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Octobre 1973 - La Nouvelle-Orléans
Mesdames
et Messieurs, je vous remercie vivement d'être venus ce soir. Mon sujet
d'aujourd'hui est : "Le Futur du Christianisme".
Ce
soir, je vais parler de quelques nouvelles révélations de Dieu qui sont vitales
pour la compréhension de tous les Chrétiens. Je ferai aussi fréquemment mention
du peuple élu d'Israël. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de Chrétiens et de Juifs
dans l'assistance. J'aime beaucoup tous les frères et soeurs chrétiens, et j'ai
une haute estime pour les Juifs. Avant de commencer, je vous demande de
comprendre que mon exposé n'est en aucune manière le reflet de mes sentiments
personnels. Je porte seulement témoignage à la vérité.
Le
témoignage rendu à la vérité est quelquefois une pénible tâche. C'est cependant
une mission que j'ai le devoir d'accomplir. Le contenu de mon message, ce soir,
est peut-être en contradiction avec votre compréhension antérieure. Certaines
choses peuvent être très nouvelles pour vous. Puis-je vous demander de
réfléchir sérieusement à ce que vous allez entendre ?
Si je
n'avais pas quelque chose de nouveau à révéler, je ne serais pas venu vous
parler. Pourquoi serais-je venu si je ne faisais que répéter des choses que
vous savez déjà ? J'aimerais que vous et moi nous passions ensemble ce temps,
dans une ouverture d'esprit qui permette à l'Esprit de Dieu de parler
directement dans nos coeurs. Jésus enseignait dans son Sermon sur la Montagne :
"Heureux
les pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux ! Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage. Heureux les affamés et assoiffés de
justice, car ils seront rassasiés !" (Mt. 5:3-4-6)
Je vous
demande humblement ce soir d'être pauvres en esprit ; je vous demande d'être
doux, et je vous demande de devenir des affamés et assoiffés de justice. Tous,
nous verrons alors le Royaume des Cieux, et nous serons tous rassasiés.
Venons-en maintenant au sujet.
Les
Chrétiens et le Christianisme lui-même ont un dernier obstacle à franchir. Les
prophéties bibliques affirment que les Chrétiens doivent traverser la fin du
monde et faire face au jugement par le feu lors du grand et terrible jour du
Seigneur. La Bible dit que nous allons voir beaucoup de phénomènes
extraordinaires, dans le ciel et sur la terre, quand la fin sera proche.
Quand
Jésus promit sa Seconde Venue, il communiqua un sentiment de grande imminence.
Depuis le jour où Jésus-Christ monta au ciel, les Chrétiens ont attendu son
retour sur la terre. Pendant les 2000 dernières années de l'histoire, ce fut
l'espoir de chaque Chrétien de voir le retour du Christ. Mais cet événement
extraordinaire n'est jamais arrivé. Beaucoup se sont lassés d'attendre.
Certains décidèrent finalement que cette Seconde Venue n'aurait pas lieu au
sens littéral. Ils en vinrent à penser : "Ce n'est qu'une des méthodes de
Dieu pour nous tenir en éveil !"
Ce
soir, nous devons clarifier la signification de la fin du monde telle que la
Bible la prophétise. Nous devons aussi savoir comment le Seigneur réapparaîtra
quand il viendra à la plénitude des temps.
Nous
devons tout d'abord comprendre que Dieu n'a pas créé le monde pour qu'il ait
une fin. Son intention fut toujours que le monde de bonté dure éternellement.
Le Dieu qui ne crée pas pour l'éternité ne peut pas être un Dieu Tout-Puissant.
Le
monde présent doit cependant finir, parce que la chute de l'homme a commencé
une histoire du mal. La fin du monde est nécessaire parce que nous n'avons pas
achevé le monde de bonté prévu par Dieu. Au lieu de devenir des enfants de
bonté, nous sommes devenus en réalité des créatures du mal.
L'histoire
a pris une fausse route
Adam et
Eve commirent le péché dans le Jardin d'Eden. A ce moment-là, ils n'étaient pas
en mesure d'avoir une claire compréhension de la volonté de Dieu. Ils entrèrent
dans un état de confusion et firent un mauvais choix. Ils furent confrontés au
choix entre l'obéissance à Dieu, qui aurait amené le monde du bien, et
l'obéissance à Satan qui amena en fait leur chute. Entre les deux possibilités
distinctes, Adam et Eve choisirent la mauvaise. Ils amenèrent le mal dans le
monde. L'intention originelle de Dieu était de créer Son monde idéal - un monde
bon et prospère qu'Il avait conçu pour durer éternellement. Mais il y eut la
chute, le monde bon de Dieu prit soudainement fin et l'histoire de l'humanité
commença dans la mauvaise direction.
