mardi 25 février 2020

Le Futur du Christianisme

Le Futur du Christianisme (1)

28 Octobre 1973 - La Nouvelle-Orléans

Mesdames et Messieurs, je vous remercie vivement d'être venus ce soir. Mon sujet d'aujourd'hui est : "Le Futur du Christianisme".

Ce soir, je vais parler de quelques nouvelles révélations de Dieu qui sont vitales pour la compréhension de tous les Chrétiens. Je ferai aussi fréquemment mention du peuple élu d'Israël. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de Chrétiens et de Juifs dans l'assistance. J'aime beaucoup tous les frères et soeurs chrétiens, et j'ai une haute estime pour les Juifs. Avant de commencer, je vous demande de comprendre que mon exposé n'est en aucune manière le reflet de mes sentiments personnels. Je porte seulement témoignage à la vérité.

Le témoignage rendu à la vérité est quelquefois une pénible tâche. C'est cependant une mission que j'ai le devoir d'accomplir. Le contenu de mon message, ce soir, est peut-être en contradiction avec votre compréhension antérieure. Certaines choses peuvent être très nouvelles pour vous. Puis-je vous demander de réfléchir sérieusement à ce que vous allez entendre ?

Si je n'avais pas quelque chose de nouveau à révéler, je ne serais pas venu vous parler. Pourquoi serais-je venu si je ne faisais que répéter des choses que vous savez déjà ? J'aimerais que vous et moi nous passions ensemble ce temps, dans une ouverture d'esprit qui permette à l'Esprit de Dieu de parler directement dans nos coeurs. Jésus enseignait dans son Sermon sur la Montagne :

"Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux ! Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés !" (Mt. 5:3-4-6)

Je vous demande humblement ce soir d'être pauvres en esprit ; je vous demande d'être doux, et je vous demande de devenir des affamés et assoiffés de justice. Tous, nous verrons alors le Royaume des Cieux, et nous serons tous rassasiés. Venons-en maintenant au sujet.

Les Chrétiens et le Christianisme lui-même ont un dernier obstacle à franchir. Les prophéties bibliques affirment que les Chrétiens doivent traverser la fin du monde et faire face au jugement par le feu lors du grand et terrible jour du Seigneur. La Bible dit que nous allons voir beaucoup de phénomènes extraordinaires, dans le ciel et sur la terre, quand la fin sera proche.

Quand Jésus promit sa Seconde Venue, il communiqua un sentiment de grande imminence. Depuis le jour où Jésus-Christ monta au ciel, les Chrétiens ont attendu son retour sur la terre. Pendant les 2000 dernières années de l'histoire, ce fut l'espoir de chaque Chrétien de voir le retour du Christ. Mais cet événement extraordinaire n'est jamais arrivé. Beaucoup se sont lassés d'attendre. Certains décidèrent finalement que cette Seconde Venue n'aurait pas lieu au sens littéral. Ils en vinrent à penser : "Ce n'est qu'une des méthodes de Dieu pour nous tenir en éveil !"

Ce soir, nous devons clarifier la signification de la fin du monde telle que la Bible la prophétise. Nous devons aussi savoir comment le Seigneur réapparaîtra quand il viendra à la plénitude des temps.

Nous devons tout d'abord comprendre que Dieu n'a pas créé le monde pour qu'il ait une fin. Son intention fut toujours que le monde de bonté dure éternellement. Le Dieu qui ne crée pas pour l'éternité ne peut pas être un Dieu Tout-Puissant.

Le monde présent doit cependant finir, parce que la chute de l'homme a commencé une histoire du mal. La fin du monde est nécessaire parce que nous n'avons pas achevé le monde de bonté prévu par Dieu. Au lieu de devenir des enfants de bonté, nous sommes devenus en réalité des créatures du mal.

