navrante ! Jésus vit bientôt que vouloir gagner l'acceptation du peuple était sans espoir. Dans la colère et le désespoir, il les châtia : "Engeance de vipères !" (Mt.12:34). Il ne cacha pas son courroux, mais éclata en colère : "Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car si les miracles accomplis chez vous l'avaient été à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu'elles auraient fait pénitence sous le sac et dans la cendre" (Mat.11:21). Et il pleura quand il se rapprocha de Jérusalem :

"Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n'avez pas voulu !" (Mt.23:37)

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