L'histoire
de l'humanité est pour cette raison une histoire du mal. Dieu sema de la bonne
semence, et Il avait l'intention de récolter une bonne moisson. Mais Satan
déroba Sa moisson avant qu'elle ait mûri et récolta une moisson du mal.
L'histoire de l'humanité est une moisson d'ivraie.
Que
signifie donc la fin du monde ? Qu'est-ce qui doit vraiment finir ? C'est le
mal qui doit finir. Dieu va mettre un terme à tout le mal. A partir d'un
nouveau commencement dû à Dieu, apparaîtra pour l'homme une nouvelle occasion
favorable. Et la bonté que Dieu prévoyait dans Son idéal originel pourra
devenir une réalité.
Dans le
Jardin d'Eden, la chute précipita l'homme dans le mal, et l'homme ne put
développer sa bonté. L'homme fut subjugué par Satan, et devint l'enfant du
péché. C'est pourquoi la Bible dit : "Vous avez pour père le
diable" (Jn.8:44). Si la chute de l'homme n'était pas arrivée, le
vrai Seigneur aurait alors été Dieu. Mais Dieu n'est pas aujourd'hui le Roi de
cet univers, parce que Satan est assis sur Son trône. Dieu doit faire disparaître
toutes les conséquences de la chute de l'homme avant de pouvoir vraiment régner
sur le monde.
Je vais
maintenant vous donner clairement la définition de la fin du monde. La fin du
monde est le moment dans l'histoire où Dieu met fin au mal et commence Son
nouvel âge. C'est le point d'intersection entre l'histoire ancienne du mal et
l'histoire nouvelle du bien.
A la
lumière de cette définition, pourquoi la Bible prédit-elle des phénomènes
célestes extraordinaires comme signes de la fin du monde ? Les choses prédites
auront-elles vraiment lieu ? La Bible dit :
"Aussitôt
après la détresse de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, la lune perdra son
éclat, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront
ébranlées." (Mt.24 :29)
Qu'est-ce
que cela signifie ? Que devons-nous attendre ?
Tout
d'abord, soyez assurés que ces choses n'arriveront pas au sens littéral. Dieu
ne détruira rien dans l'univers. Dieu exprime souvent Sa vérité en symboles, en
paraboles et ces affirmations bibliques seront accomplies symboliquement.
Deuxièmement, Dieu n'a aucune raison de détruire l'univers. Ce n'est pas
l'univers mais l'homme qui a commis le péché. Seul l'homme dévia du plan
originel de Dieu pour la création. Pourquoi Dieu détruirait-Il les animaux ou les
plantes ou quoi que ce soit de la création alors qu'ils ont accompli le but tel
que Dieu l'avait prévu ? Dieu ne détruira pas ces choses innocentes de la
création.
La
Bible dit aussi : "Un âge va, un âge vient, et la terre tient
toujours" (Qo.1:4), mais dans l'Apocalypse nous lisons "Puis
je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle ; le premier ciel en effet et la
première terre ont disparu" (Ap.21:1). Ce ciel nouveau et cette
terre nouvelle se rapportent à la venue de l'histoire nouvelle de Dieu, ainsi
qu'au temps d'un nouveau règne. Lorsque vous achetez une maison, n'y
amenez-vous pas votre famille et vos biens ? Vous pouvez alors dire que vous
avez une nouvelle maison et que vous en êtes le nouveau maître. De la même
manière, quand les hommes de Dieu occuperont l'univers, cet univers deviendra
un ciel nouveau et une terre nouvelle.
Nous
savons que lorsque l'hiver finit, le printemps commence. Mais pouvons-nous dire
à quel instant précis le printemps commence ? Qui peut définir l'instant exact
de la transition ? Vous ne pouvez pas le savoir parce que le passage d'une
saison à l'autre se fait imperceptiblement, doucement. La fin de l'hiver est
semblable au début du printemps ; ainsi, on ne peut pas discerner le moment de
la transition.