L'histoire a pris une fausse route

Adam et Eve commirent le péché dans le Jardin d'Eden. A ce moment-là, ils n'étaient pas en mesure d'avoir une claire compréhension de la volonté de Dieu. Ils entrèrent dans un état de confusion et firent un mauvais choix. Ils furent confrontés au choix entre l'obéissance à Dieu, qui aurait amené le monde du bien, et l'obéissance à Satan qui amena en fait leur chute. Entre les deux possibilités distinctes, Adam et Eve choisirent la mauvaise. Ils amenèrent le mal dans le monde. L'intention originelle de Dieu était de créer Son monde idéal - un monde bon et prospère qu'Il avait conçu pour durer éternellement. Mais il y eut la chute, le monde bon de Dieu prit soudainement fin et l'histoire de l'humanité commença dans la mauvaise direction.

L'histoire de l'humanité est pour cette raison une histoire du mal. Dieu sema de la bonne semence, et Il avait l'intention de récolter une bonne moisson. Mais Satan déroba Sa moisson avant qu'elle ait mûri et récolta une moisson du mal. L'histoire de l'humanité est une moisson d'ivraie.

Que signifie donc la fin du monde ? Qu'est-ce qui doit vraiment finir ? C'est le mal qui doit finir. Dieu va mettre un terme à tout le mal. A partir d'un nouveau commencement dû à Dieu, apparaîtra pour l'homme une nouvelle occasion favorable. Et la bonté que Dieu prévoyait dans Son idéal originel pourra devenir une réalité.

Dans le Jardin d'Eden, la chute précipita l'homme dans le mal, et l'homme ne put développer sa bonté. L'homme fut subjugué par Satan, et devint l'enfant du péché. C'est pourquoi la Bible dit : "Vous avez pour père le diable" (Jn.8:44). Si la chute de l'homme n'était pas arrivée, le vrai Seigneur aurait alors été Dieu. Mais Dieu n'est pas aujourd'hui le Roi de cet univers, parce que Satan est assis sur Son trône. Dieu doit faire disparaître toutes les conséquences de la chute de l'homme avant de pouvoir vraiment régner sur le monde.

Je vais maintenant vous donner clairement la définition de la fin du monde. La fin du monde est le moment dans l'histoire où Dieu met fin au mal et commence Son nouvel âge. C'est le point d'intersection entre l'histoire ancienne du mal et l'histoire nouvelle du bien.

A la lumière de cette définition, pourquoi la Bible prédit-elle des phénomènes célestes extraordinaires comme signes de la fin du monde ? Les choses prédites auront-elles vraiment lieu ? La Bible dit :

"Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, la lune perdra son éclat, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées." (Mt.24 :29)

Qu'est-ce que cela signifie ? Que devons-nous attendre ?

Tout d'abord, soyez assurés que ces choses n'arriveront pas au sens littéral. Dieu ne détruira rien dans l'univers. Dieu exprime souvent Sa vérité en symboles, en paraboles et ces affirmations bibliques seront accomplies symboliquement. Deuxièmement, Dieu n'a aucune raison de détruire l'univers. Ce n'est pas l'univers mais l'homme qui a commis le péché. Seul l'homme dévia du plan originel de Dieu pour la création. Pourquoi Dieu détruirait-Il les animaux ou les plantes ou quoi que ce soit de la création alors qu'ils ont accompli le but tel que Dieu l'avait prévu ? Dieu ne détruira pas ces choses innocentes de la création.

La Bible dit aussi : "Un âge va, un âge vient, et la terre tient toujours" (Qo.1:4), mais dans l'Apocalypse nous lisons "Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle ; le premier ciel en effet et la première terre ont disparu" (Ap.21:1). Ce ciel nouveau et cette terre nouvelle se rapportent à la venue de l'histoire nouvelle de Dieu, ainsi qu'au temps d'un nouveau règne. Lorsque vous achetez une maison, n'y amenez-vous pas votre famille et vos biens ? Vous pouvez alors dire que vous avez une nouvelle maison et que vous en êtes le nouveau maître. De la même manière, quand les hommes de Dieu occuperont l'univers, cet univers deviendra un ciel nouveau et une terre nouvelle.

Nous savons que lorsque l'hiver finit, le printemps commence. Mais pouvons-nous dire à quel instant précis le printemps commence ? Qui peut définir l'instant exact de la transition ? Vous ne pouvez pas le savoir parce que le passage d'une saison à l'autre se fait imperceptiblement, doucement. La fin de l'hiver est semblable au début du printemps ; ainsi, on ne peut pas discerner le moment de la transition.