A quel
moment le jour ancien se termine-t-il et le nouveau commence-t-il ? Bien que le
changement intervienne dans l'obscurité, il ne fait aucun doute que nous
passons d'un jour au suivant. Nous ne pouvons pas remarquer le changement au
début mais pourtant il est inévitable et irrévocable. Bien que trois milliards
d'hommes vivent sur la terre, aucun d'entre eux ne peut déterminer le moment
exact où l'ancien jour se termine et où le nouveau commence. Nous comprenons
ainsi que du point de vue de l'homme, nous ne pouvons pas toujours savoir le
moment précis où les choses arrivent. Mais Dieu sait quand l'hiver laisse place
au printemps, et Dieu sait quand la nuit s'ouvre sur le jour. Et Dieu peut
définir le point de transition dans l'histoire nouvelle.
Notre
entrée dans l'histoire nouvelle est semblable à une aurore glorieuse de la nuit
la plus noire. Le point d'intersection entre le bien et le mal n'est pas
évident. Vous ne le remarquerez pas quand ce sera le moment, mais il viendra,
aussi sûrement que le soleil se lèvera demain.
Les serviteurs
de Dieu et les prophètes
Comment
donc pourrons-nous savoir que la fin est proche ? Dieu ne cachera pas ce moment
à l'homme ; Il n'apporte pas soudainement le jugement sur le monde sans
avertissement. Dieu annoncera la venue du grand et terrible jour à travers Ses
prophètes. (Am.3:7) dit "En vérité, le Seigneur Yahvé ne fait rien
qu'Il n'ait révélé Son dessein à Ses serviteurs les prophètes". Dieu
choisit Son instrument et à travers lui, Il annonce Ses plans. Tel fut le cas à
travers l'histoire de la Bible.
La
personne que Dieu choisit comme prophète est forcément une personne vivant dans
notre monde du mal. Mais ce doit être un homme de foi capable de démontrer
qu'il est digne d'être utilisé par Dieu. Il doit montrer une foi absolue. Pour
cela, il doit renoncer à tout succès dans ce monde et se séparer complètement
du monde du mal. Il doit se purifier en se coupant de tout attachement au mal.
Il ne sera pas populaire dans le monde du mal. Dieu est absolument bon, et par
conséquent le contraire parfait du mal. C'est pourquoi le mal persécute
toujours un homme de Dieu.
Noé fut
un tel homme choisi par Dieu et méprisé par le monde du mal. Dieu donna l'ordre
à Noé de construire un bateau. Il envoya Noé au sommet d'une montagne au lieu
de l'envoyer sur le rivage d'un fleuve ou d'une mer. Le commandement de Dieu
était si ridicule aux yeux du monde du mal que beaucoup de gens riaient de Noé.
Noé fut tourné en dérision, non parce que les gens le trouvaient
particulièrement drôle, mais parce qu'il suivait les instructions de Dieu avec
tant de foi. Le monde ne pouvait comprendre le chemin de Dieu. De cette
manière, avec des instructions aussi peu plausibles, Dieu put tester la foi de
l'homme qu'Il avait choisi comme Son champion. Voilà ce qui arriva au temps de Noé.
Et du
temps d'Abraham, ce ne fut pas différent. Dieu appela Abraham, le fils du
fabricant d'idoles, et lui commanda : "Quitte tout de suite ta
maison !" Dieu ne permet aucun compromis. Il prend une position
où le mal peut être totalement nié. Le bien ne peut commencer d'aucune autre
manière.
Dieu a
dit qu'Il commencerait une nouvelle histoire dans laquelle aucun élément du mal
ne subsisterait. Dieu exige une réponse complète de la part de l'homme. Ceux
qui suivent la direction de Dieu doivent commencer à partir d'un refus absolu
du monde du mal. C'est pourquoi Jésus-Christ enseignait : "Qui
aura trouvé sa vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de moi la
trouvera" (Mt.10 :39). Il dit aussi : "On aura
pour ennemis les gens de sa famille" (Mt.10 :36).
Vous
pouvez demander : quel est donc ce message ? Telle est la manière de Dieu de
choisir Ses propres hommes et de les placer dans une position où ils seront
rejetés par le mal. Autrement, Son champion ne peut faire aucun bien pour Dieu.
Donc, si l'on s'en réfère au critère de Dieu, les Chrétiens modernes ont vécu
un temps très facile. Ceci est très curieux parce que l'enseignement chrétien
n'indique aucun chemin facile. Je me demande combien de Chrétiens sont vraiment
sérieux dans le fait de suivre le chemin de Dieu ? L'exigence de Dieu est
absolue. Il n'autorise aucune demi-mesure.
Comment
donc pouvons-nous connaître clairement le chemin de Dieu ? Examinons l'histoire
de la Providence de Dieu. Aujourd'hui, nous entrevoyons la fin du monde. Dieu
s'efforça précédemment de mettre fin à ce monde. Par exemple, le temps de Noé
fut un tournant dans l'histoire, où Dieu voulut mettre fin au mal et commencer
un monde de bonté. Noé fut la figure centrale choisie dans la Providence de
Dieu. Pour une meilleure compréhension de la mission de Noé et de la
signification de la fin du monde, nous voulons savoir plus complètement comment
l'histoire du mal commença.
Dans le
Jardin d'Eden, Dieu donna à Adam et Eve un commandement. Ce commandement était
la parole de Dieu. Alors Satan s'approcha et les séduisit par un mensonge. Et
ce mensonge était la parole du mal. Adam et Eve se trouvaient dans une
situation où ils devaient choisir entre les deux paroles : d'un côté la vérité
; de l'autre un mensonge. Ils choisirent le mensonge.
Parce
que tel fut le processus de la chute de l'homme, à la fin du monde Dieu donnera
la vérité à l'humanité. Les paroles de Dieu viendront à travers Son prophète.
Quand l'homme acceptera la Parole de Dieu, il passera alors de la mort à la
vie, parce que la vérité apporte la vie. L'homme est mort dans un mensonge, et
dans la vérité il renaîtra.
Le
jugement par la parole
C'est
pourquoi le jugement vient par des paroles. Ces paroles du jugement de Dieu
seront révélées par les prophètes élus. Tel est le processus de la fin du
monde. Ceux qui obéissent à la nouvelle parole de vérité, et l'écoutent, auront
la vie. Ceux qui renient la parole continueront à vivre dans la mort.
Dieu
choisit Noé pour proclamer Sa parole. L'avertissement de Noé était : "Le
déluge vient. L'arche est le salut." Les hommes auraient pu se sauver en
écoutant les paroles de Noé. Pourtant les gens considérèrent Noé comme s'il
était fou, et ils périrent parce qu'ils s'opposèrent à la Parole de Dieu. Selon
la Bible, seules les huit personnes de la famille proche de Noé furent les
passagers de l'arche. Seulement ces huit-là crurent ; seulement ces huit-là
furent sauvés.
Dieu
dit à Noé : "La fin de toute chair est arrivée, je l'ai décidé,
car la terre est pleine de violence à cause des hommes ; et je vais les faire
disparaître de la terre" (Gn. 6:13). Ceci arriva-t-il vraiment ?
Nous savons que les hommes du mal périrent, mais le monde physique fut-il
détruit dans ce processus ? Non. Ce passage ne fut pas littéralement accompli
et Dieu ne détruisit pas la terre. Dieu élimina les hommes et détruisit la
souveraineté du mal, épargnant seulement les bonnes personnes de la famille de
Noé. Telle fut la façon dont Dieu commença à restaurer le monde originel du
bien à travers Noé.
Si Dieu
avait totalement accompli la restauration à ce moment-là, alors nous n'aurions
plus entendu parler de fin du monde. Une fois réalisé le monde parfait du bien,
une autre fin du monde n'est plus nécessaire. Rien ne peut plus entraver le
règne éternel du Royaume parfait de Dieu.
Mais le
fait même que nous attendions la fin du monde aujourd'hui est la preuve que
Dieu n'a pas réussi au temps de Noé. Ce qui est arrivé à Noé après le déluge
devrait être expliqué en détail, mais je ne peux pas passer trop de temps sur
ce sujet, ce soir. Pour être bref, une fois encore, le péché s'introduisit
furtivement dans la famille de Noé à travers son fils Ham. Le jugement du
déluge fut par là annulé, et l'histoire humaine du mal continua jusqu'au temps
de Jésus-Christ.