A quel moment le jour ancien se termine-t-il et le nouveau commence-t-il ? Bien que le changement intervienne dans l'obscurité, il ne fait aucun doute que nous passons d'un jour au suivant. Nous ne pouvons pas remarquer le changement au début mais pourtant il est inévitable et irrévocable. Bien que trois milliards d'hommes vivent sur la terre, aucun d'entre eux ne peut déterminer le moment exact où l'ancien jour se termine et où le nouveau commence. Nous comprenons ainsi que du point de vue de l'homme, nous ne pouvons pas toujours savoir le moment précis où les choses arrivent. Mais Dieu sait quand l'hiver laisse place au printemps, et Dieu sait quand la nuit s'ouvre sur le jour. Et Dieu peut définir le point de transition dans l'histoire nouvelle.

Notre entrée dans l'histoire nouvelle est semblable à une aurore glorieuse de la nuit la plus noire. Le point d'intersection entre le bien et le mal n'est pas évident. Vous ne le remarquerez pas quand ce sera le moment, mais il viendra, aussi sûrement que le soleil se lèvera demain.

Les serviteurs de Dieu et les prophètes

Comment donc pourrons-nous savoir que la fin est proche ? Dieu ne cachera pas ce moment à l'homme ; Il n'apporte pas soudainement le jugement sur le monde sans avertissement. Dieu annoncera la venue du grand et terrible jour à travers Ses prophètes. (Am.3:7) dit "En vérité, le Seigneur Yahvé ne fait rien qu'Il n'ait révélé Son dessein à Ses serviteurs les prophètes". Dieu choisit Son instrument et à travers lui, Il annonce Ses plans. Tel fut le cas à travers l'histoire de la Bible.

La personne que Dieu choisit comme prophète est forcément une personne vivant dans notre monde du mal. Mais ce doit être un homme de foi capable de démontrer qu'il est digne d'être utilisé par Dieu. Il doit montrer une foi absolue. Pour cela, il doit renoncer à tout succès dans ce monde et se séparer complètement du monde du mal. Il doit se purifier en se coupant de tout attachement au mal. Il ne sera pas populaire dans le monde du mal. Dieu est absolument bon, et par conséquent le contraire parfait du mal. C'est pourquoi le mal persécute toujours un homme de Dieu.

Noé fut un tel homme choisi par Dieu et méprisé par le monde du mal. Dieu donna l'ordre à Noé de construire un bateau. Il envoya Noé au sommet d'une montagne au lieu de l'envoyer sur le rivage d'un fleuve ou d'une mer. Le commandement de Dieu était si ridicule aux yeux du monde du mal que beaucoup de gens riaient de Noé. Noé fut tourné en dérision, non parce que les gens le trouvaient particulièrement drôle, mais parce qu'il suivait les instructions de Dieu avec tant de foi. Le monde ne pouvait comprendre le chemin de Dieu. De cette manière, avec des instructions aussi peu plausibles, Dieu put tester la foi de l'homme qu'Il avait choisi comme Son champion. Voilà ce qui arriva au temps de Noé.

Et du temps d'Abraham, ce ne fut pas différent. Dieu appela Abraham, le fils du fabricant d'idoles, et lui commanda : "Quitte tout de suite ta maison !" Dieu ne permet aucun compromis. Il prend une position où le mal peut être totalement nié. Le bien ne peut commencer d'aucune autre manière.

Dieu a dit qu'Il commencerait une nouvelle histoire dans laquelle aucun élément du mal ne subsisterait. Dieu exige une réponse complète de la part de l'homme. Ceux qui suivent la direction de Dieu doivent commencer à partir d'un refus absolu du monde du mal. C'est pourquoi Jésus-Christ enseignait : "Qui aura trouvé sa vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera" (Mt.10 :39). Il dit aussi : "On aura pour ennemis les gens de sa famille" (Mt.10 :36).

Vous pouvez demander : quel est donc ce message ? Telle est la manière de Dieu de choisir Ses propres hommes et de les placer dans une position où ils seront rejetés par le mal. Autrement, Son champion ne peut faire aucun bien pour Dieu. Donc, si l'on s'en réfère au critère de Dieu, les Chrétiens modernes ont vécu un temps très facile. Ceci est très curieux parce que l'enseignement chrétien n'indique aucun chemin facile. Je me demande combien de Chrétiens sont vraiment sérieux dans le fait de suivre le chemin de Dieu ? L'exigence de Dieu est absolue. Il n'autorise aucune demi-mesure.

Comment donc pouvons-nous connaître clairement le chemin de Dieu ? Examinons l'histoire de la Providence de Dieu. Aujourd'hui, nous entrevoyons la fin du monde. Dieu s'efforça précédemment de mettre fin à ce monde. Par exemple, le temps de Noé fut un tournant dans l'histoire, où Dieu voulut mettre fin au mal et commencer un monde de bonté. Noé fut la figure centrale choisie dans la Providence de Dieu. Pour une meilleure compréhension de la mission de Noé et de la signification de la fin du monde, nous voulons savoir plus complètement comment l'histoire du mal commença.

Dans le Jardin d'Eden, Dieu donna à Adam et Eve un commandement. Ce commandement était la parole de Dieu. Alors Satan s'approcha et les séduisit par un mensonge. Et ce mensonge était la parole du mal. Adam et Eve se trouvaient dans une situation où ils devaient choisir entre les deux paroles : d'un côté la vérité ; de l'autre un mensonge. Ils choisirent le mensonge.

Parce que tel fut le processus de la chute de l'homme, à la fin du monde Dieu donnera la vérité à l'humanité. Les paroles de Dieu viendront à travers Son prophète. Quand l'homme acceptera la Parole de Dieu, il passera alors de la mort à la vie, parce que la vérité apporte la vie. L'homme est mort dans un mensonge, et dans la vérité il renaîtra.

Le jugement par la parole

C'est pourquoi le jugement vient par des paroles. Ces paroles du jugement de Dieu seront révélées par les prophètes élus. Tel est le processus de la fin du monde. Ceux qui obéissent à la nouvelle parole de vérité, et l'écoutent, auront la vie. Ceux qui renient la parole continueront à vivre dans la mort.

Dieu choisit Noé pour proclamer Sa parole. L'avertissement de Noé était : "Le déluge vient. L'arche est le salut." Les hommes auraient pu se sauver en écoutant les paroles de Noé. Pourtant les gens considérèrent Noé comme s'il était fou, et ils périrent parce qu'ils s'opposèrent à la Parole de Dieu. Selon la Bible, seules les huit personnes de la famille proche de Noé furent les passagers de l'arche. Seulement ces huit-là crurent ; seulement ces huit-là furent sauvés.

Dieu dit à Noé : "La fin de toute chair est arrivée, je l'ai décidé, car la terre est pleine de violence à cause des hommes ; et je vais les faire disparaître de la terre" (Gn. 6:13). Ceci arriva-t-il vraiment ? Nous savons que les hommes du mal périrent, mais le monde physique fut-il détruit dans ce processus ? Non. Ce passage ne fut pas littéralement accompli et Dieu ne détruisit pas la terre. Dieu élimina les hommes et détruisit la souveraineté du mal, épargnant seulement les bonnes personnes de la famille de Noé. Telle fut la façon dont Dieu commença à restaurer le monde originel du bien à travers Noé.

Si Dieu avait totalement accompli la restauration à ce moment-là, alors nous n'aurions plus entendu parler de fin du monde. Une fois réalisé le monde parfait du bien, une autre fin du monde n'est plus nécessaire. Rien ne peut plus entraver le règne éternel du Royaume parfait de Dieu.

Mais le fait même que nous attendions la fin du monde aujourd'hui est la preuve que Dieu n'a pas réussi au temps de Noé. Ce qui est arrivé à Noé après le déluge devrait être expliqué en détail, mais je ne peux pas passer trop de temps sur ce sujet, ce soir. Pour être bref, une fois encore, le péché s'introduisit furtivement dans la famille de Noé à travers son fils Ham. Le jugement du déluge fut par là annulé, et l'histoire humaine du mal continua jusqu'au temps de Jésus-Christ.