Avec la
venue du Christ, Dieu s'efforça à nouveau de mettre fin au monde. Jésus vint
pour commencer le nouveau Royaume des Cieux sur terre. Ainsi, les premières
paroles que Jésus prononça furent : "Repentez-vous car le Royaume
des Cieux est tout proche." En vérité, le temps du ministère de
Jésus-Christ fut celui de la fin du monde. Ce grand et terrible jour fut
prophétisé par Malachie, environ 400 ans avant la naissance de Jésus :
"Car
voici : le Jour vient, brûlant comme un four. Ils seront de la paille tous les
insolents et malfaisants ; le jour qui arrive les embrasera - déclare Yahvé
Sabaot - au point qu'il ne leur laissera ni racine ni rameau" (Ml.3:19).
Le
jugement de Jésus-Christ fut-il accompli par un feu au sens littéral ? Le jour
est-il venu au temps de Jésus, où tout fut réduit en cendres au sens littéral ?
Non, nous savons que non. Puisque les choses prophétisées ne se produisirent
pas littéralement en ce temps, certains dirent qu'une telle prophétie devait
concerner le temps du Second Avènement. Mais ce ne peut être le cas.
Jean-Baptiste
vint au monde comme le dernier prophète ; Jésus dit : "Tous les
prophètes, en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu'à
Jean" (Mt. 11:13). La venue de Jean-Baptiste aurait dû mettre fin
aux prophéties et à la Loi de Moïse. C'est ce que Jésus annonçait. Le but de
toute prophétie avant Jésus était de préparer sa venue et d'indiquer ce qui
devait être accompli jusqu'au temps de sa venue. Ces prophéties ne concernent
pas le temps du Seigneur du Second Avènement. Lorsque Dieu envoya Son Fils
Jésus dans le monde, Son intention était que s'accomplisse un Salut complet et
parfait. La Seconde Venue devint nécessaire seulement par manque
d'accomplissement au temps de la première venue.
Pourquoi
donc le temps de Jésus fut-il celui de la fin du monde ? Nous connaissons déjà
la réponse. C'est parce que Jésus vint pour mettre un terme à la souveraineté
du mal et amener la Souveraineté de Dieu sur la terre. Ce fut la fin de l'Age
de l'Ancien Testament et le commencement de l'Age du Nouveau Testament. Jésus
apporta les paroles de la nouvelle vérité.
Comment
les hommes reçurent-ils l'Evangile qu'il apporta ? Les croyants juifs accusèrent
Jésus et le crucifièrent. Ils étaient prisonniers de la lettre de l'Ancien
Testament et ne purent percevoir la présence de l'Esprit de Dieu dans la
nouvelle vérité. C'est une ironie que Jésus ait été victime des prophéties
mêmes qui devaient témoigner de lui comme du Fils de Dieu. Par la lettre de la
Loi de Moïse, il fut jugé comme un criminel. Le peuple aveuglé le cloua sur la
croix.
Au
temps de Jésus, beaucoup d'hommes instruits, beaucoup d'autorités religieuses
et beaucoup de personnalités en vue dans la société, qui étaient très versés
dans la Loi et les prophètes, attendaient le Messie. Qu'ils auraient été
heureux d'entendre leur Messie réciter exactement l'Ancien Testament, syllabe
par syllabe et mot à mot ! Mais Jésus-Christ ne vint pas pour répéter la Loi de
Moïse. Il vint pour prononcer une nouvelle Loi de Dieu. Les hommes passèrent à
côté de cette révélation. Et Jésus fut accusé. Le peuple d'Israël lui dit
: "Ce n'est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons ; c'est
pour un blasphème : parce que toi qui n'est qu'un homme, tu te fais Dieu" (Jn.
10:33).
La
Bible déclare : "Ils l'accablèrent d'injures (un des disciples de
Jésus) : Toi, dirent-ils, tu es disciple de cet homme ; nous, c'est de Moïse
que nous sommes les disciples. Nous, nous savons que c'est à Moïse que Dieu a
parlé ; mais lui, nous ne savons pas d'où il est !" (Jn.9 :28-29).
Voilà comment ils considéraient Jésus. Ces hommes qui obéissaient avec tant
d'empressement à la lettre de la Loi de Moïse, désobéissaient à Jésus-Christ.
Les plus ardents des croyants juifs furent les premiers à être jugés par Jésus
et jetés dans le feu qui ne s'éteint pas.
Arrivé
là, je voudrais éclairer la signification du "Jugement par le
feu". Nous lisons dans le Nouveau Testament : "Les Cieux
enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront" (2Pi.3-12).
Comment cette fantastique prophétie peut-elle se réaliser ? Cela arrivera-t-il
littéralement ? Non. Cette expression a un sens symbolique. Dieu ne veut pas
détruire Sa terre, Ses étoiles et toute la création sans réaliser Son idéal sur
terre. Sinon Dieu deviendrait alors un Dieu de défaite. Et qui serait Son
vainqueur ? Ce serait Satan. Cela ne peut jamais arriver à Dieu.
Même à
notre niveau d'homme, lorsque nous décidons de faire quelque chose, nous tenons
vraiment jusqu'au bout. Combien plus Dieu Tout-Puissant accomplira-t-Il donc Sa
volonté ? Quand Dieu parle de jugement par le feu dans la Bible, Il ne veut pas
dire qu'Il apportera le jugement par des flammes. La signification est
symbolique.
Considérons
maintenant un autre passage de la Bible qui parle de feu. Jésus proclama
: "Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais
que déjà il fut allumé !" (Lc.12:49). Jésus jeta-t-il un feu au
sens littéral, brûlant ? Evidemment pas.
Le feu
dans la Bible est symbolique. Il représente la Parole de Dieu. C'est pourquoi
Jc.3:6 déclare : "La langue aussi est un feu". La langue
exprime la parole, et la parole vient de Dieu. Jésus lui-même dit : "Qui
me rejette et ne reçoit pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai fait
entendre, voilà qui le jugera au dernier jour" (Jn.12:48).
Dans la
société contemporaine, la parole du tribunal rend le jugement. La parole est la
loi. Dans cet univers, Dieu est dans la position de juge. Jésus vint comme
l'avocat avec l'autorité de s'opposer à Satan, l'accusateur de l'homme. Satan
accuse l'homme avec ses paroles, mais celles-ci sont de fausses charges. Jésus
défend la cause des croyants et son critère est la parole de vérité. Dieu
prononce la sentence : Son amour est le critère, et Sa parole est amour. Le
tribunal céleste n'est pas différent du tribunal terrestre : tous deux
expriment leur jugement par la parole, non par le feu.
Ainsi
le monde ne sera pas consumé par le feu quand il sera jugé. La Bible déclare
: "Le Seigneur le fera disparaître (l'impie) par le souffle de sa
bouche" (2Th.2:8). La Parole de Dieu est le souffle de Sa bouche.
Jésus vint pour anéantir le méchant par la Parole de Dieu, et "sa
parole est le bâton qui frappe le violent, le souffle de ses lèvres fait mourir
le méchant" (Is.11-4). Qu'est-ce donc que "ce
bâton" ? Nous prenons ce symbole comme signifiant sa langue - à
travers laquelle il parle la parole de Dieu.
Résolvons
ce point complètement. Regardons Jésus instruire le peuple : "En
vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui
qui m'a envoyé a la vie éternelle et n'est pas soumis au jugement, mais il est
passé de la mort à la vie" (Jn.5:24). Les hommes passent de la
mort à la vie par les paroles de vérité. Dieu ne vous enverra pas le Messie
pour vous faire périr par le feu. Il ne vous enverra pas le Messie pour mettre
le feu à vos maisons ou pour détruire votre société. Mais si nous rejetons la
Parole de Dieu prononcée par le Seigneur, il ne nous reste pas d'autre choix
que d'être condamnés par le jugement. En voilà la raison.
Au
commencement, Dieu créa l'homme et l'univers par Sa Parole - le
"Logos". L'homme renia la Parole de Dieu et tomba dans le péché. La
mort spirituelle a régné depuis lors. A travers Son oeuvre de salut, Dieu a
recréé l'homme. L'homme est tombé dans le péché en désobéissant à la Parole de
Dieu et l'homme doit être recréé par l'obéissance à cette même Parole de Dieu.
La Parole de Dieu est donnée par le Seigneur. Accepter la Parole fait passer de
la mort à la vie. Cette mort est l'enfer dans lequel nous vivons. Ainsi la
Parole de Dieu est le juge et elle aura sur vous un effet bien plus profond que
les flammes les plus brûlantes.
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