Avec la venue du Christ, Dieu s'efforça à nouveau de mettre fin au monde. Jésus vint pour commencer le nouveau Royaume des Cieux sur terre. Ainsi, les premières paroles que Jésus prononça furent : "Repentez-vous car le Royaume des Cieux est tout proche." En vérité, le temps du ministère de Jésus-Christ fut celui de la fin du monde. Ce grand et terrible jour fut prophétisé par Malachie, environ 400 ans avant la naissance de Jésus :

"Car voici : le Jour vient, brûlant comme un four. Ils seront de la paille tous les insolents et malfaisants ; le jour qui arrive les embrasera - déclare Yahvé Sabaot - au point qu'il ne leur laissera ni racine ni rameau" (Ml.3:19).

Le jugement de Jésus-Christ fut-il accompli par un feu au sens littéral ? Le jour est-il venu au temps de Jésus, où tout fut réduit en cendres au sens littéral ? Non, nous savons que non. Puisque les choses prophétisées ne se produisirent pas littéralement en ce temps, certains dirent qu'une telle prophétie devait concerner le temps du Second Avènement. Mais ce ne peut être le cas.

Jean-Baptiste vint au monde comme le dernier prophète ; Jésus dit : "Tous les prophètes, en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu'à Jean" (Mt. 11:13). La venue de Jean-Baptiste aurait dû mettre fin aux prophéties et à la Loi de Moïse. C'est ce que Jésus annonçait. Le but de toute prophétie avant Jésus était de préparer sa venue et d'indiquer ce qui devait être accompli jusqu'au temps de sa venue. Ces prophéties ne concernent pas le temps du Seigneur du Second Avènement. Lorsque Dieu envoya Son Fils Jésus dans le monde, Son intention était que s'accomplisse un Salut complet et parfait. La Seconde Venue devint nécessaire seulement par manque d'accomplissement au temps de la première venue.

Pourquoi donc le temps de Jésus fut-il celui de la fin du monde ? Nous connaissons déjà la réponse. C'est parce que Jésus vint pour mettre un terme à la souveraineté du mal et amener la Souveraineté de Dieu sur la terre. Ce fut la fin de l'Age de l'Ancien Testament et le commencement de l'Age du Nouveau Testament. Jésus apporta les paroles de la nouvelle vérité.

Comment les hommes reçurent-ils l'Evangile qu'il apporta ? Les croyants juifs accusèrent Jésus et le crucifièrent. Ils étaient prisonniers de la lettre de l'Ancien Testament et ne purent percevoir la présence de l'Esprit de Dieu dans la nouvelle vérité. C'est une ironie que Jésus ait été victime des prophéties mêmes qui devaient témoigner de lui comme du Fils de Dieu. Par la lettre de la Loi de Moïse, il fut jugé comme un criminel. Le peuple aveuglé le cloua sur la croix.

Au temps de Jésus, beaucoup d'hommes instruits, beaucoup d'autorités religieuses et beaucoup de personnalités en vue dans la société, qui étaient très versés dans la Loi et les prophètes, attendaient le Messie. Qu'ils auraient été heureux d'entendre leur Messie réciter exactement l'Ancien Testament, syllabe par syllabe et mot à mot ! Mais Jésus-Christ ne vint pas pour répéter la Loi de Moïse. Il vint pour prononcer une nouvelle Loi de Dieu. Les hommes passèrent à côté de cette révélation. Et Jésus fut accusé. Le peuple d'Israël lui dit : "Ce n'est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons ; c'est pour un blasphème : parce que toi qui n'est qu'un homme, tu te fais Dieu" (Jn. 10:33).

La Bible déclare : "Ils l'accablèrent d'injures (un des disciples de Jésus) : Toi, dirent-ils, tu es disciple de cet homme ; nous, c'est de Moïse que nous sommes les disciples. Nous, nous savons que c'est à Moïse que Dieu a parlé ; mais lui, nous ne savons pas d'où il est !" (Jn.9 :28-29). Voilà comment ils considéraient Jésus. Ces hommes qui obéissaient avec tant d'empressement à la lettre de la Loi de Moïse, désobéissaient à Jésus-Christ. Les plus ardents des croyants juifs furent les premiers à être jugés par Jésus et jetés dans le feu qui ne s'éteint pas.

Arrivé là, je voudrais éclairer la signification du "Jugement par le feu". Nous lisons dans le Nouveau Testament : "Les Cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront" (2Pi.3-12). Comment cette fantastique prophétie peut-elle se réaliser ? Cela arrivera-t-il littéralement ? Non. Cette expression a un sens symbolique. Dieu ne veut pas détruire Sa terre, Ses étoiles et toute la création sans réaliser Son idéal sur terre. Sinon Dieu deviendrait alors un Dieu de défaite. Et qui serait Son vainqueur ? Ce serait Satan. Cela ne peut jamais arriver à Dieu.

Même à notre niveau d'homme, lorsque nous décidons de faire quelque chose, nous tenons vraiment jusqu'au bout. Combien plus Dieu Tout-Puissant accomplira-t-Il donc Sa volonté ? Quand Dieu parle de jugement par le feu dans la Bible, Il ne veut pas dire qu'Il apportera le jugement par des flammes. La signification est symbolique.

Considérons maintenant un autre passage de la Bible qui parle de feu. Jésus proclama : "Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fut allumé !" (Lc.12:49). Jésus jeta-t-il un feu au sens littéral, brûlant ? Evidemment pas.

Le feu dans la Bible est symbolique. Il représente la Parole de Dieu. C'est pourquoi Jc.3:6 déclare : "La langue aussi est un feu". La langue exprime la parole, et la parole vient de Dieu. Jésus lui-même dit : "Qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai fait entendre, voilà qui le jugera au dernier jour" (Jn.12:48).

Dans la société contemporaine, la parole du tribunal rend le jugement. La parole est la loi. Dans cet univers, Dieu est dans la position de juge. Jésus vint comme l'avocat avec l'autorité de s'opposer à Satan, l'accusateur de l'homme. Satan accuse l'homme avec ses paroles, mais celles-ci sont de fausses charges. Jésus défend la cause des croyants et son critère est la parole de vérité. Dieu prononce la sentence : Son amour est le critère, et Sa parole est amour. Le tribunal céleste n'est pas différent du tribunal terrestre : tous deux expriment leur jugement par la parole, non par le feu.

Ainsi le monde ne sera pas consumé par le feu quand il sera jugé. La Bible déclare : "Le Seigneur le fera disparaître (l'impie) par le souffle de sa bouche" (2Th.2:8). La Parole de Dieu est le souffle de Sa bouche. Jésus vint pour anéantir le méchant par la Parole de Dieu, et "sa parole est le bâton qui frappe le violent, le souffle de ses lèvres fait mourir le méchant" (Is.11-4). Qu'est-ce donc que "ce bâton" ? Nous prenons ce symbole comme signifiant sa langue - à travers laquelle il parle la parole de Dieu.

Résolvons ce point complètement. Regardons Jésus instruire le peuple : "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle et n'est pas soumis au jugement, mais il est passé de la mort à la vie" (Jn.5:24). Les hommes passent de la mort à la vie par les paroles de vérité. Dieu ne vous enverra pas le Messie pour vous faire périr par le feu. Il ne vous enverra pas le Messie pour mettre le feu à vos maisons ou pour détruire votre société. Mais si nous rejetons la Parole de Dieu prononcée par le Seigneur, il ne nous reste pas d'autre choix que d'être condamnés par le jugement. En voilà la raison.

Au commencement, Dieu créa l'homme et l'univers par Sa Parole - le "Logos". L'homme renia la Parole de Dieu et tomba dans le péché. La mort spirituelle a régné depuis lors. A travers Son oeuvre de salut, Dieu a recréé l'homme. L'homme est tombé dans le péché en désobéissant à la Parole de Dieu et l'homme doit être recréé par l'obéissance à cette même Parole de Dieu. La Parole de Dieu est donnée par le Seigneur. Accepter la Parole fait passer de la mort à la vie. Cette mort est l'enfer dans lequel nous vivons. Ainsi la Parole de Dieu est le juge et elle aura sur vous un effet bien plus profond que les flammes les plus brûlantes.

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